On est bien d'accord que dans ce monde de Fly-by-wire d'aujourd'hui il ya au moins deux philosophies qui "se confrontent". Je crois il s'agit vraiment de deux choix fondamentalement différents. Pour simplifier, appelons la première par la philosophie A et la seconde par B.
A: l'ordinateur sait tout donc il empêche le pilot de faire des conneries (envelope protection). Ça marche très très bien quand toutes les informations qui arrivent aux ordinateurs sont validées et correctes.
B: le pilote a toujours le contrôle total de l'avion, y compris s'il a envie de le planter. En revanche, le système dit aux pilotes quand ils approchent de la limite (shaker et pusher). Si le pilotes décide de faire la connerie ils peuvent la faire.
Personnellement, je n'ai aucun problème avec les deux philosophies. Mais, je proteste vivement d'accepter que le système "ultra-intelligent" abandonne les pilotes justement au moment ils ont besoin d'aide.
Grosso modo, je pousse à ce que la philosophie A soit améliorée encore et devient la suivante:
A: l'ordinateur sait tout puisqu'il parle tout le temps avec les autres sous-systèmes (y compris les moteurs, le FMS, la prise statique, le GPS etc). Si jamais les sondes de pression dynamique (pitots) déconnent alors l'ordinateur fait des calculs, avec un algorithme que les ingénieurs conçoivent, pour s'assurer que l'avion reste effectivement dans un domaine sur.
La différence fondamentale des deux philisophie est justement de l'attente de l'homme par rapport aux systèmes. Je commence par B et en dessous est ce que pensent les pilotes.
B:je sais que l'avion fait ce que je lui demande y compris quand je lui demande de faire une connerie. Donc, je fais toujours attention et j'apprends par cœur les façons pour se récupérer d'une grosse connerie. Si ça se plante, c'est forcément parce que je suis mauvais.
Maintenant prenons la philosophie A avant la correction proposée.Encore une fois, ce serait mon attente par rapport aux systèmes.
A:je sais que l'avion est intelligent donc je peux tirer la manche comme un malade et l'avion ne va pas faire une connerie. Après des milliers d'heures de vol, je m'habitue à être à l'aise parce qu'il y a Mr ordinateur. Donc, je tire comme d'habitude quand j'ai envie de monter puis l'ordinateur va ajuster la vitesse de monter etc pour éviter de décrocher.
Manque de bol, un jour les pitots sont bouchés et patatras ! Hé oui, ce jour-là Mr l'ordinateur fait grève et tu es tout seul avec ta bite et ton couteau. Alors, si tu es bon ou si tu es chanceux, tu t'en sors. Sinon, ben la force de la gravité te tire fatalement vers le sol ou la mer.
Comme conclusion, je peux juste pousser les gens avec la philosophie A de rendre le système de protection contrer le décrochage encore plus robuste et sophistiqué pour qu'il n'abandonne pas les pilotes quand les choses se gâtent. Il faut retirer le droit de grève à Mr ordinateur.