par Laurent Simon Mer 18 Nov 2015 - 20:51
Dans le secret de Tarmac Airbus teste ses ailes vertes
http://www.ladepeche.fr/article/2015/11/18/2219194-dans-le-secret-de-tarmac-airbus-teste-ses-ailes-vertes.html
Airbus... loue un hangar à l'entreprise de déconstruction d'avions pour y tester, dans le cadre d'un programme européen, un procédé visant à alléger la consommation des avions de 5 %. Jusqu'en 2017, des dizaines d'agents vont s'y relayer.
C'est un colosse qui a poussé au beau milieu de la plaine, en quelques mois seulement. Une immense porte barre l'accès de ce hangar de 30 m de haut et 90 de long, construit par Tarmac Aerosave et déjà loué, depuis le mois de février, par Airbus.
«Depuis fin 2012, nous cherchions un hangar pour un chantier long, sur trois ans et demi, se remémore Rémy Angot, du département des essais en vol chez Airbus
... Depuis février donc, Airbus est locataire de ce hall, dans le cadre du projet de recherche européen «Clean sky», un partenariat public-privé associant l'Union européenne et les grandes entreprises de l'aéronautique, dans le but de développer des technologies de rupture pour un impact moindre sur l'environnement. Une mise au vert de l'aéronautique pour un montant de 1,6 milliard d'euros et divers projets, dont Blade.
.... Le travail sur les ailes commencera, à proprement parler, début 2016. Un travail méthodique qui réunira des employés d'Airbus venus de Toulouse mais aussi d'Allemagne et de Grande-Bretagne, et débouchera sur les premiers vols d'essai en 2017.
Une soixantaine de personnes travaillera alors sur le site avec comme objectif commun de réduire de 5 % la consommation énergétique des avions
«L'objectif est de mettre au point des voilures laminaires, c'est-à-dire plus aérodynamiques, explique Rémy Angot, d'Airbus, où les équipes travaillent sur Blade depuis 7 ans. Il s'agit de trouver le profil optimum pour faire coller le flux d'air sur la voilure. Désormais, la technologie est connue, modélisée et testée en soufflerie.»
La prochaine et dernière étape de validation se trame donc en Bigorre. «C'est une technologie à faire mûrir. Nous allons tester sa viabilité en conditions extérieures et mesurer les économies de CO2 et de fioul.»