par c.foussa Jeu 14 Avr 2016 - 10:42
Frequent Traveller a écrit:Si il est exact que les simulateurs sont une réplique fidèle des avions dans la réalité, vu que le travail des instructeurs consiste à faire générer toutes sortes de pannes ou situations incongrües et observer comment les équipages s'en dépatouillent, alors tôt ou tard il me semble que devraient apparaître les conditions "exceptionnelles" auxquelles eolien fait référence, permettent alors d'observer que les systèmes complexes ont été conçus avec un vice qui fait que l'avion va aller au tapis ... ? ou bien ce vice dont vous parlez ne sera jamais détecté via les simulateurs ?? Y a-t-il des exemples où un tel vice caché ait pu apparaître à temps en surface pour être corrigé ??
Peut-être me trompe je sur la compréhension de votre message, mais les séances simulateurs ne sont pas faites pour créer des pannes incongrues et au gré de l'invention de l'instructeur, mais bien pour "mécaniser" la réaction de l'équipage face à des pannes répertoriées et documentées par le constructeur de l'avion. Pannes dont les procédures ont été apprises, révisées par les équipages. 3 à 4 séances de simulateur par an et de 3 ou 4 heures pour tout pilote.
Comme le dit justement éolien 2 messages plus haut au message 106:
Autre regard : les systèmes complexes sensés aider au pilotage se retournent parfois contre eux du fait de leur complexité et ce dans des cas exceptionnels ...On ne peut alors parler de vice caché, mais plutôt de "piège à éviter", ce dont chaque manuel pilote parle régulièrement; ce sont les limites d'un système. Juste 2 exemples, la panne de radioaltimètre (l'indication va vers zéro) du 737 turc à Amsterdam qui entraine logiquement la réduction des moteurs, ou la "particularité " de l'automanette du 777 en mode HOLD qui par défaut de surveillance des pilotes (vol d'instruction/contrôle) fait toucher avant la piste le 777 d' Asiana à San Francisco.
Les avions de ligne usuels ont des millions d'heures de vol à leur actif et dès qu'un "piège " est récurrent, les constructeurs vont plus vite que les régulateurs à en informer les exploitants. Dans les 3 jours qui ont suivi l'accident du 737 turc à Amsterdam, Boeing à publié illico une rappel sur le fonctionnement et conduite à tenir en cas de panne de radioaltimètre.
Autre élément que les non pilotes méconnaissent à mon sens, c'est le travail en équipage (CRM) et les menaces (TEM) et selon les enregistrements du CVR de Rostov, c'est illustratif. Voici une vidéo scénarisée de la CAA britannique sur un défaut de travail en équipage, défauts bien humains, c'est aussi un "piège" !
https://www.caa.co.uk/Safety-initiatives-and-resources/Working-with-industry/Human-factors/Assessment-of-CRM---getting-down-to-the-root-causes/