eolien a écrit:Pas de décrochage, pas d'entrainement au décrochage possible.
On en fait en formation, offrez-vous quelques minutes de vol à l'Aéro-Club du coin et vous en aurez fait autant qu 'un pilote de ligne avec 40 ans de métier s'il n'est pas retourné voler en aéro-club. (l'immense majorité)
Ceci étant on peut sur tous les simu approcher les très basses vitesses.
Suite à l'AF 447 peut-être verra-t-on un simulateur générique permettant un simili décrochage.
On ne peut pas reproduire au simulateur le cas de l'AF447.
Lorsque j'ai fait mes heures de vol pour passer le brevet de pilote privé (vfr), un de mes instructeurs (Eric T, d'AF, pour Eolien, dont j'ai cru constater -à la TV- qu'il est souvent en pointe dans les revendications de pilotes...) a mis l'avion en décrochage, et m'a fait piquer l'avion...
quelle expérience, je m'en souviendrai toute ma vie, ça foutait sacrément la trouille, tellement on piquait vers le sol !
mais cela m'a montré qu'il ne fallait pas hésiter en pareille situation, il faut y aller franco !
Je pense sincèrement que tout pilote qui a vécu une fois cette expérience dans la vie sait ce qu'il faut faire.
Mais je crains que certains pilotes n'ont pas vécu cette expérience (mon instructeur habituel Thierry V ne m'avait pas fait vivre cette expérience, je suppose que c'est parce qu'il la planifiait pour un peu plus tard, et quand il a vu que Eric T me l'a fait vivre il ne l'a pas réitérée, mais je n'en suis pas sûr à 100%) ; surtout je crains que les avions de ligne sont vus actuellement comme indécrochables, et que l'entraînement au pilotage n'intégrait plus toujours cet enseignement pourtant basique et essentiel.
Mais il faut aussi tenir compte des éléments importants suivants :
1. Cet entraînement était de jour
2. Ce n'était pas dans les circonstances de stress majeur de AF447
3. ni avec cet enchaînement bizarre (décrochage tellement important que les paramètres du vol perçus par l'ordinateur sont aberrants, donc déconnexion de l'alarme de décrochage... qui se remet à sonner quand l'avion retrouve des paramètres plus normaux, suite au piqué)
J'imagine que cet accident singulier a permis, et permettra beaucoup de progrès dans les prochaines années, à la fois pour la formation des pilotes (y compris avec le stress), l'amélioration des simulateurs, et certains changements majeurs au niveau de l'avion (ergonomie au sens large, mais aussi instruments complémentaires du genre GPS, remise en cause de certains principes au niveau de la protection du domaine de vol, des commandes, etc.).