J'insiste, il faut dissocier le cas de l'A330
- 200 des autres Airbus. (A330-300 et A340)
Il n'y a eu que 2 peut-être 3 A330
- 200 dans les dizaines de cas de givrage rapportés.
Sur ces 2 ou 3 cas, peut-être 1 seul avec les 3 sondes givrées, comme l'AF447.
Sur ce cas, l'équipage avait appliquée quelques minutes auparavant le check-list "SEVERE TURBULENCES" qui avait fait déconnecter l'A/THR.
De ce fait ils n'ont pas eu la série de messages ECAM qui sont apparus sur l'AF447 dans les 5 premières secondes.
En revanche ils ont eu le message NAV ADR DISAGREE qui les a orienté vers la check list IAS Douteuses qu'ils ont eu malgré tout des difficultés à appliquer.
En résumé, le passage en ALTN LAW sur un A 330 -300 ou un A 340 qui est en croisière, ailles horizontales n'implique aucune intervention d'un pilote : d'où la réflexion célèbre de "ne rien faire" d'un haut cadre d'Airbus.
Mais sur un avion en descente en virage non comma,dée, il est urgent d'intervenir !...
Et sur un B777, il y a possibilité que ça arrive par exemple ?
Le scénario de l'AF447 serait du début à la fin totalement différent sur un B777, le pilote étant placé au coeur du système informatisé des commandes de vol, et non "à côté" comme sur Airbus.
Tout d'abord, je ne sais pas ce qu'il se passerait sur un B777 dans le cas de givrage des 3 sondes Pitot, si ce n'est ce qu'il se passerait en théorie..
J'espère que C.Foussa nous lit et interviendra pour nous donner des précisions sur ce cas de figure inédit ...
L'important : Dès la perte de vitesse, dès la moindre amorce de décélération, le pilote aux commandes le sentirait : le retour d'effort est toujours présent. (je rajouterai "normalement" tant ces systèmes informatisés réservent des surprises) (il ne faut pas perdre de vue que toutes les protections sur Airbus comme sur B 777 sont alimentées par les vitesses et/ou les incidences ...) (VV dirait sauf sur B787 grâce au Synthetic AirSpeed !...)
Le très important : en cas d'actions excessives en amplitudes sur les commandes de vol, l'autre pilote, le PNF, le verrait immédiatement et pourrait en corréler les raisons avec ce qu'il verrait sur ses instruments, et il pourrait intervenir. Il n'y a pas dans ce cas de double-pilotage possible. le PF sentirait l'action de son collègue et les deux pilotes pourraient alors se rassembler et se recentrer sur une analyse commune vers un objectif commun.
Sur Airbus, les innombrables cas de Double-Pilotage ont démontré que les pilotes étaient sur des représentations de la situations séparées, quand ce n'est pas antagonistes, opposées.
Sur Airbus, le PNF est spectateur. Sur Boeing, il reste un acteur !