Mon analyse:
- dans les 2 cas, une input à cabrer assez comparable, juste après la déconnexion.
- pour l'AF447: loi Alternate2B (non protégée en décrochage) et nécessité de contrôler le roulis...
eolien a écrit:Tam, l'Airbus de cet incident "Caracas" était un A340.
De ce fait les circonstances ne sont pas comparables :
[...]
La suite a été assez confuse.
Des conditions différentes, rien à voir avec l'AF447.
La réalité de la vie en miroir avec le théâtre ...tam974 a écrit:
Ces enregistrements sont beaucoup moins discutables quant aux réactions de l'équipage et de leur avion que des témoignages d'experts.
Pour autant. la problématique des pilotes, dans le cas du givrage de sonde anémométrique, est d'être déstabilisés par des alarmes multiples. Ainsi le diagnostic de vitesses erronées n'est pas évident, et si tant est qu'il soit fait, car l'ordre de perception des symptômes peut varier en fonction de l'attention portée aux instruments de vol au moment de la panne. Ainsi une alarme sera souvent perçue avant de constater des fluctuations dans les indications de vitesse.
Ils précisent également que l'entraînement à la procédure lAS douteuses après décollage telle que réalisée dans les entrainements périodiques de l'année passée ne restitue pas les spécificités de cet évènement.
Il est constaté l'impossibilité de programmer une panne d'indication de vitesse de même nature que celle subie par l'A F44 7.
3 .1 La procédure «IAS douteuses », procédure non ECAM, bien qu’adaptée à la situation, était inadéquate au vu des symptômes perceptibles.
Dois-je comprends par "impossible" que les simulateurs ne permettent pas un tel scénario dans leurs versions actuelles ?eolien a écrit:Sinon, les experts l'ont démontré, il n’est pas possible de recréer au simulateur les nombreux cas qui peuvent être la conséquence d’une ou de plusieurs sondes bouchées.
Il est impossible de ré-créer la situation vécue par les pilotes de l'AF447.
Il est donc impossible de s’y entrainer.
Il est une nouvelle fois constaté l'impossibilité de programmer une panne d'indications de vitesses équivalente à celle subie par l'AF447.
Le déclenchement de la panne intitulée ((BLOCAGES DES SONDES PITOT», dans toutes ses variantes, ne correspond pas à la panne subie par l'AF447.
Il est également constaté là encore, dans certains cas, la complexité des situations générées par les pannes affectant ces systèmes.
Sommaire a écrit:7.4 Autres Investigations.................................................................
7.4.1 Analyse des messages ACARS ....................................................
7.4.2 Simulateur...............................................................................
7.4.2.1 Séance du 20 aout 2009 ................................................. p309
7.4.2.2 Séance du 18 octobre 2009 ................................................. p309
7.4.2.3 Séance du 01 décembre 2009 ............................................. p310
7.4.2.4 Séance du 06 juillet 2010 ................................................... p311
7.4.2.5 Séance du 25 août 2011 .................................................
7.4.3 Vol de démonstration .................................................................
p309 a écrit:Séances des 18 oct et 01 déc
• Le but de cette séance est de tester les différentes pannes programmables depuis le panneau instructeur du simulateur, concernant les items aérodynamiques (ADR),
• de constater les conséquences de ces pannes sur les indications disponibles sur les écrans de pilotage ainsi que les conséquences sur les lois de pilotage.
Au cours de cette séance, les experts ont également analysé le contenu des traitements de ces
pannes sur l'ECAM et les conséquences sur les systèmes de l'avion, du traitement effectif de l'ECAM.
p310 a écrit:Séance 01 déc - Commentaire d'experts :
Il ressort, comme lors de la séance précédente, que les pannes, les alarmes associées,
les affichages sur l'ECAM et les traitements de ces pannes sont conformes à la documentation AIRBUS, ou AIR FRANCE, en vigueur au moment de l'accident.
Il est une nouvelle fois constaté l'impossibilité de programmer une panne d'indications de vitesses équivalente à celle subie par l'AF447.
Le déclenchement de la panne intitulée « BLOCAGES DES SONDES PITOT», dans toutes ses variantes, ne correspond pas à la panne subie par l'AF447.
Il est également constaté là encore, dans certains cas, la complexité des situations
générées par les pannes affectant ces systèmes.
Air FRANCE a écrit:Règle d'or n°1 pour éviter une perte de contrôle [PF & PM]
"FLY THE AIRCRAFT, FLY THE AIRCRAFT, FLY THE AIRCRAFT"
Fly the aircraft ... return to basic ...tam974 a écrit:
2) Air France devrait aussi entraîner et évaluer ses pilotes à appliquer cette règle d'or.
Je ne fais que citer une règle de l'employeur, Air France, qui cherche à éviter à "tout prix" les accidents (passagers et équipage victimes , avion détruit, ayants-droits à indemniser, activité plombée, ... )eolien a écrit:Vous pouvez, Tam, à chaque seconde du déroulé de cet accident, répéter "Fly the airplane !"
"Fly the airplane" : C'est la cible, l'objectif à atteindre.tam974 a écrit:Je ne fais que citer une règle de l'employeur, Air France, qui cherche à éviter à "tout prix" les accidents (passagers et équipage victimes , avion détruit, ayants-droits à indemniser, activité plombée, ... )eolien a écrit:Vous pouvez, Tam, à chaque seconde du déroulé de cet accident, répéter "Fly the airplane !"
Oui, je constate justement le dimanche, l'importance d'appliquer rigoureusement les procédures et la facilité avec laquelle je peux baisser la gardeVector a écrit:Ne mélangeons pas tout. Si les conditions d'application d'une procédure sont remplies, on l'applique, [...]
tam974 a écrit:
Donc si aujourd'hui les vitesses deviennent "folles" en croisière (un cas parmi d'autres), que faut-il faire à part appliquer "une" procédure ? On va rétorquer malicieusement "quelle procédure", sachant l'habitude des pilotes à être assistés par des systèmes... faillibles.
Ben, en priorité celles qui permettent de maitriser la trajectoire et assurer la sécurité de tous, c'est ainsi que je comprends le "FLY THE AIRCRAFT"
Mais la trajectoire, quand tout fout le camp, c'est quoi ? Il semble que ce soit la poussée et l'assiette d'après le message n°1 d'Air France...
eolien a écrit:La réalité c'est ça :
- "poussée à ... vérifiée"
- "je pilote l'assiette à 2,5°"
- "attention tu dépasses 5°"
Dois-je comprendre par là que les info Sécurité des Vols d'Air France sont surtout lues aux comptoirs des bars ?eolien a écrit: Non, ça c'est la version "bar du café du commerce" ...
N'est-ce pas le quotidien du pilotage en manuel de tenir l'avion ?eolien a écrit:L'avion part tout seul en virage ?
Je dirais plutôt figée là où l'a laissée l'auto-manette.eolien a écrit:la poussée réacteur bloquée ?
J'espère qu'aujourd'hui les pilotes sont entrainés à toutes les lois qu'ils peuvent rencontrer y compris avec un effet de surprise.eolien a écrit:c'est le passage incognito en Alternate Law 2B. Le pilote va consommer toutes ses ressources à équilibrer l'avion sur l'axe de roulis.
En 2009 peut-être... Si le PF a tiré pour récupérer ses 400 ft "perdus", il est aujourd'hui entraîné pour récupérer son avion en manuel et en croisière. Pendant cet entrainement il a senti que son avion pouvait reprendre très vite des milliers de ft (comme lors de l'incident du Caracas-Paris).eolien a écrit:Il croyait être sous le niveau de vol, 400 ft sous le niveau de vol : et voilà que l'altimètre saute et il se retrouve 800 ft au-dessus ...
Le FD lui demande de cabrer, etc, etc ...
J'espère qu'en 2015 les pilotes savent que les systèmes ont eu du mal à sérier les problèmes en 2009, en 2011,... qu'un décrochage est vite possible, y compris sur Airbus, etc. etc.eolien a écrit:Il a été démontré que la perception de la perte des vitesses est intervenue après plusieurs annonces et messages de pannes. De ce fait la perte des vitesses peut avoir été perçue comme liée à d'autres pannes.
Xavier Tytelman a écrit:Suite à cet accident, tous les pilotes du monde ont du repasser au simulateur pour travailler le décrochage, se familiariser à nouveau au phénomène pour le détecter et en sortir, et apprendre à appliquer les procédures adaptées : afficher une assiette et un régime précis leur permettant de voler en ligne droite sans aucun risque comme lorsque la vitesse affichée est incomprise ou incohérente.
Les constructeurs ont par ailleurs retravaillé les systèmes permettant de définir l’évolution de l’avion (altitude, vitesse…), et ont mis en place des procédures permettant aux pilotes de déconnecter des capteurs leur donnant des informations erronées. Pour Airbus, Il est par exemple aujourd’hui possible de couper les calculateurs qui donnent la vitesse de l’avion à partir des capteurs habituels (les ADR, pour Air Data Reference) et d’activer un calculateur qui donne la vitesse à partir des données issues des sondes d’incidence (le système BUSS pour Back Up Speed Scale). Dans ce cas, même si tous les capteurs sont hors de fonctionnement, le pilote peut reprendre la main sur l’avion. A l’inverse, la déconnexion des protections anti-décrochage sont possibles si celles-ci se déclenchent de manière inopportune, et cela a permis d’éviter un accident le 18 novembre 2012, lorsque les pilotes d’un avion Eva Air qui avait vu ses sondes d’incidence rester bloquées.
Non seulement une panne du type Rio-Paris n’est plus possible, mais toutes les pannes venant de tous les capteurs peuvent être évitées, l’information de vitesse sera toujours correcte et donc le décrochage évité.
La piqure de rappel mondial qu’a constitué le Rio-Paris, les évolutions techniques qui l’ont suivi, la mise en place de ces nouvelles procédures et l’entrainement adapté de tous les pilotes face au décrochage ont réduit cette éventualité au minimum imaginable. Les pilotes et leurs avions sont donc aujourd’hui capable de répondre à toute panne et à toute situation pouvant mener à cette situation.
Suite à cet accident, tous les pilotes du monde ont du repasser au simulateur pour travailler le décrochage, se familiariser à nouveau au phénomène pour le détecter et en sortir,
Les constructeurs ont par ailleurs retravaillé les systèmes permettant de définir l’évolution de l’avion (altitude, vitesse…), et ont mis en place des procédures permettant aux pilotes de déconnecter des capteurs leur donnant des informations erronées. Pour Airbus, Il est par exemple aujourd’hui possible de couper les calculateurs qui donnent la vitesse de l’avion à partir des capteurs habituels (les ADR,
Non seulement une panne du type Rio-Paris n’est plus possible,
Non seulement une panne du type Rio-Paris n’est plus possible,
eolien a écrit:Ah bon ?!... les PHC ont été remplacés, les sondes Pitot aussi ?