Admin a écrit:11.9-af447, Philidor,
L'échange précédent a t'il permis de remettre les choses au clair ?
Pour ma part, je considère que cette petite "altercation" est derrière nous ; de temps en temps (mais pas trop quand même !), ce genre d'échange est parfois nécessaire pour repartir sur de bonnes bases.
J'ai passé une sale journée hier, car très éprouvante (ceci explique peut-être cela), mais également très enrichissante.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150130.AFP7214/attentats-le-denuement-des-proches-ou-comment-leur-venir-en-aide.html
J'ai constaté une fois de plus les mêmes attentes des divers responsables d'associations, en particulier en matière de transparence ; c'est le principal grief qu'ils m'ont exprimés, que ce soit en provenance de victimes de crashs ferroviaires, aériens et parfois même d'attentats (site gazier de BP de 2013 par exemple). En résumé, de nombreux dossiers d'instruction sont parfois vides, parfois orientés, ou laissent apparaître des zones d'ombres évidentes embarrassantes, quand les preuves n'ont pas purement et simplement été soustraites à la justice.
J'ai pu aussi trouver une source d'espoir avec les familles du crash aérien de St Barthélémy de 2001.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20010325.OBS2797/saint-barthelemy-20-morts-dans-un-accident-d-avion.html
Air Caraïbes a été condamné et je suppose que cette condamnation n'est pas totalement innocente au fait que cette cie se soit montrée particulièrement exemplaire dans sa manière de gérer les givrages des pitot en septembre 2008.
Il y'a eu également des moments d'expression de membres de familles qui m'ont particulièrement touchés. On ne s'en doute pas, mais certaines d'entres elles, continuent de vivre des années après la catastrophe un traumatisme immense que le "forfait" d'aide psychologique (qui ne dure que quelques semaines) n'a pas "réparé" car on les a lâchées dans la nature du jour au lendemain sans plus aucune assistance. Le docteur en psychologie présent ce jour là a d'ailleurs très bien expliqué que les traitements contre la dépression donnés par les médecins généralistes ne sont absolument pas adaptés à la situation car les victimes d'accidents collectifs ne sont pas des personnes dépressives. Mais peut-on réellement se "réparer" après un tel traumatisme ? Toutes, sans exception, sont d'accord pour dire qu'il y'a un avant et un après.
Je voulais juste vous faire partager au travers ces quelques lignes, même si je suis totalement hors sujet, j'en suis conscient, le ressenti de familles des victimes et dire que derrière ces accidents, il n'y a pas que de la technique, mais également des humains.
Je vais m'absenter quelques temps car j'ai des actions urgentes à mener suite à la réunion d'hier, mais je continuerai de suivre vos échanges.
Amitiés