Revenons sur l'abandon éventuel par Airbus du 358.
Airbus n’a jamais tiré trop vite pour éliminer de son catalogue divers avions (A300, A310, A340-200 /–300, et même l'A340-600 /-500.
Pour l'instant il n’y a aucune raison de retirer l’A350-XWB-800 :
1.
Il y a encore des contrats et accords fermes en cours, avec des clients et des fournisseurs. Il faut se rendre compte qu’on n’arrête pas une variante d’avion juste en claquant des doigts. Certains fournisseurs ont fait des investissements significatifs.
2.
Cet avion a encore de beaux arguments, et il pourrait être adapté, le cas échéant, en cas de demande ultérieure, en une version ULH (Ultra Long Haul ), aux côtés d’un modèle plus grand, déjà prévu (l"A350-XWB-900R ), sans que cela nuise à la philosophie du « pas de nouveaux avions ».
3.
Boeing a traîné les pieds pour éliminer le B787-3. Une grande compagnie aérienne avait fait une simulation, sous tous les angles, de la performance comparative, en termes de DOC et de « Cost of Ownership », de cet avion par rapport à un B767-300ER. Et malgré l’avantage de 20% en consommation, l’avantage global ne depassait pas la barre des3% ! Cet avion B787-3 n’avait donc aucune chance !
4.
Pour Airbus, ce n’est pas du tout le même problème. En ce qui concerne l’A350-XWB-800, même en tant que « simple shrink », et sans les optimisations envisagées jusqu’ici, le gain en terme d’économies en consommation et en DOC, quelle que soit la base de comparaison, est de 23% (avec la possibilité de monter vers les 25% à 26%, en faisant des optimisations assez énergiques, tout de même comme une aile plus petite et donc moins lourde) !
Le problème demeure la position de marché prise par le B787-8, et l’évolution des besoins en terme d’avions de tailles plus grandes, lui enlèvent une grande partie de sa raison d’être intiale. Les clients ont eu le temps pour bien reconsidérer leurs besoins. Des compagnies. ont voulu privilégier la possibilité de voir leurs commande de -1000 arriver le plus vite possible. Pour Airbus, il était clair depuis longtemps qu’USAir aurait besoin de livraisons les plus promptes possibles. La seule solution était donc de passer les -800 en -900 ! Après cela était simplement une affaire de négociations.