Dans un premier temps, entre le crash du Lion Air et celui de l'Ethiopian, Boeing et FAA ne parlaient pas du MCAS : une AD/FAA et un bulletin FCOM /Boeing informaient les exploitants et les pilotes que des signaux à piquer du PHR pouvaient survenir en cas de données erronées d'un angle d'incidence et donnaient la procédure à appliquer, procédure équivalente au traditionnel Runaway Stabilizer : Stab Trim sur Cutout !
A ce stade l'acronyme MCAS n'apparaissait dans aucune de ces publications.
Puis dans un deuxième temps, l'information simplifiée du MCAS, système ayant pour fonction d'améliorer les caractéristiques de l'assiette aux basses vitesses proches du décrochage, et ce uniquement en pilotage manuel et volets rentrés. Des valeurs de taux de rotation du PHR étaient données, valeurs variant en fonction de la vitesse et de l'altitude.
Schématiquement :
• Boeing affirme avoir résolu le problème des informations erronées d'incidence (bug informatique résolu) et amélioré le MCAS (taux adaptés)
• FAA vérifie le cas MCAS et va plus loin dans l'étude de l'avion.
• EASA met fin au statut de confiance réciproque et exige sa propre évaluation.
• Un cas inédit pointe le jour avec certification FAA valable dans certains pays (USA +...) et interdiction de vol par l'EASA allant au-delà de l'Europe. (UE + ...)
eolien a écrit:
Pour mettre en défaut le principe du MCAS, il me semble qu'il faut, toujours en pilotage manuel :
• erreur de pilotage + panne MCAS.
• virage forte inclinaison à haute altitude : virage forte inclinaison + panne du MCAS
Je vais au bout du raisonnement :
• erreur de pilotage + panne MCAS = l'avion décroche
• virage forte inclinaison à haute altitude : virage forte inclinaison + panne du MCAS = l'avion décroche
Entrée en scène de l'EASA qui exige de vérifier ce comportement de l'avion qui justifie l'indispensable MCAS.
L'affaire étant publique, comment l'l'EASA peut-t-elle conclure son examen : Apte ou Inapte ?...
Bien évidemment, c'est plus ambigu : tous les avions décrochent.
Si le MAX a besoin du MCAS c'est pour répondre à un cas de figure inédit que je ne connais pas.
Question : que se passe-t-il donc d'extra-ordinaire qui justifie le MCAS ?...
Comment valider l'avion sans MCAS ?
En cas de panne du MCAS une alarme qui entraine l'obligation de décélérer pour sortir un cran de volets et poursuivre le vol en déroutant sur le terrain le plus proche ?...
Une fois ce cas résolu, il restera l'état des relations entre EASA et FAA ...
Supposition :
• Procès AF447
• Mise en évidence de manquement à la certification. Par ex l'absence de protection en ALTN 2.
• FAA exige de vérifier ce cas.
• Quoi ! pas de protection décrochage et l'avion a décroché, 228 morts !...
• A 330 & 340 arrêtés de vol
Scénario ubuesque ?...