eolien a écrit:Ce soir sur C dans l'air, une psychologue expliquait la rupture mentale du suicidaire entre son monde et le monde extérieur.
Mais on nous explique que les enregistrements des conversations étaient sur un ton enjoué.
Le métier de pilote de ligne est un métier de technique, de techniciens. Si un pilote sur les deux était isolé dans son univers, l'autre n'aurait pas manqué de s'en apercevoir et cela aurait transparu dans les échanges.
Il faut être disponible, attentif, concentré pour dialoguer dans un cockpit.
Eolien, je n'ai décidément pas la même 'lecture' que vous des mêmes émissions, C dans l'air en l'occurrence (excellentes émissions comme d'habitude d'ailleurs).
Je ne voyais rien d'extraordinaire à ce que le pilote disait hier.
Et je n'ai pas entendu aujourd'hui la même chose que vous de cette psychologue.
Pour moi elle disait que la personne qui avait décidé de se suicider était dans son monde, emmurée (oui), mais que rien ne l'empêcherait de faire ce qu'elle avait décidé. Il est donc 'normal' que le ton était 'cordial' avant, mais quand le commandant a parlé d'atterrir, selon la conf de presse, les réponses sont devenues 'laconiques'.
(en fait, si je ne me trompe pas d'émission, à la question : "les experts du BEA sont ils formés pour déceler un ton stressé, anormal", il n'y a pas eu de réponse. Et un pilote ? ou expert ? a dit que les échanges devaient être techniques ;
mais cela ne répond pas à ce que je comprends quand on dit que les échanges deviennent laconiques (ce qui pour moi sous entend un changement de ton justement, et non pas un changement de registre)
Quand la psy disait emmuré, cela ne voulait pas dire que la personne n'était pas capable de donner le change. Cela voulait dire que la personne était déterminée, ce qui est franchement très différent.
Est-ce parce que j'ai moi-même une formation dans ces domaines de psychologie ? Toujours est-il que pour moi l'autre pouvait très bien "manquer de s'en apercevoir" et cela aurait pu ne pas transparaître dans les échanges. C'est d'ailleurs cohérent avec ce que j'ai entendu (ailleurs je crois, BFM je crois)
"Il faut être disponible, attentif, concentré pour dialoguer dans un cockpit." Oui, mais ce n'est pas incompatible avec une décision d'accomplir les étapes successives d'un plan.
Elle disait qu'il était 'psychiquement' mort avant, et je conçois très bien cela à partir du moment où il décide de les accomplir (quand apparaît la perspective d'atterrir, quand le Cdt de bord lui en parle). il bascule alors dans un autre univers.
En tout cas c'est ma compréhension.