par eolien Jeu 2 Oct 2014 - 0:06
Jeannot, tu commets plusieurs erreurs.
J'habite au fin fond de la Guyenne, près du Quercy, loin de l'agitation parisienne, et n'obéit qu'à moi-même.
Les pilotes, qui fréquentent les mêmes aéroports que les low cost en général, et leurs pilotes en particulier ont compris depuis belle lurette la compétition qui s'annonçait. Ce n'est pas de leur faute si tel n'a pas été le cas avec les PDG successifs.
Ils savent donc qu'il faut développer Transavia et le feront par la négociation.
Une erreur majeure reproduite ici très souvent est de penser que la délocalisation des personnels de Transavia aurait sauvé Air France.
De mon point de vu, l'histoire aurait été à l'inverse : démantèlement d'Air France au profit d'une ou de plusieurs compagnie européo-mondialistes, basées là où les conditions sociales sont au plus bas.
Certes, il y aurait eu des avions Transavia, mais avec des pilotes tchétchènes ou slovène. Même destin pour les personnels au sol.
Une autre erreur est de croire que les pilotes d'Air France auraient trouve du travail chez Emirates ou Lufthansa.
C'est méconnaître les règles du métier et les sacro-saintes listes de séniorité.
Un CDB d'Air France sonnant à la porte de la Lufth ou d'Emirates sera, au mieux, embauché comme copilote. Et en queue de liste. C'est à dire qu'il ne repassera jamais commandant de bord.
En conclusion les pilotes sont très attachés à leur entreprise, feront le nécessaire pour sa survie et son développement. Ils participeront à l'éclosion de Transavia, mais se battront à nouveau si un patron veut casser leur métier et leur entreprise.
N'oubliez pas que leur caisse de retraite, la CRPN , ne sera pérenne que si les pilotes d'Air France continuent de l'alimenter de leurs cotisations.
Quant à l'argument des pilotes d'Emirates qui ne font pas grève, j'y apporterais deux réponses : tout d'abord pourquoi feraient-ils grève ? Ensuite leur patron n'est pas un énarque, ne s'appelle pas de Juniac, mais Tim Clark.
Bonne soirée.