eolien a écrit:Je n'avais pas vu ce post qui d'évidence me vise.
Ce n'était pas particulièrement le cas. J'ai seulement remarqué une discussion à laquelle ont participé plusieurs membres suggérant l'emploi de moyens aériens pour éteindre l'incendie de Notre-Dame. Je n'avais pas fait grande attention aux noms des intervenants. En tout cas, tu es en prestigieuse compagnie, puisque Trump y a pensé comme toi !
eolien a écrit:(suite) si l'on définit la bonne hauteur pour avoir ni de trop grosses ni de trop fines gouttes, peut-être que les pompiers qui sont dans des zones brûlantes apprécieraient une pluie venue des Dash ...
Je vois que tu ne te rends pas compte de la fragilité de ce chef-d'oeuvre irremplaçable qu'est Notre-Dame.
Le but principal n'était pas d'éteindre l'incendie, mais de préserver le monument. Que la méthode aérienne soit praticable ou non n'est pas la question, car elle aurait été de toute façon pire que le mal, risquant de faire s'effondrer la cathédrale - risque inacceptable. Imagine un médecin essayant de réconforter une veuve en lui disant : "Madame, votre mari est mort guéri !"
eolienMais là encore faudrait-il laisser la parole aux équipages et équipes au sol pour savoir ce qu'ils en pensent ...Les personnes qu'il aurait fallu consulter en priorité n'étaient ni les pompiers ni les pilotes de Dash mais les architectes des monuments historiques. Ils auraient hurlé !
eolienIl ne s'agit donc pas d'un bombardement mais de l'hypothèse d'un passage en vol de nuit d'un Q400 (pas d'un Canadair ) à une hauteur (pas une altitude ) telle qu'elle n'engendrerait pas de dégâts physiques tant pour les personnes que pour les biens, et arroserait d'une pluie conséquente le site en feu.Les avions utilisés pour lutter contre les incendies de forêts s'appellent, à juste titre, des bombardiers d'eau. Quel que soit le type d'avion utilisé, ils déversent des tonnes d'eau (les Dash plus encore que les Canadair), avec une relative imprécision. Cette méthode est adaptée au contexte forestier ; imaginer qu'elle puisse ne pas causer de gros dégâts à un édifice fragile est ce qui m'a sidéré.
eolien a écrit:Si les hommes du terrain, pilotes et pompiers disent que c'est impossible alors c'est impossible.
Il y a régulièrement des exercices anti-incendies sur tous les sites importants, et un tel exercice avait eu lieu quelques mois plus tôt à Notre-Dame. Jamais n'a été envisagée l'intervention de bombardiers d'eau.
eolienJe rappelle que cette hypothèse était mort-née non pas du fait d'une impossibilité technique, mais parce que les Pompiers avaient pénétré dans la Cathédrale pour en extraire et sauver ce qui pouvait l'être.Non, désolé, c'est l'inverse ! Les pompiers ont pénétré dans la cathédrale parce que c'est la méthode définie et pratiquée dans les exercices anti-incendie périodiques. Elle a pour but non seulement d'évacuer des œuvres d'art, mais aussi d'attaquer le feu à sa base. Les moyens aériens n'ont jamais été envisagés parce qu'ils auraient mis en danger la cathédrale.
eolienJe revendique donc de dire ce qui sidèrera certains, ayant passé une partie de ma vie en pilotage de nuit, et notamment en VFR, (Vol à Vue) de Nuit, parfois dans des circonstances difficiles.C'est une compétence digne de respect, mais inutile dans ce cas. Il fallait surtout connaître les méthodes applicables à la lutte anti-incendie dans un monument exceptionnel fragile, n'est-ce pas évident ? Ceux qui en ont été chargés se sont très bien acquittés de leur tâche.