Merci beaucoup pour ces précisions !Philidor a écrit:Si l'on prend pour exemple les états, leurs lois internes peuvent permettre des combinaisons très diverses de liberté et de contrainte économique. On peut ainsi considérer que les législations sociales offrant des avantages non-contributifs (assistance et non assurance, ou pseudo-assurance offerte à des prix< prix de revient), financés par des contributions obligatoires (fiscalité ou para-fiscalité), contraignent les acteurs économiques à un certain degré de coopération. Dans l'ex-URSS, par exemple, le chômage était totalement inconnu car toute entreprise devait en permanence afficher des offres d'emploi, ce qui faisait de tout inactif en état de travailler un suspect potentiel.Laurent Simon a écrit:Mais que veux tu dire par "un groupe contraignant ses membres à coopérer entre eux", je ne vois pas de qui il pourrait s'agir ?
S'il s'agit d'économie, sauf exceptions que je ne vois pas pour le moment, tous les acteurs n'ont ils pas intérêt à coopérer ? Qui pourrait "contraindre" les autres à coopérer ?
Les seuls qui pourraient avoir intérêt à ne pas coopérer sont ceux qui sont en position de force. Mais justement, dans une économie mondialisée, les intérêts sont tellement croisés que je ne vois pas vraiment que quelqu'un puisse vraiment gagner à ne pas coopérer.
On peut aussi raisonner sur des groupes plus restreints. Dans l'aviation réglementée, une politique innovante était impossible car la coopération induite par le système en vigueur l'interdisait. Dans un autre domaine, dans le système français des appellations d'origine, l'état encourage par des règles un effort collectif d'amélioration de la qualité, qui restreint la concurrence entre les producteurs individuels mais peut freiner l'innovation. Qui osera en Bourgogne produire un vin s'affranchissant des règles d'appellation ?
Un excès de coopération nuit à l'efficacité économique (l'URSS en est morte). Eviter à tout prix les faillites pénalise les entreprises dynamiques ... Quant à la mondialisation, qui encourage l'agressivité économique, elle montre la perte de compétitivité inhérente aux systèmes coopératifs - en aviation, les compagnies du Golfe en sont l'illustration.
Même si je suis très favorable à la coopération (mais il faut d'abord définir quel est le but poursuivi, bien sûr), je suis tout à fait conscient des difficultés ou inconvénients que cela peut aussi représenter.
J'ai en horreur les discours qui cherchent à diaboliser la compétition, alors que les effets pervers sont très nombreux et incontestables.
J'ai coutume de dire que à la fois la coopération et la compétition sont utiles, et il s'agit souvent de préciser là où est le curseur.
D'ailleurs, je suis plus souvent pour l'émulation que pour la compétition pure et dure, qui tourne souvent à un jeu perdant / gagnant.
C'est aussi pourquoi je parlais de confrontation saine, et malheureusement rien de ce que je vois des premiers actes et paroles de trump va dans ce sens.
Comme disait un commentateur sur la TV, T veut prendre une posture de négociation, en demandant beaucoup pour avoir un petit peu à la sortie ; sauf qu'on n'est pas dans une simple négo immobilière, : les actes et paroles du P des E U ont une influence importante sur différents plans, dans de nombreuses parties du monde, et cela peut lui revenir à la figure bien plus fortement et négativement que quoi que ce soit dans une simple négo immobilière.
Et les déclarations de T en faveur des chrétiens (c'est comme ça qu'ils les présente), mais surtout contre les musulmans sont en train de faire un super cadeau à Daech, qui n'aspire qu'à une chose : qu'il y ait une sorte de guerre des religions... à la fois dans les pays occidentaux, et dans le monde entier.
Voilà malheureusement un exemple très concret de la bêtise de chercher la simplicité, ou plutôt le simplisme, et son très puissant effet contre-productif, avec toute la bonne foi du monde (si on lui faisait ce crédit).
Et Eolien, de grâce (pour vos propres buts) ne tombez pas vous même dans ce simplisme tellement réducteur, tellement peu productif, et surtout tellement contre productif !