Un article très intéressant tiré de La Provence que l'on peut probablement associer au Mirage 2000 version N
• Afin de pouvoir évoluer à 600 nœuds (1 100 km/h) et à seulement 200 pieds (60 mètres) au-dessus du sol, les équipages sont cependant assistés par des moyens de pilotage et de navigation extrêmement sophistiqués. C’est notamment le cas à bord du Mirage 2000D dont le radar Antilope V, situé dans la pointe avant, dispose d’une fonction spécifique, dite de "suivi de terrain", qui permet au pilote et à son officier système d’armes situé en place arrière, de se concentrer totalement sur leur mission de bombardement, de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques.
L’Antilope V assure, en effet, une détection des obstacles très en avant de l’avion, découpant le relief en tranches successives par rapport à une hauteur dite "de consigne" préalablement déterminée par le pilote. La capacité de discrimination de ce radar lui permet de détecter des anomalies naturelles du relief mais aussi des constructions humaines comme des antennes ou des éoliennes. Couplé aux commandes de vol électriques et au pilote automatique du Mirage 2000D, le système de suivi de terrain élabore alors lui-même des ordres de pilotage, soit pour faire cabrer l’avion, soit pour le faire replonger vers le sol afin qu’il puisse à nouveau coller au relief et retrouver ainsi la hauteur de consigne.
L’intensité de ces ordres de pilotage peut être préréglée par l’équipage en fonction du nombre de G (force d’accélération positive ou négative) que ce dernier accepte d’encaisser -et de faire subir à son avion-, surtout si le système décide d’une manœuvre extrêmement brutale suite à l'apparition soudaine d'un obstacle imprévu.
L’ensemble des informations sont présentées en temps réel aux deux aviateurs par le biais d’un écran spécifique installé sur leurs planches de bord respectives; écrans sur lesquels s'affichent notamment la hauteur de l'avion par rapport au sol, la hauteur de consigne, les obstacles détectés ainsi que les changements d'attitude et d'altitude, en cours ou à venir. Un autre mode de suivi de terrain peut être choisi par l’équipage, faisant appel à des cartes numérisées du relief survolé; le système se recalant alors automatiquement sur ces informations préprogrammées.
En temps de paix, les entraînements de vols de pénétration à très basse altitude s’effectuent sur des itinéraires immuables et extrêmement précis, élaborés dans le cadre du réseau RTBA Défense, afin de réduire au maximum le risque de collision avec d’autres aéronefs civils ou militaires. Activés ou désactivés en fonction des besoins et des missions, ces différents axes de pénétration figurent sur des cartes mises à jour régulièrement, et surtout publiées par anticipation afin que tous les usagers du ciel puissent en prendre connaissance lors de la préparation de leurs propres plans de vol.
La France métropolitaine comporte deux grands axes de RTBA, à savoir un cheminement principal traversant le pays du nord-est au sud-ouest, et comportant de nombreuses ramifications, et un second situé à l’extrême ouest, reliant la Vendée au Finistère. Les pilotes des avions de chasse évoluant dans ces zones de RTBA ne pouvant assurer eux-mêmes la veille anticollision, les autres appareils doivent impérativement s’écarter de ces axes, lorsque ceux-ci sont actifs, soit en s’en éloignant latéralement, soit en adoptant une altitude de vol très supérieure aux 2 000 pieds (600 mètres) qui constituent la limite haute d’évolution des chasseurs en RTBA.
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Une recherche sur Wikki pour ce suivi de terrai à haute vitesse donne :
• Un radar de suivi de terrain est un radar hyperfréquence qui permet à l'avion l'embarquant de suivre le relief au plus près ou de reconnaître le terrain pour une mission de bombardement. Lorsque le terrain coupe le faisceau du radar l'avion adapte son altitude pour éviter le relief. Ce type de radar peut être installé à demeure sur l'appareil (Mirage 2000 dans ses variantes N ...
• Ces données (radar) sont ensuite utilisées par le pilote automatique de l'appareil pour maintenir une altitude constante ou reconnaitre le terrain à bombarder. Dans la plupart des cas, la rétroaction de suivi du terrain est ajustable par le pilote afin de donner un vol plus ou moins turbulent.
• Ce type de radar rend possible le vol à moins de 70 m à des vitesses de l'ordre de 1 100 km/h (600 nœuds)