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    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace.

    Laurent Simon
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    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. Empty La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace.

    Message par Laurent Simon Sam 18 Juin 2016 - 14:30

    Le secteur aérospatial européen : 5 faits à connaître

    https://francais.eu2016.nl/a-la-une/actualites/2016/05/27/le-secteur-aerospatial-europeen-5-faits-a-connaitre

    Le secteur aérospatial européen se donne rendez-vous à La Haye pour la conférence European Space Solutions, qui se tiendra au World Forum du 30 mai au 5 juin. Ambition première du secteur, l’innovation est également l’une des priorités de la présidence néerlandaise de l’UE.

    Avec le concours de l’astronaute néerlandais André Kuipers, qui ouvrira la conférence le 30 mai, EU2016.nl vous propose 5 faits à connaître sur l’aérospatiale en Europe.

    .
    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. Satteliet-copernicus_tropomi
    Satellite du programme spatial européen Copernicus (source : ESA) 

    1. En quoi consistent les programmes aérospatiaux européens ?
    La conférence accordera une attention particulière à deux programmes : Galileo et Copernicus. Galileo est le système civil européen de navigation par satellite dont la précision permet de nouvelles formes d’utilisation, notamment pour les transports et l’infrastructure. Copernicus est le deuxième grand programme européen d’observation et de collecte de données satellitaires de la Terre. Les premiers satellites de ce programme sont déjà en orbite et ont commencé leur mission de surveillance de notre planète.

    2. La technologie spatiale, plus proche qu’il n’y paraît
    L’objectif du secteur aérospatial est le renouvellement permanent des technologies, pour le bénéfice des astronautes, mais aussi de notre vie quotidienne sur Terre. À propos du programme Galileo, André Kuipers explique par exemple que « les entrepreneurs et les développeurs d’applications mobiles et informatiques utilisent dans une mesure croissante les données satellitaires (GPS). Ainsi, le nombre d’applications satellitaires augmente de même que l’intérêt qu’elles présentent pour la société ». Les données satellitaires sont notamment exploitées pour assurer la sécurité du trafic aérien et optimaliser les voies navigables. Elles sont également à la base d’applis d’aide aux personnes aveugles.
    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. Andre_kuipers
    L’astronaute néerlandais André Kuipers à bord de la Station spatiale internationale 

    3. Les programmes spatiaux aident à résoudre les problèmes régionaux ou nationaux chroniques
    L’objet de Copernicus est la surveillance de l’état de santé de la Terre. Les satellites du programme sont équipés d’instruments d’observation des zones émergées, des océans et des surfaces glaciaires. La qualité de l’air terrestre est enregistrée grâce à l’instrument de mesure Tropomi, qui fournit des données très précises jusqu’à l’échelle du quartier. Les satellites Copernicus sont en outre munis de capteurs de surveillance des sols au niveau régional et national. « La ville de Venise subit des inondations récurrentes depuis des siècles, explique A. Kuipers, un problème qui s’aggrave à mesure que le niveau des mers monte et que la ville s’affaisse. Grâce aux images radars du premier satellite Copernicus, nous pouvons mesurer les mouvements de terrain (affaissement) en continu avec une précision allant jusqu’à quelques millimètres par an. »

    4. Et ils sont aussi utiles dans les situations d’urgence et les crises humanitaires n’importe où dans le monde
    Les services de gestion de crise de Copernicus soutiennent l’intervention dans les situations d’urgence, qu’il s’agisse d’une catastrophe d’origine naturelle ou humaine. Grâce à leur module de cartographie, les satellites fournissent en quelques heures des renseignements concernant l’étendue de la zone touchée et l’ampleur des dégâts. Cela permet par exemple d’évaluer les équipements d’un camp de réfugiés, de repérer les endroits de rassemblement des personnes déplacées ou la présence de routes et d’infrastructures d’approvisionnement en eau. Le camp d’Al Za’atari, en Jordanie, accueille des réfugiés du conflit syrien. Situé près de la frontière, il a vu sa population et sa surface augmenter rapidement. Copernicus a pu fournir à l’UNICEF et au Haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés des cartes qui leur permettent de suivre l’évolution du camp de sorte à planifier efficacement l’aide humanitaire.


    5. Le secteur aérospatial est un atout pour l’UE
    Aucun État européen n’est en mesure de financer son propre programme spatial. La coopération est donc de mise. Cet état de fait a des conséquences sur de nombreux autres secteurs européens mais aussi dans le reste du monde. « Le monde est en pleine mutation et la technologie spatiale peut proposer des solutions efficaces. Les décideurs de l’Union européenne doivent prendre conscience que le secteur aérospatial offre des possibilités et des applications contribuant à un avenir durable dans les domaines du climat, de l’agriculture, de l’eau, de la sécurité alimentaire, du développement économique, etc. J’espère que la conférence sera une source d’inspiration pour les scientifiques, les professionnels de l’innovation, les entrepreneurs et les décideurs, afin qu’ils œuvrent ensemble à des projets novateurs et audacieux », conclut A. Kuipers.
    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. Islands_in_red
    Image de la température de la surface terrestre réalisée par un satellite Copernicus (source : ESA)
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    Message par Laurent Simon Sam 18 Juin 2016 - 14:33

    Parlement européen

    Trois choses à savoir sur la politique spatiale européenne (Galileo, Egnos, Copernicus)

    http://www.europarl.europa.eu/news/fr/news-room/20160606STO30624/Trois-choses-%C3%A0-savoir-sur-la-politique-spatiale-europ%C3%A9enne

    "=20160606STO30624]La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. 20160607PHT30868_width_600   Un satellite utilisé pour observer la Terre | ©ESA 2016

    Les données obtenues par satellite peuvent être utilisées dans de nombreux domaines, de la gestion des frontières à l’aide humanitaire.

    Les deux programmes clés de l’Union européenne, le système d'observation de la Terre Copernicus et le système de navigation Galileo, présentent de nombreuses opportunités pour les secteurs privés et publics comme pour les consommateurs.

    Avant le débat de ce soir sur la politique spatiale européenne, consultez notre article pour en savoir plus sur le sujet.

    Le traité de Lisbonne a accordé à l’Union européenne une compétence spatiale. L’Union européenne travaille actuellement sur trois grandes initiatives dans ce domaine.

    Copernicus : une observation régulière de la Terre

    Déjà opérationnel, ce programme européen permet d’observer et de surveiller régulièrement l’atmosphère mais aussi les océans et les surfaces continentales de la Terre. L’objectif est de pouvoir réagir rapidement en cas de catastrophe climatique, humanitaire ou de risque sécuritaire.

    Copernicus permet par exemple d’observer des gazoducs et oléoducs de l’espace afin de détecter d’éventuels incidents ou menaces.

    Les données sont collectées via des satellites gérés par l’agence spatiale européenne.

    Le budget du programme Copernicus est de 4,3 milliards d’euros pour la période 2014 – 2020.

    Galileo : vers un GPS européen

    =20160606STO30624]La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. 20160607PHT30869_width_300   Le Parc national de Namib-Naukluft en Namibie vu de l'espace | ©ESA 2016
    Le système Galileo devrait débuter ses activités à la fin de l’année pour être complètement opérationnel d’ici à 2020. 30 satellites permettront de développer un système européen de navigation par satellite extrêmement précis.

    Sous contrôle civil, Galileo sera destiné à la navigation par satellite et à des services géo-localisés. Il sera compatible avec les GPS américains et russes.

    7 milliards d’euros sont investis pour la période 2014 – 2020.

    EGNOS : améliorer la précision des GPS

    Le service européen de navigation par recouvrement géostationnaire, ou EGNOS, vise à améliorer la précision des localisations par satellite. Il permet une précision de 2 mètres contre 10 mètres pour les GPS traditionnels.

    Il s’agit du premier projet européen en matière de navigation satellite.

    Les députés débattront de la politique spatiale européenne ce soir aux environs de 20 heures (heure de Paris). Cliquez ici pour suivre la session plénière en direct.
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Sam 18 Juin 2016 - 14:55

    Space solutions: A vital enabler
    Written by Carlo des Dorides, on 16 May 2016 in Opinion


    https://www.theparliamentmagazine.eu/articles/opinion/space-solutions-vital-enabler


    Space and satellite navigation is set to have a huge impact on a range of sectors, from healthcare to consumer goods, writes Carlo des Dorides.
    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. 5123%3Fitok%3D9NW3wTIc
    This year will be remembered as a significant step forward for Europe and space. This year we will witness important satellite launches for the Galileo and Copernicus programmes, a new European space strategy, and an operational European global satellite navigation system (GNSS) with Galileo on track to declare initial services.
    But how can we use our space assets to tackle challenges in areas such as energy, healthcare, mobility and the environment? How can European businesses and entrepreneurs harness the power of space technology to build the innovative applications and services needed to address these challenges? 
    Providing answers to these questions and more will be the focus of the 2016 European space solutions event, from 30 May until 3 June in The Hague, The Netherlands. Europe's space infrastructure is being put in place, the stage is set and EU investment in space technology is starting to pay off. 


    RELATED CONTENT

    • Space technologies could solve global challenges​
    • Constanze Krehl: EU space policy should focus on civilian possibilities 
    • Jerzy Buzek: EU has what it takes to be global space player



    The ultimate objective, of course, is to effectively translate EU satellite signals and data into valuable and reliable services for European citizens; services that will be tools for growth, enablers for business and agents of societal progress.
    Now we need the inspiration, the innovation, the vision and the visionaries to capitalise on these tools - and that's what European space solutions aims to help seed up, inspire, enable and facilitate.
    According to the latest European GNSS agency market report, in 2014 there were 3.6 billion global GNSS devices in use around the world. By 2019, this is forecasted to increase to over seven billion. 
    In addition, the global core GNSS downstream market is forecasted to increase by 8.3 per cent annually between 2013 and 2019. In other words, this downstream market is expected to grow, on average, much faster than the forecasted global GDP during the same period.
    Further, downstream industry is characterised by a few very large companies and a plethora of SMEs, with European companies accounting for a quarter of the global GNSS market.
    A significant share of this market involves GNSS applications and services, addressing issues relating to everything from climate change and the environment to smart mobility, healthcare and agriculture - to name only a few.
    More importantly, this market presents a huge opportunity for European businesses, SMEs and entrepreneurs.
    Take, for example, location based services (LBS). Today, everything from smartphones, tablets, tracking devices, digital cameras, portable computers and fitness gear depend on GNSS positioning for navigation, mapping and determining consumer preferences. 
    In the area of healthcare, these tracking devices and wearables support navigation and overall mobility for impaired and elderly patients. Known as 'social LBS', these applications improve the quality of life for people with disabilities by reducing the constraints and barriers of everyday life.
    Another area where LBS is expected to have a large impact is with smart mobility applications. Space and satellite navigation are key enablers for the delivery of the next generation of mobility. 
    For example, satellites help provide turn-by-turn information to drivers, cyclists and even pedestrians. They can also be used in fleet management on-board units and road traffic monitoring services.
    With growing cities and increased public transport, it is clear that GNSS services will become more and more important - presenting a huge opportunity for European businesses, SMEs and entrepreneurs.
    European GNSS is also positioned to play a large role in the development of the Internet of Things (IoT). With some 50 billion connected 'smart objects' set to be on the market by 2020, GNSS - including Galileo and EGNOS - will play a vital enabling role, actually controlling such 'things' as UAVs and connected cars.
    By allowing for the development of new applications, in addition to helping to improve existing applications, European GNSS will provide new avenues of economic opportunity to EU countries, businesses and citizens.
    Given that all of these sectors and related applications demand an ever-increasing level of accuracy and robustness, all will benefit from Galileo. 
    For example, Galileo will provide IoT devices with more reliable positioning data. Galileo satellites will improve signal availability, therefore enhancing continuity of service for LBS in urban and challenging environments. 
    And by contributing to multi-constellation solutions and working in tandem with non-GNSS navigation technologies, Galileo will help satisfy the need for higher accuracy and faster 'time to first fix' required for new applications.
    These issues and more will be explored at this year's European space solutions event, where policymakers will join business leaders to discuss how Europe's satellite navigation and Earth observation information can and are creating opportunities and providing solutions. 
    The event will feature high-level panel discussions on space solutions for the European economy, new perspectives in space, space and the energy union, space and the digital economy and security. 
    We will also be looking at space solutions for business, where business leaders will join EU policymakers to discuss how today's satellite navigation and Earth observation programmes are opening new avenues for business efficiency and growth.
    There will also be six user-driven topic sessions, to offer information and insight on how Europe's space programmes can benefit the agriculture and food, smart mobility, climate change and the environment, health and safety, energy and water management sectors.
    A range of focused side events will take place, including the United Nations international committee on global navigation satellite systems (ICG), GNSS in Asia and the Galileo public regulated services (PRS). 
    An exhibition will showcase over 50 innovative space applications, technology solutions and pioneering research from across Europe. There will also be demonstrations, opportunities for one-on-one business meetings and networking, and more.
    To help your European business better understand - and access - the lucrative market of European GNSS, please join the European Commission, GSA and an array of thought leaders from both the public and private sectors during the 2016 European space solutions conference. I look forward to seeing you in The Hague.
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Jeu 7 Juil 2016 - 10:36

    JY Le Gall (président du CNES et coordinateur Français interministériel pour les programmes Européens de navigation par satellite)

    nommé le 23 juin "chair" du GSA, basé à Prague,
    en remplacement de l'Allemande Sabine Dannelke, ministre des Transports et des infrastructures numériques.

    Galileo program governance: New chair of GSA Administrative Board named


    "Meeting on Thursday, June 23, at its headquarters in Prague, the Administrative Board of the European Global Navigation Satellite Systems Agency (GSA) elected its new chair: Jean-Yves Le Gall, Centre National d’Etudes Spatiales (CNES, the French space agency) president and France’s interministerial coordinator for European satellite navigation programmes.
    Le Gall succeeds Sabine Dannelke, German federal minister of Transport and Digital Infrastructures.

    Headquartered in Prague, GSA is in charge of managing operations of satellite navigation systems on behalf of the European Union since 2014 for the European Geostationary Navigation Overlay Service (EGNOS) and from 2017 for Galileo. Carlo des Dorides is GSA’s executive director."


    ... Commentaire de JY Le Gall :

    “My election recognizes France’s key role in satellite navigation, reflected in the commitment of the members of the Interministerial Working Group (GTI) and CNES’s historic expertise in this domain, for which it has shown unwavering support for the EGNOS and Galileo programmes since their inception.
    “This election and that as Deputy Chair of Mark Bacon, representing the United Kingdom, also confirms EU member states’ desire to join forces through Europe’s Space Team on the cusp of a period that is set to prove most prolific for GSA, since it will be moving Galileo towards full operational capability.
    “I would like to thank Sabine Dannelke for her decisive action over the last few years as Chair of the Board, and I very much look forward to working hand in hand with Executive Director Carlo des Dorides and everyone at GSA, whom I know, like and respect.”

    ------
    Le hic est que cette élection de Mark Bacon (représentant le RU) avait lieu le jour du vote du Brexit, et sur la base de sondage (annonçant le maintien du RU dans l'UE), alors que le vote a été contraire...

    En effet, Galileo est un programme clé de l'UE, et non de l'ESA (dont le RU continuera de faire partie, bien entendu)
    Cet épisode illustre une fois de plus la tendance habituelle du RU d'être "un pied dedans et un pied dehors"

    Voir aussi le précédent épisode où le RU s'est arrangé pour faire payer l'UE, sur Galileo justement, de façon qui ne semble pas très 'fair play', c'est le moins qu'on puisse dire ! (cf la réaction à ce moment de Béochien sur la perfide Albion)



    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Mer 20 Juil 2016 - 17:38

    Comment l'absence d'un acteur majeur européen dans le numérique (vs les géants américains GAFA Google Amazon, Facebook, Apple, etc.) risque de priver les sociétés européennes de l'accès aux données Copernicus Sentinel, rendu gratuit par l'UE...

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/comment-google-tue-la-concurrence-europeenne-en-se-servant-du-programme-spatial-copernicus-585029.html

    Selon la Cour des comptes, le programme spatial européen Copernicus bénéficie plus aux géants internationaux du numérique, dont Google, qu'aux entreprises européennes.

    C'est l'éternelle histoire du pot de terre contre le pot de fer. De quoi parle-t-on? D'un programme spatial européen qui bénéficie plus aux géants internationaux du numérique, dont Google, qu'aux entreprises et PME européennes. Une injustice dénoncée par la Cour des comptes dans un référé adressé le 28 avril au Premier ministre est rendu public jeudi, sur la contribution de la France au programme spatial européen d'observation de la Terre, Copernicus (ex-GMES lancé en 2001). Ce programme coûtera aux contribuables 8,7 milliards d'euros sur la période 1998-2020, dont 5,5 milliards entre 2014-2020.

    Comment l'Europe en est arrivée à cette situation incroyable? C'est très simple. Les données (brutes) et les informations produites dans le cadre de Copernicus sont mises à disposition avec un accès total, ouvert et gratuit, afin d'encourager leur utilisation et de renforcer les marchés européens de l'observation de la Terre, en particulier le secteur aval, qu'il soit public ou privé, explique la Cour des comptes. Ce qui profite bien sûr aux grands acteurs mondialisés du numérique, dont Google, qui peuvent se servir gratuitement du programme Copernicus, financé par l'Union européenne et l'Agence spatiale européenne (ESA), pour tuer la concurrence des entreprises européennes.

    L'utilisation des données de Copernicus pose problème

    Si les conditions d'accès aux données et informations Copernicus sont analogues à celles de programmes similaires, comme le programme américain Landsat, "leur utilisation par les grands acteurs mondialisés du numérique pose question", estiment les Sages de la rue Cambon. Pourquoi? "La capacité inégalée de ces grands acteurs à les traiter massivement et rapidement peut compromettre le développement d'applications par d'autres entreprises, notamment de petite taille et européennes", expliquent-ils.
    Pour autant, fait observer la Cour des comptes, la Commission européenne, désormais "sensibilisée à ce risque", et Google ont récemment engagé des discussions globales pour tenter de trouver un accord.
    Elles incluent entre autre Copernicus. Selon elle, "il est crucial" que ce programme "serve en premier lieu le secteur aval européen et ses différentes communautés d'utilisateurs". Toutefois, elle souligne qu'il serait "difficile de contrer les grands acteurs du numérique sur le terrain des mégadonnées".

    ...
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    Message par Laurent Simon Jeu 21 Juil 2016 - 9:43

    Il semble que l'enquête réalisée par la Commission européenne ait apporté un certain nombre de garanties intéressantes.

    Cf l'article très complet de La Tribune :

    L'Europe donne son accord au rachat d'Arianespace par Airbus Safran Launchers

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/l-europe-va-donner-son-accord-au-rachat-d-arianespace-par-airbus-safran-launchers-587054.html

    La commission européenne accepte l'acquisition d'Arianespace par la coentreprise Airbus Safran Launchers.

    "la commission européenne a accepté mercredi l'acquisition d'Arianespace par la coentreprise Airbus Safran Launchers (ASL). ASL va donc pouvoir acheter la participation que le CNES détient dans Arianespace, soit 34,68%.
    La filiale à 50-50 entre Airbus et Safran possédera 75% du capital de la société européenne de services de lancement de satellites, présidée par Stéphane Israël. La Commission avait ouvert fin février à la très grande surprise d'Airbus une enquête approfondie afin d'examiner ce projet d'acquisition, qui aurait pu mettre Arianespace en position de monopole.
    Elle craignait que "l'opération n'entraîne un recul de l'innovation et une hausse des prix sur les marchés des satellites et des services de lancement". La Commissaire chargée de la politique de concurrence, Margrethe Vestager, avait estimé qu'une "industrie spatiale concurrentielle est essentielle pour renforcer la base industrielle de l'UE et stimuler notre compétitivité générale".

    Pourquoi la commission a-t-elle donné son feu vert?

    Comment ASL a-t-il obtenu l'accord de la Commission, qui a priori n'était pas favorable à ce projet?
    Selon nos informations, ASL a passé au printemps un accord avec Avio, qui a développé et fabriqué le lanceur italien Vega au sein d'ELV, une entreprise commune réunissant le motoriste et l'Agence spatiale italienne. Cet accord a fait pencher la balance du bon côté pour ASL.

    ...
    Le lanceur italien pourrait donc concurrencer à terme le futur lanceur européen Ariane 6.2 destiné aux satellites institutionnels, tels que ceux de Galileo. Ce qui va relancer la concurrence dans le secteur spatial européen et satisfait la Commission. Car elle avait estimé en février que cette opération serait "préjudiciable au lanceur concurrent Vega, fabriqué par ELV et qui, actuellement, ne peut être commercialisé que par Arianespace".

    Un accord avec Thales Alenia Space

    La coentreprise avait déjà passé un accord avec Thales Alenia Space (TAS) pour ne pas léser les intérêts du rival d'Airbus Space Systems. Une fois l'accord trouvé, TAS n'avait pas souhaité déposer de dossier auprès de la Commission.

    ... 
    En outre, la Commission avait soulevé un problème de concurrence dans le domaine de l'approvisionnement des adaptateurs de charge utile et de séparateurs. Elle a craint que que ASL ne se fournisse qu'"exclusivement auprès d'Airbus indépendamment du prix et de la qualité des produits d'entreprises concurrentes" (notamment au groupe suisse Ruag), "ce qui porterait préjudice à ces dernières". Là aussi, il semblerait qu'il n'y ait pas eu d'accord entre ASL et Ruag.

    A la Commission de surveiller si les décisions d'ASL et d'Arianespace n'impactent pas la concurrence en Europe, génératrice d'innovations et de compétitions. Mais la Commission semble avoir considéré qu'elle a mis en place des solutions afin de garantir l'indépendance d'Arianespace vis-à-vis d'Airbus et de Safran, ainsi que l'ensemble des acteurs de la filière lanceurs
    "

    -------
    Un article, moins complet, et à la tonalité un peu différente, dans Les Echos :

     Arianespace devient une filiale d'ASL

    http://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0211143314679-arianespace-devient-une-filiale-dasl-2015913.php

    L'intégration d'Arianespace dans ASL permet de privatiser et rationaliser la filière des lanceurs européens.

    Que de temps perdu ! ...
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Ven 29 Juil 2016 - 16:42

    Voiture autonome

    Le gouvernement japonais et l’Union européenne veulent intégrer leurs systèmes de géolocalisation

    http://www.ccfa.fr/Le-gouvernement-japonais-et-l-164136

    "Le gouvernement japonais et l’Union européenne comptent connecter leurs systèmes de géolocalisation afin d’accélérer le développement des techniques de conduite autonome. Le système japonais Quasi-Zenith Satellite System (QZSS) et le système européen Galileo devraient être ainsi reliés dès 2018. Le lien prendra la forme d’un langage numérique commun, qui sera utilisé pour transmettre les informations, permettant notamment aux voitures autonomes et aux équipements développés pour le marché japonais d’être exportés et utilisés hors du Japon.


    ... Le système japonais QZSS, basé sur le GPS américain, est un système très précis mais ne couvre globalement que le Japon, l’Australie et la Nouvelle Zélande. Tandis que le système Galileo est moins précis mais couvre l’ensemble de la planète grâce à ses 30 satellites. Les deux systèmes seraient donc tout à fait complémentaires"
    Laurent Simon
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Sam 30 Juil 2016 - 14:27

       Europe's workhorse Sentinel ready for action

    http://phys.org/news/2016-07-europe-workhorse-sentinel-ready-action.html

    "Getting the bigger picture on the health of our planet drew another step closer today as Europe's Sentinel-3A satellite was handed over to Eumetsat for operations.


    Since it was launched in February, the satellite and its instruments have been meticulously fine-tuned to make sure that everything is fit and ready for the task in hand: to systematically map Earth's surface for a myriad of services related to both the oceans and land.

    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. Europesworkh
    ...

    While the day-to-day running of the satellite has now been handed over to Eumetsat, both ESA and Eumetsat will manage the mission jointly.
    Essentially, ESA is responsible for the land data products and Eumetsat for the marine products – all of which are made available for application through Copernicus services. ESA will also continue to monitor the satellite's health.

    "This handover also puts the EU–ESA–Eumetsat cooperation in Copernicus into full action. While the EU leads Copernicus overall, and ESA coordinates the space component, ESA and Eumetsat have complementary roles in the operation of Sentinel-3," said Josef Aschbacher, ESA's Director of Earth Observation Programmes.

    "ESA and Eumetsat are working together closely to ensure data and product availability for land and marine user communities, respectively.
    With Eumetsat also now responsible for the flight operations, this is a perfect example of European institutions putting their best capacities together to benefit Europe's citizens.
    "
    Laurent Simon
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Sam 29 Oct 2016 - 16:10

    L’Union européenne précise sa politique spatiale

    http://www.numerama.com/sciences/204443-lunion-europeenne-precise-sa-politique-spatiale.html

    Début de l'article

    "L'espace revêt un caractère stratégique pour l'Union européenne. Aussi la Commission a-t-elle précisé sa politique en la matière. Deux enjeux émergent : l'indépendance et l'industrie.
    Dans le domaine spatial, l’Union européenne n’a pas à rougir par rapport à d’autres nations comme les États-Unis ou la Russie. Certes, elle a connu un revers en octobre avec le crash de l’atterrisseur Schiaparelli à la surface de Mars (la sonde Trace Gas Orbiter s’est en revanche correctement placée en orbite autour de la planète rouge), mais elle demeure capable de réaliser de grandes choses.
    La preuve : elle a réussi à poser l’atterrisseur Huygens à la surface de Titan, la plus grosse lune de Saturne ; elle a assuré son rendez-vous spatial avec la comète Tchouri et à y déposer un autre atterrisseur. Deux choses que la Nasa n’a pas encore réussi à accomplir. Elle dispose en outre d’un accès indépendant à l’espace via la Guyane et elle bâtit son propre réseau de satellites « GPS » avec la constellation Galileo.

    Ce ne sont là que quelques exemples qui illustrent le savoir-faire européen dans ce secteur.
    Mais parce que l’espace est un milieu en mutation permanente et concurrentiel, le Vieux Continent ne doit surtout pas rester les bras ballants. Il lui faut pouvoir tenir son rang face aux USA et la Russie, qui demeure les deux principales puissances spatiales, mais aussi s’adapter à l’émergence de nations très ambitieuses comme la Chine et l’Inde, ainsi qu’à l’apparition d’entreprises tout aussi motivées, à l’image de SpaceX et Blue Origin.
    Bruxelles n’ignore évidemment pas la situation dans laquelle évolue l’agence spatiale européenne. Soucieuse de lui permettre d’avoir les moyens de ses ambitions tout en assurant au continent son indépendance dans l’accès et l’exploration de l’espace, la Commission européenne vient de faire une communication fin octobre pour rappeler tout l’intérêt qu’elle porte à ces sujets.
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    Message par Laurent Simon Mar 4 Juil 2017 - 20:09

    avec retard, ce point sur la conférence interministérielle de l'ESA, décembre 2016

    https://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/mission-aim-abandonnee-exomars-finance-ce-qu-il-faut-retenir-de-la-conference-interministerielle-de-l-esa_108594

    "Jeudi 1er et vendredi 2 décembre 2016, le Conseil de l'Agence spatiale européenne au niveau ministériel se réunissait à Lucerne, en Suisse, afin de discuter des futures activités spatiales de l'Europe. Le compte-rendu de Sciences et Avenir.

    ... voici, en résumé, les grandes lignes :

    • Le budget de l'ESA se répartit ainsi :

    - Observation de la Terre : 1370 millions d'euros (programme enveloppe EOEP)
    - Télécommunications spatiales : 1280 millions (programme Advanced Research in Telecommunications Systems, ARTES)
    - Navigation : 69 millions
    - Lanceurs et vaisseaux : 1611 millions
    - Exploration spatiale + ISS : 1452 millions
    - Recherche et programmes scientifiques : 3985 millions
    - Sécurité spatiale : 95 millions
    - Technologies spatiales diverses : 445 millions

    Soit un budget total de 10,3 milliards d'euros, qui financent tant des satellites dédiés au climat, la préparation des nouvelles générations de satellites Sentinel pour le programme Copernicus, ou de nouvelles applications dans le domaine spatial.

    L'ESA demandait 11 milliards d'euros, ce qui signifie que certains programmes auront des difficultés de financement à terme. Au nombre de ces missions en cours de développement, citons JUICE vers les satellites de Jupiter, BepiColombo vers Mercure, Solar Orbiter et CHEOPS destiné à la recherche de petites exoplanètes.

    • La mission Exomars 2020 est confirmée.

    L'échec de l'atterrissage du démonstrateur technologique Schiaparelli n'a pas fait capoter le financement de la future mission ExoMars. L'envoi d'un rover sur la planète Rouge à la recherche de traces d'une vie passée nécessitait en effet de mettre sur la table 400 millions d'euros. Ce sera bien le cas, a affirmé l'agence, assurant que la mission devrait partir en 2020 sans retard supplémentaire (son décollage était initialement prévu pour 2018). Ces fonds seront prélevés dans les 1444 millions d'euros du portefeuille dédié à l'exploration spatiale (et dont une bonne partie servira aussi à financer la station spatiale internationale). 

    • La Station spatiale internationale (ISS) volera encore pendant au moins 8 ans.

    L'Europe continuera à financer les recherches conduites à bord du laboratoire en microgravité qu'est l'ISS jusqu'en 2024. Les efforts financiers pour l'entretien et le ravitaillement de la station seront partagés avec les agences spatiales des États-Unis (NASA), de la Russie (Roskosmos), et du Japon (Jaxa).

    • Le développement du lanceur européen Ariane 6 est confirmé

    Cette décision avait déjà été prise en amont de la réunion, début novembre. Les États ont également confirmé les investissements dans le centre spatial de Kourou, en Guyane pour la période 2017 - 2021. 
     

    • Le successeur du vaisseau IXV est financé

    L'Europe veut se doter d'une navette capable de ramener des échantillons ou des équipages depuis l'espace, sur le plancher des vaches. Un premier démonstrateur baptisé IXV avait été testé en février 2015. Son successeur baptisé Space Rider (PRIDE auparavant) est financé à hauteur de 43 millions d'euros.

    •  La mission AIM (Asteroïd Impact Mission) est mal engagée.

    Est-il possible de dévier un gros astéroïde de sa course si jamais sa trajectoire présente un risque de collision dévastateur avec la Terre ? La mission AIM avait pour objectif de mettre à l'épreuve un certain nombre de technologies pour évaluer la faisabilité de la chose. Cette mission, développée en partenariat avec la NASA visait à lancer en 2020 deux engins spatiaux vers un "petit" astéroïde binaire (800 mètres de diamètre tout de même, avec une petite lune de 170 m de diamètre) nommé Didymos.
    L'Europe aurait eu pour mission de fabriquer l'un de ces deux engins qui aurait évalué l'efficacité d'un impacteur (l'autre engin fabriqué par l'agence spatiale américaine) pour dévier la course de l'astéroïde. L'orbiteur européen AIM aurait également cartographié la structure de l'astéroïde et testé de nouveaux dispositifs de communication. Son financement n'a pas été accordé bien que "l'étude des astéroïdes demeure une priorité pour l'ESA" a affirmé Johann-Dietrich Wörner.
    Autrement dit, le concept n'est pas totalement abandonné, mais mis sur la touche faute de financement."
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    Message par Laurent Simon Mar 4 Juil 2017 - 20:36

    Des précisions complémentaires

    http://www.lefigaro.fr/sciences/2016/12/02/01008-20161202ARTFIG00309-l-europe-finance-un-atterrissage-sur-mars-en-2020.php

    "1,4 milliard d'euros pour les programmes d'observations de la Terre (jusqu'en 2025),
    1,3 milliard pour les télécommunications,
    69 millions pour les programmes post-Galileo (jusqu'en 2021)
    1,45 milliard pour l'exploration spatiale (jusqu'en 2021, ExoMars et ISS inclus)
    172 millions d'appui au programme scientifique
    1,6 milliard pour les lanceurs (notamment Ariane 6 et Vega C, jusqu'en 2023)
    95 millions pour la «sécurité spatiale» (protection contre débris en orbite et sursauts solaires, jusqu'en 2022)
    445 millions pour le développement de nouvelles technologies (dont les travaux préparatoires à un micro-lanceur capable d'envoyer des charges de moins de 500 kg en orbite basse et le développement d'un moteur oxygène liquide/méthane, jusqu'en 2022)
    et 3,8 milliards pour les programmes scientifiques obligatoires de l'ESA (jusqu'en 2021).
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    Les États membres se sont également engagés à étendre la participation de l'Europe à la Station spatiale internationale (ISS) jusqu'en 2024, suivant ainsi la Russie et les États-Unis. Cela permettra entre autres à l'ESA d'envoyer d'autres astronautes dans la station qu'occupe en ce moment Thomas Pesquet. Les États ont promis 960 millions pour couvrir les besoins de ce programme jusqu'en 2021. L'Europe doit fournir aux États-Unis un deuxième module de service pour leur nouvelle capsule Orion, encore en phase de test, en guise de paiement. L'agence européenne réfléchit maintenant à la contribution supplémentaire qu'elle pourrait faire pour couvrir son «loyer» de l'ISS jusqu'en 2024.
    C'est en revanche une déception pour certains scientifiques, avec l'abandon de la mission AIM qui avait pour objectif de tester des technologies pour détourner des astéroïdes potentiellement dangereux pour la Terre. Jan Woerner a assuré que les États n'abandonnaient pas l'idée, mais réfléchiraient à un nouveau programme dans les années à venir.
    L'ESA a en revanche choisit d'investir dans «Space Rider», une nouvelle navette expérimentale, dans la lignée de l'IXV, destiné à mener des projets scientifiques en microgravité tout en développant les technologies de rentrée atmosphérique.
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    Message par Laurent Simon Ven 9 Fév 2018 - 19:06

    Israel pourrait rejoindre l'ESA

    https://fr.timesofisrael.com/israel-en-discussion-pour-adherer-a-lagence-spatiale-europeenne/

    "Israël possède de très fortes capacités en matière de télédétection, de télécommunications, de développement technologique et de science, a-t-il dit, « alors pourquoi ne pas les réunir avec nos capacités concernant les lanceurs, les systèmes de navigation, etc

    ...
    L’Agence spatiale européenne (ESA) a pour mission de développer les capacités spatiales de l’Europe. Rejoindre cette agence permettrait d’accroître la coopération entre les nations et permettrait à Israël d’intégrer son Conseil et de participer aux programmes, a-t-il dit.

    Pour ce faire, Wörner doit obtenir le soutien des 22 états-membres de l’ESA et Israël doit décider du type de partenariat que l’Etat juif désire établir avec l’agence, a-t-il dit.

    « Les Israéliens doivent décider de la manière dont ils veulent être liés à l’ESA. Est-ce qu’ils veulent juste un protocole d’accord comme celui que nous avons avec l’Inde, le Japon, ou veulent-ils aller plus loin et instituer un lien institutionnel ? » a-t-il expliqué.

    L’ESA a 22 états-membres et tous sont des pays européens. D’autres états européens, comme la Bulgarie, Chypre, la Lituanie et Malte, ont seulement passé des accords de coopération avec l’agence européenne. La Slovénie est membre associée.
    Le Canada est actuellement le seul pays non-européen à avoir mis en place une convention de coopération avec l’ESA et il participe à certains projets sous les termes de cet accord. L’arrangement avec Israël pourrait être du même type que celui passé avec le Canada, a laissé entendre Wörner.
    « La balle est du côté des Israéliens. La prochaine étape viendra de leur côté et là, on verra. Peut-être qu’on pourra faire quelque chose dès cette année », a expliqué Wörner.
    La coopération entre les nations est nécessaire dans l’avancée de la recherche spatiale, a-t-il ajouté.

    Les technologies spatiales ont la capacité de gérer des défis globaux – depuis le réchauffement climatique jusqu’aux voitures autonomes – et alors que ce secteur de connaissance ne cesse de s’élargir, les industries, les universités et les gouvernements investissent de plus en plus dans la recherche spatiale, qui était dans le passé principalement le domaine des agences spécialisées. Et les gouvernements, autrefois jaloux de conserver leurs technologies spatiales et en concurrence les uns avec les autres, apprennent à coopérer dans ce secteur.
    « L’espace peut combler des crises bien terrestres », a ajouté Wörner. Les astronautes américains, russes, japonais et canadiens travaillent ensemble dans l’espace. Israël et la France ont, au mois d’août, lancé le satellite de recherche environnementale Venus.

    ... L’espace n’est pas considéré aujourd’hui comme une question de vanité nationale mais comme une infrastructure pour le quotidien. Avec l’espace, on peut relever les défis globaux. Et le monde maintenant est en train de changer et en ce qui concerne les pays qui effectuent des missions spatiales, et le rôle des acteurs est en train lui aussi de se modifier. L’industrie, l’université et les agences spatiales font des missions. A l’avenir, il est clair que le rôle des agences spatiales se développera », a dit Wörner.

    ... Israël est connu comme le cinquième pays le plus puissant en termes de cyber-sécurité, mais un grand nombre de personnes savent qu’Israël est également le septième pays le plus puissant dans le monde en termes de recherche spatiales, a déclaré le professeur Isaac Ben Israel, président de l’Agence spatiale israélienne

    ... Nous sommes un club très spécial » de pays ayant lancé des satellites dans l’espace, a-t-il noté. Les Etats-Unis, la Russie, l’Union européenne, la Chine, l’Inde et le Japon font tous partie de ce club : « Nous figurons sur la carte », a-t-il ajouté.

    Mais contrairement aux Etats-Unis, à la Russie et à l’Europe, qui entreprennent des missions humaines importantes et onéreuses, Israël se focalise dans le secteur des technologies spatiales innovantes, lançant certains des satellites les plus légers du monde à travers le développement de cette même technologie.
    Israël a également sa part de start-ups officiant dans le secteur de l’espace, a ajouté Ben Israel, avec des entreprises comme Effective Space Solutions, qui s’intéresse à la logistique spatiale du dernier kilomètre, et Space Pharma, qui a développé un mini-satellite de 30 centimètres pour procéder à des expériences dans l’espace.

    Etablir des entreprises communes avec d’autres pays est la seule manière d’avancer, a-t-il estimé, pour permettre de combiner les capacités d’innovation israéliennes avec les capacités de lancement et l’expérience importante acquises par les autres nations.
    « Les défis sont énormes », a-t-il déclaré. « Israël n’a pas suffisamment de budget pour la recherche spatiale ».
    « Et l’espace est très hostile », a-t-il poursuivi, suggérant que c’est bien là qu’Israël pourrait exceller.
    L’Europe a dépensé quelques millions de dollars à développer une machine à Espresso qui fonctionne dans l’espace, a-t-il noté.
    « Les machines, sur terre, fonctionnent avec la gravité. Elles ne fonctionnent pas dans l’espace. Les choses les plus simples ne fonctionnent pas. Et c’est là où l’ingéniosité israélienne et son innovation peuvent avoir un avantage », a-t-il dit."
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    Message par Laurent Simon Ven 9 Fév 2018 - 19:23

    "Columbus fête ses dix ans sur orbite La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. 5a79d027d64ed Amarré depuis le 11 février 2008 au module Harmony, le laboratoire orbital européen ©️ ESA/NASA
    L'Europe spatiale célèbre aujourd'hui l'envoi vers l'ISS son module-laboratoire et la première décennie de son exploitation sur orbite. Celle-ci a permis de mener près de 1 800 expériences scientifiques.
    La module Columbus, contribution majeure de l'Agence spatiale européenne au programme de la Station Spatiale internationale, est l’un des trois éléments exclusivement consacrés à la science en micropesanteur, avec le laboratoire américain Destiny et le laboratoire japonais Kibo –en attendant le laboratoire russe Nauka, espéré pour la fin de cette année."

    http://www.air-cosmos.com/columbus-fete-ses-dix-ans-sur-orbite-106831
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    Message par Laurent Simon Ven 9 Fév 2018 - 19:47

    "Neuf missions notables sont au programme de l'année 2018 pour l'Agence spatiale européenne, sans oublier les nombreux programmes de développement qui se poursuivent.

    D'un montant de 5,6 Md€, le budget 2018 de l'ESA se répartit principalement en sept domaines traditionnels : observation de la Terre (26 %), transport spatial (19,8 %), navigation (14 %), vols habités (13,1 %), programmes scientifiques (9,2 %), télécommunications et applications intégrées (4,9 %) et support technologique (3,2 %). Mais accorde désormais des ressources à la sécurité et la surveillance des dangers spatiaux, tels que les débris ou les irruptions solaires (0,4 %).
    L'année va démarrer le 27 janvier avec le lancement du satellite de télécommunications Hispasat 36W-1 et sera marquée par 8 autres missions de premier plan : la poursuite du déploiement de satellites de la famille Copernicus au deuxième trimestre (Sentinel 3B, à l'aide du lanceur russe Rokot), le départ en juin vers la Station spatiale internationale de l'Allemand Alexander Gerst (mission Horizons), la mise à poste de quatre nouveaux satellites de navigation Galileo durant l'été par une Ariane 5 ES, l'envoi des missions d'observation de la Terre ADM Aeolus (sur Vega) et Metop C (sur Soyouz 2.1b) en septembre-octobre, le départ en octobre vers la planète Mercure de la sonde BepiColombo (sur Ariane 5 ECA) et les lancements du bras robotique ERA (sur Proton DM) et du satellite de télécommunications EDRS C (sur Ariane 5) à la fin de l'année.
    "

    http://www.air-cosmos.com/une-nouvelle-annee-chargee-pour-l-europe-spatiale-105865
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    Message par Zebulon84 Sam 10 Fév 2018 - 5:33

    Pour mettre les choses en perspectives, le budget 2018 de la NASA c'est 19,5 milliards de dollars (environ 16,7 G€), soit trois fois plus.

    http://www.agences-spatiales.fr/budget-de-la-nasa-2018/
    seb2411
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    Message par seb2411 Sam 10 Fév 2018 - 10:51

    Zebulon84 a écrit:Pour mettre les choses en perspectives, le budget 2018 de la NASA c'est 19,5 milliards de dollars (environ 16,7 G€), soit trois fois plus.

    http://www.agences-spatiales.fr/budget-de-la-nasa-2018/
    Pour mettre complètement en perspective il faudrait prendre en compte les budgets nationaux également pour les membres de l'ESA. Par exemple le CNES en France c'est 2.3Md€ de budget dont les 830 millions de l'ESA. Après pour les USA le budget de l’armée dédié au spatial est aussi très important.
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    Message par Laurent Simon Dim 11 Fév 2018 - 16:33

    Zebulon84 a écrit:Pour mettre les choses en perspectives, le budget 2018 de la NASA c'est 19,5 milliards de dollars (environ 16,7 G€), soit trois fois plus.

    http://www.agences-spatiales.fr/budget-de-la-nasa-2018/
    C'est clair que les EUA mettent plus d'argent dans le spatial,
    c'est d'ailleurs ce que je disais dans un autre fil,
    https://avia.superforum.fr/t1916-espace-et-sciences-lisapathfinder-galileo-etc
    probablement

    Mais le budget ne suffit pas pour apprécier des actions. C'est ce que je disais aussi, l'ESA, avec un budget bien inférieur, est obligée de choisir avec un soin extrême les missions, et force est de reconnaître que les succès sont nombreux, et souvent éclatants.

    Par exemple :
    - la mise en orbite autour d'un astéroïde,
    - l'atterrissage sur cet astéroïde (même si cela ne s'est pas déroulé comme prévu, c'est quand même beaucoup mieux que Mars orbiter, de mémoire, où le système d'unité différent a causé le crash lamentable sur Mars)
    deux grandes premières, parmi bien d'autres

    - le véhicule d'approvisionnement de la station spatiale internationale (ISS)

    - et bien sûr les Ariane (Ariane 4 avec 74 succès sans échec, Ariane 5 avec au moins 82 succès sans échec), Ariane 5 restant en 2017 le lanceur mondial ayant mis sur orbite le plus de satellites commerciaux, malgré les milliards apportés par la Nasa à SpaceX pour permettre un dumping sur ce lancement des satellites de télécom

    - ainsi que Galileo, qui n'est pas un programme de l'ESA, dont le budget (de nombreux milliards d'euros) est financé directement par la Commission européenne, qui offre de nombreuses caractéristiques non permises par le GPS américain ou les autres systèmes de navigation, et qui est beaucoup plus précis que le GPS, même quand la précision GPS n'est pas subitement dégradée (du fait que c'est un système militaire, soumis aux décisions américaines)

    - et que le programme Copernicus, qui ne doit pas non plus être compté (ou compté intégralement) dans le budget de l'ESA, et qui n'a aucun équivalent aussi ambitieux dans le monde entier,
    Voir par exemple le fil :
    https://avia.superforum.fr/t1504-programme-europeen-copernicus-ex-gmes-satellites-sentinel

    [Je rappelle par exemple :
    Les six missions des satellites Sentinel
     • Mieux gérer les catastrophes naturelles et les crises humanitaires grâce à des cartes détaillées des dommages et des analyses situationnelles spéciales.
    • Surveiller les terres et les eaux à l’intérieur des terres pour protéger l’environnement et les sols.
    Surveiller l’environnement marin pour mieux le protéger, ainsi que les régions côtières. Mais aussi fournir des informations météorologiques et climatiques.
    Surveiller l’atmosphère en rassemblant des données sur la répartition mondiale des substances présentes à l’état de traces comme les gaz et aérosols.
    Suivre les changements climatiques
    Surveiller les frontières extérieures de l’Union Européenne et les missions au-delà, ainsi que le trafic maritime.]

    ainsi que les actions des agences spatiales nationales, dont le CNES français, le DLR allemand et l'agence italienne, dont les budgets ne sont effectivement pas comptés dans celui de l'ESA.
    Laurent Simon
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    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. Empty Elżbieta Bieńkowska, Commissaire européenne, sur Galileo, Copernicus, et la poliitique spatiale européenne

    Message par Laurent Simon Jeu 25 Oct 2018 - 13:55

    https://www.huffingtonpost.fr/elzbieta-bienkowska/galileo-et-copernicus-ces-satellites-qui-permettent-a-leurope-de-rivaliser-avec-les-etats-unis-la-russie-et-la-chine_a_23489985/

    En matière de conquête spatiale, l'Europe est déjà la deuxième puissance du monde et il nous faut investir encore plus massivement.

    ... pourquoi devrions-nous nous intéresser à ce qui se passe là-haut dans l'espace? Une partie de la réponse se trouve dans la paume de nos mains. Grâce à Galileo, les cartes de nos smartphones seront capables de nous indiquer où nous nous trouvons à 20 cm près. C'est mieux que le GPS. Les acteurs économiques sont au rendez-vous: environ 75 millions de téléphones mobiles capables d'exploiter Galileo ont déjà été vendus l'année dernière.

    Mais Galileo représente plus que des cartes et des applications. Ses signaux sont utilisés pour les systèmes bancaires modernes, la télévision par satellite, la gestion du trafic et des chemins de fer. Ses données peuvent aider à localiser l'étage depuis lequel une personne appelle à l'aide. Et dans l'avenir, aucune voiture autonome ni aucun système d'intelligence artificielle ne sera développé sans la navigation par satellite.

    Ce n'est d'ailleurs qu'un début. Galileo conduira à une multitude de nouvelles applications et de nouveaux services que nous ne pouvons même pas imaginer aujourd'hui. Mais au-delà de ces utilisations pratiques, Galileo est un projet stratégique pour l'Europe. Il nous donne l'autonomie et l'indépendance nécessaires, qu'il soit utilisé à des fins économiques ou militaires. L'investissement dans Galileo nous aide à nous maintenir au niveau des États-Unis et à ne pas être distancés par la Russie ou la Chine.

    ...
    Et Galileo est seulement une partie de notre odyssée spatiale. L'Europe a également développé le meilleur programme satellitaire d'observation de la terre au monde: Copernicus. Celui-ci nous donne la capacité de surveiller notre planète, son atmosphère, ses océans et ses continents. Avec 7 satellites en orbite aujourd'hui, il sera bientôt le plus important fournisseur de données au monde après Google.

    Copernicus nous donne également accès aux données climatiques et environnementales les plus précises au monde – gratuites, publiques et disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ces données sont utilisées dans les opérations de sauvetage lors des incendies de forêt, des inondations, des ouragans et des tremblements de terre. Les satellites nous aident dans l'agriculture de précision ou dans la surveillance des changements climatiques et de la pollution urbaine. Et nous voulons franchir encore une étape.

    Notre ambition est de faire de Copernicus le premier système mondial de surveillance des engagements de l'accord de Paris sur le climat. Il donnera à l'Europe la technologie à la hauteur de son leadership dans la lutte contre le changement climatique. Ainsi, avec Galileo et Copernicus, l'Europe s'est établie comme une véritable puissance spatiale, la deuxième du monde.

    Le secteur spatial connaît actuellement des changements massifs, de l'arrivée de nouveaux acteurs aux technologies de rupture et aux approches économiques novatrices. Il nous faut avancer tout aussi vite. Cela implique d'investir dans l'espace, de concevoir une nouvelle approche de l'espace et de développer des synergies avec les applications de sécurité et de défense

    ...Tel est le raisonnement à la base des propositions de la Commission européenne pour un nouveau programme spatial post-2020 doté d'un budget de 16 milliards d'euros. Galileo et Copernicus deviendront plus importants, meilleurs et plus forts.

    De nouvelles composantes de sécurité seront développées, telles que la communication satellitaire sécurisée et un système spatial de surveillance et de repérage. Nous soutiendrons l'accès autonome à l'espace pour l'Europe et aiderons les nouvelles entreprises du secteur à prospérer et à croître.

    L'espace est le parfait exemple de ce à quoi ressemble une coopération européenne fructueuse. Aucun État membre n'aurait pu parvenir à ce résultat par lui-même. En nous tournant vers l'avenir, nous devons poursuivre ce que nous avons commencé. Grâce à la proposition de la Commission d'un nouveau programme spatial post-2020, les États membres et le Parlement européen ont la possibilité d'affirmer notre ambition spatiale pour maintenir notre position prédominante mondiale – au profit de l'Europe et de tous les européens.
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    Message par Laurent Simon Jeu 25 Oct 2018 - 14:09

    https://www.numerama.com/sciences/427150-la-france-et-leurope-peuvent-elles-garder-leur-position-de-leader-a-lere-du-nouvel-age-spatial.html

    ... Outre le système européen de positionnement par satellite Galileo, qui promet des « retombées économiques, que ce soit dans le domaine de l’agriculture ou dans celui de l’automobile », la mise au point de la nouvelle fusée Ariane 6 a été rappelée (celle-ci sera moins coûteuse à fabriquer et à utiliser), tout comme celle du futur moteur Prometheus, qui sera réutilisable et moins cher à construire que Vulcain 2.

    La ministre a aussi rappelé l’existence de projets prometteurs dans le domaine des lanceurs réutilisables. Il y a tout d’abord le projet Callisto, un véhicule spatial de 15 mètres entièrement réutilisable dont le premier vol d’essai est prévu fin 2020 (avec un aller-retour jusqu’à 50 km d’altitude environ).
    À plus long terme, il y a aussi Themis qui est dans les cartons et qui est attendu pour 2025.
    Deux projets qui répondent à la stratégie de SpaceX.

    Frédérique Vidal a aussi mentionné les satellites OneWeb au travers d’Airbus, une initiative qui veut entourer la Terre d’une flotte de 700 satellites interconnectés qui diffuseraient, à 1 200 km d’altitude, un accès à Internet pour le monde entier, le lancement d’un fonds d’investissement spatial (CosmicCapital) sous l’égide de l’agence spatiale française, pour soutenir l’activité des startups.
    Enfin, la ministre a évoqué les sommes qui seront mobilisées au niveau européen : pas moins de 16 milliards d’euros devraient être engagés par Bruxelles entre 2021 et 2027 pour soutenir deux programmes-clés : Galileo mais aussi Copernicus, un programme d’observation de la Terre dans lequel sont notamment actifs les satellites Sentinel 2-B et Sentinel-3B.
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    Message par Laurent Simon Jeu 25 Oct 2018 - 14:17

    plus récent (9 octobre) :
    https://www.euractiv.fr/section/politique/opinion/renforcer-lambition-de-lue-dans-lespace-une-priorite-strategique-qui-se-construit-aujourdhui/

    Durant les prochains mois, le Parlement européen discutera du cadre financier pluriannuel pour 2021-2027. Ce budget déterminera les ambitions de l’Union européenne pour la prochaine décennie. Ainsi, l’avenir s’écrit maintenant !
    Franck Proust est un eurodéputé PPE (Les Républicains) originaire de Poitiers. Il est notamment membre de la commission parlementaire du commerce international.
    S’il y a un domaine où la « plus-value européenne » n’a pas besoin d’être démontrée, c’est le spatial : sans coopération européenne, Galileo – le GPS européen-  et Copernicus – programme Européen d’observation de la terre sans équivalent dans le monde- n’auraient jamais vu le jour.
    Le spatial, c’est aussi l’un des domaines où l’Europe joue dans la cour des grands, aux côtés des États-Unis, de la Russie et de la Chine.
    Avec seulement 4% de la main d’œuvre industrielle mondiale et des investissements institutionnels trois à quatre fois moins élevés qu’aux USA ou en Russie, notre industrie spatiale européenne est extrêmement performante et compétitive.

    L’Europe spatiale est néanmoins sous pression, alors que les États-Unis, la Chine et la Russie ont récemment réaffirmé de grandes ambitions sur la question spatiale. La Commission européenne, en proposant un budget de 16 milliards d’euros pour la politique spatiale de l’UE post-2020, semble avoir appréhendé la nécessité de concevoir une politique spatiale à la hauteur des enjeux – mais nous devons aller encore plus loin.

    ...
    En terme de souveraineté, tout d’abord : le spatial est en effet un élément clé de notre autonomie stratégique. À cet égard, l’ambition affichée par la Commission pour la mise en place d’un programme de télécommunications sécurisées (Govsatcom) et de surveillance des débris spatiaux (SST) reste encore trop modeste : entre l’annonce récente de la création d’une « space force » par Donald Trump et les révélations de tentatives d’espionnage russe sur le satellite militaire français Athena-Fidus, la sécurité dans l’espace, mais également la sécurité depuis l’espace, doivent constituer les nouvelles priorités de notre politique spatiale.

    De la même façon, il nous faut assumer le caractère stratégique de la politique spatiale, en mettant en œuvre sans ambiguïté un principe de « préférence européenne » dès lors que les autorités publiques européennes et nationales souhaitent recourir à des services de lancement. Toutes les autres puissances spatiales appliquent ce principe de préférence domestique à la lettre, depuis longtemps déjà. Comment accepter alors que l’Allemagne fasse de lancer plusieurs de ses satellites avec un lanceur américain, alors que nous toutes les ressources en Europe pour le faire ? Imaginons-nous sérieusement un jour les Américains faire appel à nos lanceurs pour leurs satellites ? Non. Ainsi, Il est temps de donner à notre filière européenne des lanceurs les moyens de se battre à armes égales avec ses concurrents.

    En terme de recherche, ensuite, tant, dans ce domaine plus que dans tout autre, il est indispensable d’avoir « un coup d’avance » dans la course à l’innovation qui caractérise le secteur spatial. En cela, le programme Horizon Europe, nouvelle version d’Horizon 2020, qui est le programme de financement des projets de recherche et innovation européen, devra sacraliser des fonds permettant de soutenir le développement des technologies nécessaires pour l’évolution des programmes Galileo et Copernicus, la mise en œuvre des programmes Govsatcom et SST, et soutenir la compétitivité du secteur sur le long-terme.

    En terme socio- économique, enfin, tant le spatial emploie, de manière directe ou indirecte, des centaines de milliers de personnes à travers toute l’Europe. Les retombées des applications spatiales sont aujourd’hui si nombreuses – a fortiori avec l’avènement de la société numérique- que sans satellites, « la terre s’arrêterait de tourner » ! Maximiser le recours aux technologies et données spatiales dans des domaines comme l’agriculture, le maritime, les transports intelligents, l’internet des objets, la smart city ou la 5G constitue encore une orientation perfectible des politiques européennes, et un terreau de croissance encore inexploitée

    À travers ces nombreux enjeux, l’objectif que nous appelons de nos vœux, c’est bien celui d’une « Europe des résultats », efficace, tournée vers l’excellence et qui protège nos concitoyens. Réalisme dans l’orientation budgétaire et audace dans les priorités que nous fixons à notre programme spatial : tels sont les deux ingrédients qui doivent guider aujourd’hui les grandes lignes d’une stratégie ambitieuse et cohérente pour construire l’Europe spatiale de demain.
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Dim 28 Oct 2018 - 12:12

    https://www.tdg.ch/savoirs/sciences/L-Europe-spatiale-veut-privilegier-ses-lanceurs/story/15273284

    "Plusieurs pays européens se sont engagés jeudi à utiliser des fusées européennes pour lancer leurs satellites. Ils ont signé un «document important» pour le lanceur européen Ariane 6 (dont le premier vol est prévu en 2020) et la fusée Vega C.

    «L'ESA (Agence spatiale européenne), la France, l'Allemagne, l'Italie, la Suisse et l'Espagne se sont engagées à ce que leurs satellites institutionnels partent sur des lanceurs européens», a-t-il dit. «L'Union européenne a fait savoir qu'elle souhaitait faire la même chose» prochainement, a déclaré le directeur général de l'ESA Jan Wörner à l'issue d'une réunion ministérielle à Madrid.

    ...
    La réunion de Madrid, qui ne traitait pas d'aspects budgétaires, a permis de «discuter avec succès» de «tous les sujets à l'agenda», a souligné M. Wörner.
    Les ministres et leurs représentants ont adopté à l'unanimité une résolution donnant au directeur général «le mandat d'instaurer des règles adéquates entre l'Union européenne et l'ESA», a précisé cette dernière dans un communiqué.

    L'implication croissante de l'Union européenne dans le financement des projets spatiaux européens (programme Galileo de navigation par satellite, constellation Copernicus dédiée à l'observation de la Terre etc.) conduit à «repréciser la façon dont l'ESA et l'UE vont travailler ensemble», a indiqué le président de l'agence spatiale française CNES, Jean-Yves Le Gall. «L'idée est d'arriver à faire travailler parfaitement ensemble l'ESA et l'UE», a-t-il ajouté

    .... L'ESA, qui compte 22 Etats membres, «doit se moderniser pour être plus flexible, plus agile, plus efficace», afin de s'adapter aux bouleversements en cours dans le secteur spatial mondial, a souligné Jan Wörner.

    ----
    https://www.nextinpact.com/brief/l-europe-veut-etre---un-acteur-incontournable---des-initiatives-d-exploration-spatiale--lune-et-mars--6207.htm

    les ministres européens en charge des affaires spatiales se sont réunis pour une session intermédiaire du Conseil de l’ESA au niveau ministériel (IMM 2018). Ils ont ainsi pris connaissance des propositions de l'agence spatiale européenne qui seront soumises en novembre 2019 à l'occasion de la prochaine session ministérielle (Space19+).

    Des décisions sur plusieurs sujets devront alors être prises :

    • Rétablir le leadership du Programme scientifique de l’ESA dans le domaine de la physique de l’Univers
    • Faire de l’Europe un acteur incontournable des nouvelles initiatives mondiales d’exploration spatiale – à destination de la Lune et de Mars – en collaboration avec ses partenaires
    • Travailler en coopération avec l’industrie au bénéfice de la croissance économique et de la société dans les domaines traditionnels ainsi que dans le domaine émergent de la sûreté et de la sécurité spatiales
    • Renforcer les transferts d’innovations techniques vers et depuis le secteur spatial.

    Il sera également question de la poursuite du programme Copernicus, de la navigation par satellite en posant « les jalons du GNSS européen de prochaine génération », etc.
    "
    ------------
    http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Les_ministres_enterinent_une_vision_pour_l_avenir_de_l_Europe_spatiale
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    Message par Laurent Simon Mar 22 Jan 2019 - 19:13

    https://www.lepoint.fr/astronomie/jean-yves-le-gall-l-espace-c-est-l-europe-qui-gagne-22-01-2019-2287794_1925.php

    Du 22 au 24 janvier, à Bruxelles, en présence de la quasi-totalité des responsables de l'Europe spatiale, la 11e conférence sur la politique spatiale européenne sera l'occasion de faire le point, à l'heure où la conquête spatiale suscite un regain d'intérêt spectaculaire. L'année 2018, ponctuée d'une série d'impressionnantes réussites, aura couronné le succès de l'Europe.

    Sur le plan scientifique, tout d'abord, qu'il s'agisse de la mission Hayabusa2-MASCOT vers l'astéroïde Ryugu ou de l'atterrissage sur Mars de la mission InSight-SEIS ;

    en matière de lanceurs, ensuite, avec le 100e vol d'Ariane 5, la poursuite du développement d'Ariane 6 et de Vega-C ;

    en ce qui concerne les applications, avec le lancement de quatre satellites Galileo supplémentaires, du satellite météorologique MetOp-C et du satellite ADM-Aeolus d'observation des vents ;

    dans le secteur de la défense, enfin, avec le lancement et le parfait fonctionnement du satellite français CSO-1.

    L'Europe a également su prendre des décisions fondamentales pour son avenir. En octobre, la session intermédiaire du conseil ministériel de l'ESA a jeté les bases d'une gouvernance efficace et équilibrée du secteur spatial et a préparé le conseil ministériel de fin 2019. En outre, en décembre, le Conseil de l'Union européenne est parvenu à d'excellents résultats en matière de politique spatiale. Ainsi, ayant élaboré une solide stratégie pour le secteur spatial, l'Europe démontre qu'elle n'est jamais aussi forte que lorsqu'elle est unie. Il faut noter à cet égard que la France s'est activement employée à rechercher des solutions, ce qui souligne de nouveau son rôle moteur dans l'Europe spatiale.

    Celle-ci confirme donc qu'elle est une partenaire de premier plan et qu'elle compte parmi les quelques acteurs mondiaux bénéficiant d'un accès indépendant à l'espace, d'une capacité à développer des missions scientifiques très impressionnantes, du système de positionnement par satellites, Galileo, le plus précis au monde et d'un système d'observation de la Terre unique, Copernicus, envié par beaucoup. Le secteur spatial européen est concurrentiel sur les marchés mondiaux et les acteurs institutionnels et industriels européens placent l'innovation au cœur de leurs préoccupations. Bien entendu, il faut prendre la mesure des défis à relever, du contexte en constante évolution et des efforts d'adaptation que nous avons à déployer tous ensemble. Être conscients et fiers de nos atouts est toutefois un préalable indispensable si nous voulons garder notre rang.

    ... Pour que l'Europe conserve son leadership dans ce contexte mouvant, nous devons continuer de nous appuyer sur les trois enjeux-clés que sont l'innovation, les applications et la coopération.

    L'innovation a toujours été au cœur des efforts de l'Europe spatiale, que ce soit à l'ESA, au niveau de l'Union européenne ou dans l'industrie, comme en témoignent de récentes réussites, notamment la propulsion électrique des satellites. Cette démarche doit se poursuivre en préparant les lanceurs de demain, en appliquant aux satellites les progrès de la miniaturisation et en utilisant les données spatiales, dopées par le potentiel des solutions numériques pour accroître leur valeur commerciale. À cet égard, nous ouvrons la voie avec Prometheus et Callisto dans le secteur des lanceurs, avec Angels et Kinéis dans le domaine des satellites innovants et avec ConnectbyCNES pour les services dérivés des activités spatiales.

    Ensuite, et sans négliger l'importance des investissements à long terme dans les infrastructures, ce sont les applications qui constituent l'objectif ultime des politiques spatiales. Outre leur forte valeur commerciale, elles représentent un formidable potentiel pour générer de nouvelles opportunités de marchés, comme en attestent les deux programmes phares de l'Union européenne, Galileo avec ses 600 millions d'utilisateurs et Copernicus avec ses flux de données sans cesse croissants. Les applications sont également essentielles en matière de politiques publiques, car elles permettent de repenser notre action envers l'environnement, le climat, la mobilité et la gestion des ressources. Aux avant-postes de cette démarche, le Cnes a lancé le Space Climate Observatory et a noué un partenariat avec la SNCF.

    Enfin, la coopération internationale restera un instrument fondamental permettant à l'Europe d'apporter sa pierre à d'ambitieuses missions, notamment pour l'exploration spatiale, de renforcer sa stature politique et industrielle par le biais de la diplomatie économique et d'atténuer l'impact de la concurrence dans le paysage spatial mondial. L'intérêt de la coopération internationale ne nous a pas échappé ; c'est d'ailleurs ce qui inspire notre vision et nous incite à mettre l'accent sur toutes les facettes de notre diplomatie.
    En 2019, nous assisterons à une parfaite conjonction astronomique entre tous ces défis et notre nouveau cadre institutionnel européen. L'Union européenne, qui a proposé d'investir 16 milliards d'euros dans le secteur spatial au cours des sept prochaines années, va finaliser sa politique spatiale. Après des débats fructueux au Conseil et au Parlement européen, le lancement de discussions tripartites, dans le cadre de la présidence roumaine, représente une étape majeure qui doit être encouragée. Le conseil ministériel de l'ESA, qui se tiendra à Séville en novembre prochain, doit définir de nouvelles ambitions programmatiques, technologiques et financières pour les années à venir. D'après les conclusions de sa session intermédiaire, il est raisonnable de penser que ce sera, une fois encore, une grande réussite.

    En résumé, l'année passée a été déterminante pour toute la communauté spatiale européenne, la Commission pour la mise en œuvre d'une stratégie réaliste et ambitieuse, l'ESA et les agences nationales pour leur engagement et leurs réalisations, ainsi que les industriels du secteur sans lesquels rien ne serait possible. L'année qui vient apportera, comme toujours, son lot de problèmes dans un environnement mobile et imprévisible. Mais, à la lumière des succès de 2018, on ne peut qu'être optimiste pour l'avenir. L'espace, c'est l'Europe qui gagne !
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Dim 17 Fév 2019 - 10:20

    Puisqu'il n'y a pas de fil CNES

    https://www.industrie-techno.com/article/le-cnes-met-a-l-honneur-4-start-up-francaises-a-sa-journee-de-l-innovation.54945

    Le Cnes vient de tenir à Toulouse la quatrième édition de sa Journée de l’Innovation. L'occasion de faire le point sur les perspectives en matière de recherche et technologies, tant pour les systèmes orbitaux que pour les lanceurs, mais aussi d’évoquer l'évolution de ses partenariats public-privé et sa stratégie d'ouverture, notamment en direction des PME et des start-up.

    La Journée de l'Innovation, organisée à Toulouse par la Direction de l'Innovation, des Applications et de la Science (DIA) du Cnes, a été l'occasion pour Jean-Yves Le Gall, président du Cnes, de revenir, en ouverture, sur les succès de l’année 2018. Ils n'ont pas manqué, que ce soit dans le domaine des lanceurs avec le 100ème lancement d’Ariane 5, de la science au travers des grandes missions d’exploration qui ont jalonné l'année, de l’observation avec la mise en orbite de MetOp-C et CFOSat, ou des télécoms, avec le lancement de quatre nouveaux satellites Galileo ou encore le début des opérations de CSO-1, au bénéfice de la Défense.
    Le président du Cnes a insisté sur le rôle et la place de la France, qui reste le 2ème contributeur du spatial, derrière les Etats-Unis, mais devant de nombreux autres pays, avant de souligner l'importance du Cnes dans cette dynamique nationale.

    « A l'heure où le spatial est soumis au vent de la 3ème révolution industrielle, celle qui conjugue le numérique et la mondialisation, nous sommes amenés à repenser nos partenariats publics-privés », a souligné pour sa part Gilles Rabin, directeur de l'Innovation au Cnes. Au-delà des grands partenaires historiques que sont Thales et Airbus Defence and Space, le Cnes cherche à accélérer son ouverture en direction d'autres acteurs et à favoriser des collaborations nouvelles tant avec des PME que des start-up. Démonstration avec 4 start-up françaises, mises à l'honneur à cette Journée de l'Innovation.


    Coup de projecteur sur 4 start-up
    Elles ont toutes les 4 en commun de valoriser des applications du spatial et de bénéficier d'accompagnement du Cnes à travers différentes initiatives pour booster la création d'entreprises et l'innovation, que ce soit via les concours ActInSpace, co-organisés avec l'Esa, ou dans le cadre de son implication au sein de l'incubateur Station F.

    Créée en 2016 à Cannes et incubée au sein de MonacoTech, O'Sol développe des systèmes énergétiques portables, équipés soit d'une batterie très compacte, soit d'un générateur solaire déployable. Lauréate du concours ActInSpace, la société s'est inspirée du système de déploiement des panneaux solaires des systèmes spatiaux pour la transposer dans une application terrestre  ...

    De son côté, Magma, créée en juin 2018 et accompagné par l'incubateur Paris & Co, propose une solution globale de suivi des équipements logistiques (containers, trolleys, palettes...), basée sur un brevet Cnes. Grâce à une connection avec le système d'information du client, Magma trace à la fois les contenants et les contenus, pour un meilleur suivi des biens.
     
    Géoflex est opérateur de nouveaux services d'augmentation GNSS (Global Navigation Satellite Systems - GPS, Glonass, Beidou et Galileo), qui reposent sur une technologie innovante développée par le Cnes, baptisée PPP-Cnes (Positionnement Ponctuel Précis). Elle permet de se positionner avec une grande précision (jusqu'à 4 cm), en temps réel et partout dans le monde (sur terre, sur mer et dans les airs jusqu'à 25 000 km d'altitude), très simplement, avec un seul récepteur et sans station GNSS permanente à proximité. Créée en 2012 et incubée à Incuballiance, à Orsay, Geoflex, après plusieurs années de R&D, propose ses premières briques d'exploitation  ...

    La start-up parisienne Geegle, créée il y a 2 ans et demi, a développé quant à elle, un logiciel qui permet, à partir d'algorithmes d'intelligence augmentée, d'optimiser le choix d'architectures dans le cadre de projets d'ingénierie collaborative, en automatisant certaines étapes dans les méthodes de conception et d'ingénierie. « Une aide à la conception de systèmes complexes et interdisciplinaires, qui permet d'identifier très tôt les opportunités et les compromis de conception pour faire les bons choix et lancer les investissements », insiste Vincent Holley, son président et fondateur. La société, qui emploie actuellement 5 personnes, compte déjà des premiers clients en France, en Allemagne et aux Etats-Unis, dans l'industrie automobile et le nucléaire. Elle participe depuis peu au programme de conception des futurs drones martiens du Cnes.

      ...
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Dim 7 Avr 2019 - 19:06

    http://www.air-cosmos.com/veille-de-rendez-vous-spatiaux-europeens-majeurs-122259

    ... Besoin du Old Space.
    Comme lors de la précédente édition du séminaire, en décembre 2017, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a prononcé le discours d’ouverture, renouvelant son soutien au programme de lanceur Ariane 6, affirmant que les pouvoirs publics doivent être le premier soutien à l’innovation dans l’industrie, et partageant sa satisfaction de voir prochainement l’adoption du premier cadre juridique complet du secteur spatial européen qui, selon elle, « sera à la hauteur des défis à relever. » Loin d’opposer le New Space au Old Space, la ministre constate qu’en Europe, le premier ne réussissait pas sans le second : « Le New Space a besoin des acteurs industriels et des organismes de recherche établis. C’est là que se trouvent l’expertise et les compétences », souligne-t-elle.
     
    La France toujours moteur.
    Succédant à la ministre sur la tribune, Jean-Yves Le Gall, président du Cnes, a rappelé deux chiffres clés du secteur spatial français en 2019 : un chiffre d’affaires supérieur à 4,4 M€, et plus de 14 000 emplois hautement qualifiés – soit plus de la moitié du CA de l’industrie spatiale européenne, et plus d’un tiers de ses emplois. Par ailleurs, avec une participation de 1,1744 M€ (soit 28,1 %, en hausse de près de 20 % par rapport à 2018), la France reste le premier contributeur de l’ESA.
    Laurent Simon
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    Message par Laurent Simon Mar 7 Mai 2019 - 5:53

    Je duplique ici le post placé hier sur le fil

    Retour vers la Lune : Esa, RosCosmos, Jaxa, Nasa, Chine, Inde


    Je n'avais pas vu passer (en 2015) cette longue interview du directeur (allemand) de l'ESA, après J.J.Dordain (français, pendant longtemps).
    Elle date de 4 ans, mai est très intéressante, et elle couvre très large.

    https://www.letemps.ch/sciences/vision-creer-un-village-lunaire-dautres-nations

    Rôle du privé, space 4.0, Lune, Mars, New Space, lanceurs, coopération Exomars -avec la Russie, et après le retrait de la Nasa), Orion, robotique, Rosetta, etc.

    et avec de longs extraits :
    Johann-Dietrich (Jan) Wörner a pris le 1er juillet les rênes de l'Agence spatiale européenne ESA. Pour cet ingénieur de 61 ans, ancien directeur de l’agence spatiale allemande DLR, «les collaborations spatiales permettent de créer des ponts en cas de crise sur la Terre». Entretien exclusif, à Paris

    ... de nombreuses sociétés utilisent le thème de l’espace pour leurs publicités. Pourquoi? Revenons un peu en arrière. On regroupe aujourd’hui sous le terme «Industrie 4.0» les objets connectés à Internet, la robotisation intelligente de l’industrie, etc. Pour rappel, l’«Industrie 1.0», c’était l’ère de la machine à vapeur; 2.0: la production de masse; et 3.0: l’automatisation de cette production. Il en va aujourd’hui de même dans le domaine spatial. L’«Espace 1.0», ce fut l’astronomie; 2.0: la conquête spatiale; 3.0: l’internalisation de l’espace et la coopération, qui a abouti à la Station spatiale internationale (ISS).
    A l’ère 4.0, le spatial fait partie de notre vie quotidienne (GPS, services météo, etc.) et se veut source d’inspiration. Le grand public montre une attitude détendue et intéressée envers l’exploration spatiale. Il est en quête de rêves, à l’heure où les drames migratoires et humanitaires marquent les esprits. L’espace peut répondre à ces besoins profonds.

    La Lune a de tout temps fasciné l’homme, occupant une place à part dans son imaginaire. En témoignent de nombreux contes et récits, ceux de Jules Verne en particulier.
    Abandonnée par l’homme depuis 43 ans, elle reste le seul astre atteignable par des missions habitées avec la technologie actuelle, mais demeure mal connue. Pour les scientifiques, si la Terre a changé massivement depuis sa formation à cause de la végétation et des animaux, la Lune, elle, constitue une «archive silencieuse» du système solaire. Si la Terre et la Lune ont une origine commune, mieux comprendre cette dernière est crucial.

    ... vous venez d’avancer le concept de «village lunaire»…
    – Oui. Nous disposons aujourd’hui de l’ISS (avec les Etats-Unis, le Canada, le Japon et la Russie). C’est une belle réussite, un peu chère peut-être. Avec à bord moult expériences scientifiques irréalisables sur Terre. Or il y aura un après-ISS.
    Avant de mettre quelque idée que ce soit sur la table, j’ai agi de manière typiquement germanique, en listant les besoins minimaux à inclure dans le prochain projet.
    Ensuite sont apparues les solutions possibles pour les satisfaire. Il y en a deux principales.
    La première serait de pouvoir aller fréquemment en orbite basse pour mener des recherches dans un environnement sans gravité, sans les complications liées à l’ISS. Avec une petite navette spatiale par exemple.
    L’autre vision consisterait à établir un «village» sur la Lune, avec plusieurs partenaires, et diverses compétences et ambitions (robotiques ou humaines; scientifiques ou économiques, voire touristiques; en considérant la Lune comme destination en elle-même ou comme étape avant d’aller plus loin dans l’espace). Cette multitude d’intérêts, qui dépendent de chaque Etat, doit être couverte.

    – Dans quelle mesure cette vision est-elle réaliste? L’ESA a même évoqué l’idée d’imprimer en 3D, sur la Lune, les éléments d’une base future…
    – A chaque fois que l’homme (ou un robot) s’est approché d’un astre du système solaire, il y a tout apporté, et parfois rapatrié ce qu’il a pu. Jamais nous n’avons utilisé les ressources présentes à destination. Sur la Lune, pourquoi ne pas exploiter l’hydrogène et l’oxygène dans les systèmes de propulsion servant à revenir sur Terre? Surtout, il y a du régolithe [poussières produites par l’impact de météorites, ndlr.], un matériau idéal pour fabriquer du béton. De quoi ériger moult structures, tel un observatoire astronomique sur la face cachée. Mais il ne faut pas imaginer un «village» de maisons, de rues. Il faut plutôt y voir une idée pour fédérer les efforts.

    – Quelle est l’échelle temporelle pour cette vision?
    – Il n’y en a pas. Mais il y a une certitude: l’exploitation de l’ISS s’achèvera entre 2020 et 2030, l’on ne sait pas exactement quand. L’avantage d’un village lunaire est qu’on peut le développer plus simplement; pas besoin, comme avec l’ISS, d’avoir un premier module pour faire croître l’ensemble. L’on peut lancer le projet en combinant les divers systèmes (base, robots, etc.) que planifient plusieurs pays – Russes et Chinois en tête.

    – Pourquoi ne pas faire l’impasse sur la Lune et viser directement Mars?
    – Cela relève d’un immense défi du point de vue des systèmes de propulsion, et implique pour l’heure des inconnues liées aux radiations reçues durant le périple ou aux aspects psychologiques. Il faut envisager plus qu’un simple aller-retour – comme vers la Lune –, préparer des missions visant à exploiter les ressources sur place. Dans cette vision s’étalant sur des décennies – qui est notamment celle des Etats-Unis – la Lune est une étape. Il faut donc privilégier une approche intégrant mieux tous les aspects et buts d’un tel périple, et ne pas se focaliser uniquement sur le trajet.

    – Les partisans d’un voyage direct vers Mars pointent surtout le manque de volonté des gouvernements…
    – Non. On ne dispose aujourd’hui pas de solutions technologiques à des coûts raisonnables. Surtout, il faut cesser avec ces idées stupides d’«aller-simple», comme le projet MarsOne. Ce n’est éthiquement pas acceptable.

    ... – Un autre personnage a Mars dans son viseur: l’entrepreneur américain Elon Musk. Comment percevez-vous l’intrusion d’acteurs privés dans le secteur spatial?
    – Cela fait partie de cet «Espace 4.0» décrit plus haut. Nous assistons déjà à la commercialisation de l’espace, dans le domaine des télécommunications et celui des lanceurs – Arianespace est une société semi-privée. Je me réjouis que des firmes actives hors du spatial s’y positionnent désormais, comme SpaceX d’Elon Musk [qui promeut des lanceurs à bas coûts], Google [avec ses projets lunaires] ou d’autres. Cela apporte un nouveau dynamisme, et des idées novatrices qui bouleverseront le marché du spatial public. Le rôle des Agences spatiales va changer dramatiquement.

    – Dans ce marché des lanceurs en pleine mutation, la réponse de l’ESA est la future fusée Ariane-6. Mais l’ESA peut-elle donner la réplique?
    – Il est vrai que le tableau général a beaucoup changé ces dernières années, à cause de la société d’Elon Musk mais aussi d’autres compétiteurs, comme le Japon, ou d’autres sociétés américaines. Nous ne devons pas copier SpaceX, mais définir une solution européenne aux besoins actuels. Ariane-6 n’est pas une réponse à SpaceX, mais a été pensée – disons – sous la pression d’une certaine compétition. L’intention de la développer était antérieure aux succès de SpaceX. La technologie est similaire à celle d’Ariane-5, ce qui rend l’ensemble meilleur marché, plus fiable.

    – Et réutilisable, comme devraient l’être les fusées d’Elon Musk, ce qui serait une révolution?
    – Ce n’est pas un objectif principal. Les lanceurs de SpaceX utilisent davantage de moteurs que ceux d’Ariane, ce qui justifie d’imaginer de pouvoir les réutiliser. Du point de vue de la politique industrielle de l’Europe, appliquer cette même stratégie serait une catastrophe, tant il faudrait limiter la fabrication de moteurs, au risque de perdre un savoir-faire. Or il est crucial pour l’Europe de pouvoir maintenir à tout moment notre capacité d’un accès indépendant à l’espace.

    – Comment rester à la page?
    – Le plus important, c’est le changement de gouvernance. Jusque-là, dans les projets, l’ESA définissait tout, jusqu’au diamètre des boulons. Et l’industrie produisait tous les éléments nécessaires à mener nos missions à bien. Désormais, cette dernière reçoit un cahier des charges précis, des fonds et un calendrier. Et doit agir dans ce cadre, sans que l’ESA interfère. A elle d’optimiser les processus. L’avantage de procéder ainsi? La responsabilité d’aboutir à un succès et un produit compétitif se trouve du côté des industries. Celles-ci ressentent la pression du marché, d’autant qu’elles sont amenées elles-mêmes à investir – l’on parle de 400 millions d’euros pour Ariane-6. Ensuite, nous envisageons vraiment une «famille» de lanceurs européens. A ce jour, nous proposons dans le catalogue européen: [la grande] Ariane-5, [la moyenne] Soyuz et [la petite] Vega, avec chacune ses propriétés. Désormais, l’idée est d’avoir des Ariane-6 avec un nombre variable de boosters, de manière à pouvoir accueillir différents volumes de charge utiles. Et aussi d’utiliser ce booster comme étage de propulsion principal de Vega.

    La politique spatiale européenne (UE, ESA), la dimension européenne de l'espace. File6n3tithd8fmmhsa39gm.jpgLe trio de lanceur actuellement proposé dans le "catalogue" d'Arianespace


    – Vous avez parlé de collaborations. Lors de votre première conférence de presse publique, en juin, il a beaucoup été fait mention de la Russie (avec qui l’ESA développe ExoMars et la mission lunaire Luna27) et de la Chine (mission Smile d’étude du soleil, séjours d’Européens à bord de la futur station spatiale chinoise), mais moins des Etats-Unis…
    – C’est parce que la Nasa est pour l’ESA un partenaire historique et principal. L’arrivée sur la scène de la Chine est intéressante, qui a un programme spatial très déterminé. Avec la Russie, la coopération est relax et positive.



    – Quand bien même l’Europe a actuellement des relations politiques tendues avec ce pays…
    – Justement, c’est «grâce à» la situation actuelle que nos relations spatiales sont bonnes et nécessaires. Le lancement de l’astronaute allemand Alexander Gerst s’est déroulé sans accroc l’an dernier, en présence des délégués russes, européens et américains, trois semaines après la prise de la Crimée par la Russie. Nous travaillons tous ensemble depuis 1975 et le rendez en orbite des vaisseaux Apollo et Soyouz, en pleine guerre froide… Je ne cesse de le rappeler: la science en général, et l’espace en particulier, créent des ponts lorsque surgissent des problèmes terrestres. On doit exploiter ce levier pour renforcer les collaborations entre pays, mais sans oublier nos valeurs, les droits humains, les questions de propriété intellectuelle.



    – La Nasa, avec qui la relation est toujours présentée comme «sans nuage», n’a pas toujours bien traité l’ESA, comme lorsqu’elle a abruptement quitté le projet ExoMars…
    – La Nasa est un partenaire fiable. Parfois, à cause de décisions politiques du côté américain, cela nous cause des soucis, comme avec ExoMars. Un autre exemple est l’observatoire volant Sofia, géré conjointement par la Nasa et l’agence spatiale allemande DLR, que l’agence américaine a subitement cessé de soutenir. Ce genre de retournement peut arriver avec tous les partenaires. Cela ne m’empêche pas de me battre pour des coopérations. En l’occurrence, l’ESA développe pour la Nasa le module de service du futur vaisseau d’exploration Orion, module conçu à partir du cargo de ravitaillement automatique ATV, qui fut l’un des récents immenses succès de l’ESA.



    ...

    – Dans l’exploration spatiale, l’un des arguments pour privilégier la présence de l’homme par rapport aux seuls robots est que les premiers peuvent décider in situ, tandis qu’il faut envoyer des commandes depuis la Terre aux seconds. Les rapides développements en intelligence artificielle (IA), permettant d’attribuer une beaucoup plus grande autonomie aux robots permettront-ils de les préférer définitivement à l’homme?
    – L’homme autant que les robots sont nécessaires. Et dans les meilleurs cas, on peut les utiliser ensemble. Par exemple, le prochain défi est d’amener des astronautes vers la Lune ou Mars et là, de leur faire téléguider des engins se posant sur l’astre; un domaine dans lequel l’ESA est très qualifiée. Il faut recourir aux humains dans l’espace, pour plusieurs raisons. La première est que toutes les expériences médicales sur des humains pour préparer des voyages spatiaux ne sont possibles qu’avec… des organismes humains. La raison principale est que le meilleur des systèmes d’IA aura toujours de la difficulté lorsqu’il s’agira de «décider». Il est possible de programmer dans un ordinateur une logique de décision. Mais songez à toutes celles que vous prenez au jour le jour: quel pourcentage se base sur la seule logique? Il est faible. Si c’est logique, ce n’est plus une décision. Une décision émarge de la logique, n’est l’apanage que de l’homme. Et le restera même dans le futur. Par ailleurs, les humains sont meilleurs que les robots pour trouver des solutions à des situations très complexes. Enfin, les humains ont toujours été attirés par des exploits inédits, comme gravir l’Everest. Mais quel était l’objectif d’une telle prouesse? Entre autres inspirer le public, les jeunes générations. Le peut-on aussi avec un robot? J’en doute.



    – La mission Rosetta, fin 2014, a pourtant passionné les foules. Faites-nous rêver avec les prochains défis de l’ESA?
    – ExoMars en fait partie. Creuser dans le sol martien est un réel challenge. Bepi-Colombo, qui sera lancée vers Mercure en 2017, en est un autre. Et puis, il y a LisaPathinfinder, dont le lancement est prévu le 2 décembre et qui servira de précurseur à Lisa. Cette mission aura pour but de détecter les fameuses ondes gravitationnelles [des ondulations de l’espace-temps, ndlr]. C’est fantastique de se dire que l’on va dans l’espace pour vérifier une des prédictions d’Einstein sur le fonctionnement de l’Univers.



    ... – Pour une de nos lectrices, au lieu de regarder vers l’espace, il serait temps de s’intéresser plus à l’état de la Terre…
    – Il n’y a aucune contradiction à aller aussi dans l’espace. Jadis, les Terriens ont envoyé des robots vers Venus pour l’étudier. Et y ont découvert une atmosphère, un effet de serre, et ses conséquences. C’est grâce à ces études que l’on s’est aperçu qu’il y avait un effet similaire sur Terre. Mieux étudier l’Univers induit une meilleure compréhension de notre planète. Si l’on se concentre uniquement sur ce qu’il y a sous nos pieds, on est perdu.



    ... – Lors de votre entrée en fonction, le 1er juillet 2015, vous avez dit vouloir impliquer le public dans vos actions, à travers des discussions ouvertes. Qu’en attendez-vous?
    – L’ESA repose pleinement sur ses Etats membres, donc sur leur degré de contentement et, en cascade, sur celui de leurs citoyens, qui payent leurs impôts dans ces pays. Leur donner la parole est doublement utile. Ces «jam sessions» (comme j’appelle ces forums) ont pour but de faire émerger des idées de rupture, tant on est plus intelligent tous ensemble. De plus, elles permettent au public de s’identifier à l’ESA, aux nouvelles technologies, une nécessité pour développer notre société industrialisée. Nous avons déjà commencé, avec pour premier sujet de débat justement les migrations. Dans ce domaine, le spatial peut fournir des solutions afin d’aider à prévenir les déplacements massifs de population. Car personne ne devrait être heureux que les personnes les plus qualifiées d’un pays le quittent.

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