Mon côté suspicieux jette deux grains de sel dans la discussion.
C'est que je continue à m'étonner de cette assertion des enquêteurs comme quoi ils auraient identifié le souffle respiratoire du copilote Lubitz, allant jusqu'à le qualifier de normal.
Tout ceux qui comme moi ont piloté un A320 ne manqueront pas de s'étonner de cette affirmation, tant le bruit de la ventilation des calculateurs est bruyant, jusqu'à en devenir gênant.
Pardon, était, car les choses ont été améliorées sur les derniers modèles.
Cependant, sur tous les avions électroniques, ce bruit est présent, plus fort que les bruits aérodynamiques. Certes, il y a l'analyse spectrale, mais ...
Autre chose. Ce copilote Lubitz était malade, prenait des médicaments.
Son attitude verbale (d'après les experts) a sensiblement diminué un peu avant que le Captain ne quitte le poste.
Et si, une fois seul, le copilote Lubitz avait eu un malaise qui l'amène à faire des gestes inconsidérés. Comme mettre l'avion en descente, comme pour répondre à l'appel d'ouverture de la porte se tromper et ait mit sur Lock par erreur avant de perdre conscience.
Cette fin de vie, cette détermination de kamikaze, droit sur la montagne, sans un mot, sans aucune réaction, avec tous ces appels, ces coups, ces cris derrière la porte m'est inconcevable.
C'est un cas prévu par le métier, et par la règlementation : l'" incapacité subtile ".
Par ex, si un pilote ne réagit pas 3 fois à la même question, il est déclaré en incapacité subtile et évacué du cockpit (si impossible, attaché à son poste ...)
Laisseriez-vous le volant à une personne qui connait un malaise ?
Lui laisseriez-vous choisir une chaine sur votre télé ? ranger la vaisselle ?
C'étaient mes grains de sable du jour ...
Bonne journée.
Dernière édition par eolien le Mar 31 Mar 2015 - 10:15, édité 2 fois