Bon… critiquer, après coup, la FAA c’est normal, l’accabler est dans l’air du temps.
Quel dommage que les mêmes vertus ne se soient pas exacerbées avec la même virulence, ici et ailleurs, pour le crash de l’AF447. Vous me direz, c’était un Airbus et il n’y avait que 228 morts.
A ce sujet quelques points communs :
il y avait eu une cinquantaine de cas de givrage de sondes Pitot sans que le regulator européen ne s’en inquiète. (Ni la FAA, ni …)
Il y avait eu des incidents graves (TAM et Air Caraïbes) sans que ledit regulator ne s’en inquiète.
Une décennie plus tard, … toujours rien. Les mêmes vertus ne s’expriment toujours pas alors que l’avion présente les mêmes défauts.
Ah, si, ce serait la faute aux pilotes ont dit les médias… quoi ! Pas du tout, le juge a dit non lieu, pas de coupables, pas de responsables : au suivant !
Je sépare le crash du Lion Air de l’Ethiopian.
L’équipage du Lion Air ignorait la présence du MCAS et de la procédure à exercer en cas de panne : la responsabilité de Boeing est flagrante.
L’équipage de l’Ethiopian en avait connaissance, connaissait le procédure à appliquer et a commis quelques “anomalies” de pilotage : j’ose avancer tords partagés. Aux juges de faire le tri.
(Enfin, je dis aux juges de faire le tri avec réserves parce que si c’est comme en France : non-lieu, pas de procès, pas de coupable … ou à la franchouillarde responsable mais pas coupable ...)
Sur le fond, au-delà des conséquences juridiques des accidents du MAX, et s’il revole un jour, cela modifiera, de mon point de vue, la qualité à venir des relations FAA/EASA.
Je ne peux imaginer la FAA effacer de sa mémoire que dans un moment très difficile pour eux, l’EASA est venue les discréditer en exigeant leur propre analyse de la certification de l’avion.
(à suivre ...)