Juste quelques remarques avant de clore ce chapitre :
- le BEA a dès le départ refusé d'incriminer les systèmes informatiques embarqués (et a toujours maintenu cette position), à un point tel que j'ai trouvé toujours cela curieux
- Airbus ne connaissait pas les conséquences sur ses systèmes de 3 sondes bloquées
- un ingénieur en informatique n'aurait pas été capable d'analyser une situation aussi complexe dans un délai aussi court ; c'est peut-être pour cette raison qu'Airbus envisage de créer un avatar informatique pour guider les pilotes (rajout d'un niveau supplémentaire de complexité selon moi)
- les calculateurs qui filtrent les manoeuvres des pilotes ingurgitaient des données fausses (vitesses, altitudes, etc.)
- un être humain normalement constitué ne peut pas avoir les yeux et les oreilles partout (altitude, vitesses, alarmes, etc.), et en plus on lui demande d'analyser les bugs et de trouver des procédures à appliquer alors qu'il n'a aucun message qui le guide (fatras d'informations, toutes plus inutiles et contradictoires les unes que les autres)...
Ce qui m'étonne le plus dans tout ça, c'est que ça ne gêne personne (je ne parle pas des intervenants de ce forum) de mettre en cause les pilotes et de leur coller la responsabilité de tous ces morts ; par contre, au delà des intérêts politico-économico-machin -chose, on sent bien que mettre en cause le constructeur gêne profondément aux entournures. Peut-être que c'est plus rassurant de se dire que les pilotes ont "merdés" et/ou peut-être qu'on a mis Airbus sur un piédestal et qu'on le considère comme une sorte de Dieu.
Et Dieu ne peut pas se tromper, ne manipule pas, tout comme Airbus, le BEA, et l'EASA. Par contre, les pilotes, eux, se doivent d'être au dessus et de comprendre toutes ces manigances, et de trouver la solution miraculeuse.
"Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis"
Malheureusement pour moi, je ne crois pas à toutes ces fadaises...