Zebulon84 a écrit:
Le principal problème viens à mon avis du fait que la défaillance d'un seul type de composant (même s'il y en a plusieurs, la même cause peut produire les même effets sur tous) génère un avion incontrôlable.
Dans ce cas de figure, le principal problème, de mon point de vue, est que le pilote a été délibérément éliminé, par conception, du contrôle de l'avion en situation très dégradée.
Car, lorsque l'avion pique, qui a eu la bonne réaction, le système ou l'humain ?
Poncho :
Finalement à force de chercher des redondances on rend les choses complexes
Pas tout à fait d'accord ... On en revient à chaque incident ou accident au même problème : le choix d'Airbus d'éliminer le pilote humain de la boucle de pilotage, que ce soit en loi normale ou en lois dégradées.
• Normal Law : pas de retour d'effort ... le pilote s'habitue à ne rien sentir en cas de variation de vitesse ... sa vigilance s'éteint ... s'il approche les basses vitesses, son sens du toucher éteint ne l'alerte pas de la dangerosité de la situation (ex : AF 447)
• Alternate law 1 : même chose ... en situation instrumentale et de système dégradées ...
• Alternate Law 2 : le passage sans avertissement en Direct law en roulis, le PHR qui va en butée, autant de phénomène à l'insu du pilote qui conduisent à la catastrophe ... (ex :AF447 et probablement l'A320 Transavia en mer de java)
Avec des volants classiques, le PNF voit ce que fait le PF, il peut à chaque instant corréler la réponse du pilote aux situations de l'avion, lue aux instruments ou à vue.)
Si le PNF avait vu le volant trop tiré vers l'arrière il aurait pu intervenir, même physiquement, alors que sur l'AF447, il ne pouvait qu'émettre des conseils ... "redescends" sans pouvoir vérifier si ce conseil était suivi d'effet.
Avec un retour d'effort croissant avec la décélération (ou l'accélération), le pilote a immédiatement conscience de cette évolution, souhaitée, ou intempestive, et sa réaction est alors immédiate.
Sur l'AF447, (et peut-être sur l'A320 en mer de Java), si le PF avait senti son volant pousser de plus en plus fort dans sa main jusqu'à devoir céder à cette pression, il n'aurait pas décroché et 228 personnes vaqueraient aujourd'hui à leurs occupations (pardon 11.9-af447)