Bonjour Comète :
...certains ont répondu qu'ils avaient sauvé des situations plus souvent qu'ils ne les ont agravé. Il y a -t-il des compte rendu sur ce point où on s'est dit dans après un ( ou des ) rapports suite à incidents " heureusement que c'est un Airbus sinon...."
Citez ces cas, sinon, c'est de la légende.
Pourquoi ? Parce que, en Normal law, il y a le pilotage "normal", qui requiert le maintien d'une vitesse, vitesse sélectée ou pré-choisie par le système en fonction de la phase de vol (choix à la discrétion du pilote)
Pour le maintien de cette vitesse, il y a un choix de gestion de la poussée, selon les phases de vol :
• Décollage : FLEX ou TOGA ... automatique : A/THR
• Montée : CLIMB ... automatique : A/THR
• Croisière : CLIMB : tout automatique :A/THR
• Descente : CLIMB : tout automatique :A/THR
• Approche : là c'est au choix du pilote .... (laissons de côté le cas de l'atterrissage automatique, pratiquée par temps de brouillard, ou pour entrainement).
Au début tout automatique, le pilote va devoir prendre le pilotage en Manuel et a le choix : laisser la gestion de la poussée à l'automatisme, sa main, son bras devenant, passif, inerte, ou bien désengager l'A/THR et gérer les manettes de gaz à la main, jusqu'à l'atterrissage.
Dans toutes ces phases de vol le pilote choisit une vitesse dans la plage de vitesses offertes.
Sur le Speedtape, en haut limité par VMO/MMO, en bas limité par VLS puis les très basses vitesses.
Si, suite à une erreur majeure de pilotage, un pilote décélère sous VLS, alors il va activer plusieurs alarmes basses vitesses, jusqu'à activer entre alpha prot et alpha max la protection basse vitesse qui va faire piquer l'avion, signal surpassant un ordre à cabrer du pilote.
(dans le cas du BA38 à LHR, je pense que cette protection aurait été fatale ...)
Sous 2000 ft RA, une alarme dite Low Energy s'active par un message aural "SPEED", répété.
En pilotage tout automatique il n'y a pas de raisons que l'avion aille flirter avec les limites de l'enveloppe de vol. Malgré tout sur A comme sur B il faut veiller au grain ...
En résumé, pour exciter ces alarmes et protections il faut un pilotage manuel et des erreurs majeures, je dirais basique, de pilotage.
En modes dégradés, selon les cas, les protections sont minorées ou
éliminées, cas de l'AF 447, objet du topic.
Donc que ce soit sur Airbus ou sur Boeing, seule une erreur de pilotage peut entrainer l'activation des protections.
La différence est que sur Airbus, ces protections éliminent le pilote de la boucle, l'avion prend en charge le pilotage, alors que sur Boeing tout concours à informer le pilote (retour sensoriel croissant) jusqu'à l'ultime alarme qu'est le Stick Shaker, le pilote restant maitre du pilotage à tout instant. (le principe reste disponible en loi dégradée).