par Laurent Simon Jeu 21 Sep 2017 - 13:19
Sur la part sous-traitée par les avionneurs,
http://www.usinenouvelle.com/article/airbus-cherche-a-reduire-l-influence-de-safran-et-d-utc.N589553
"... Cette réintégration des nacelles au sein du groupe, qui souhaite en devenir l'architecte intégrateur en coopération avec des fournisseurs comme Bombardier et Magellan, s'inscrit dans une tendance lourde : après des années de sous-traitance débridée, les avionneurs tentent de faire revenir au bercail la valeur ajoutée. "Simples" assembleurs, ils ont laissé aux équipementiers les activités les plus profitables. À tel point que la rentabilité opérationnelle d'Airbus plafonne à 6% contre 10 à 15%, voire davantage, pour des groupes comme Thales et Safran. "Certains de nos partenaires sont plus riches qu'Airbus, il faut rééquilibrer la relation", a affirmé sans ambages Fabrice Brégier. Sans nouveau programme à mener, fort d'une intégration bien plus efficace que dans les années 2000, Airbus s'attelle désormais à s'assurer une plus grand maîtrise industrielle de ses programmes.
Les opérations d'acquisitions qui ont marqué le secteur des équipementiers ces derniers mois donnent un poids inédit à UTC et Safran, en termes industriels et commerciaux. Elles pourraient pousser Airbus et Boeing à revoir leurs stratégies industrielles marquées par un grand recours à la sous-traitance. Un mouvement de reflux s'amorce donc, même si Airbus se refuse pour le moment à donner des détails sur les autres éléments qui seront réintégrés. Les trains d'atterrissage pourraient suivre, ce qui là encore représenterait un manque à gagner pour Safran. Au-delà des équipements, Airbus mise gros sur les services pour tirer vers le haut une profitabilité qu'il peine encore à faire décoller."
Des chiffres impressionnants, dans cet autre article :
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/030591667130-airbus-lance-un-avertissement-a-ses-fournisseurs-2115780.php
"... Pour inciter ses fournisseurs à respecter leurs engagements, Airbus a durci dès l'an dernier les pénalités financières en cas de dérapage. Une politique qui a coûté cher à certains, et qui se poursuit cette année.
Malgré de nets progrès, le pourcentage de livraisons hors délai ou non conforme reste élevé dans l'aéronautique, avec un taux de défaut moyen de l'ordre de 85% et de grandes disparités. Si certains comme Daher revendiquent un taux d'OTD (on time delivery) de 99,5%, d'autres semblent bien en dessous de la moyenne. En 2016, c'était le cas de Zodiac Aerospace notamment"