En quoi ?Vector a écrit:Là la ressemblance avec une équipe de foot est plus évidente.
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Laurent Simon
11 participants
Le Brexit et ses conséquences, pour le secteur aérospatial, prévisibles ?
Laurent Simon- Whisky Quebec
Vector- Whisky Quebec
La solidarité dans le jeu, l'esprit d'équipe... qui n'a jamais été le fort des Britanniques, mais ils avaient un empire derrière eux.
Laurent Simon- Whisky Quebec
Merci Vector de cette précision.
Un bémol cependant : l'armée britannique a bien développé le travail en équipe, probablement plus ou mieux que l'armée française à la même époque, d'après ce que je crois savoir.
Sinon, la tendance du RU de souvent préférer le grand large à l'UE n'est un secret pour personne, et cela a failli causer la mort du projet Galieo.
Dont maintenant ils veulent rester partie prenante... alors que cela crée une autre situation inextricable : pour les y laisser, il faudrait donner les codes aux états uniens, ce qui n'est pas tout à fait la définition d'un système autonome.
Un bémol cependant : l'armée britannique a bien développé le travail en équipe, probablement plus ou mieux que l'armée française à la même époque, d'après ce que je crois savoir.
Sinon, la tendance du RU de souvent préférer le grand large à l'UE n'est un secret pour personne, et cela a failli causer la mort du projet Galieo.
Dont maintenant ils veulent rester partie prenante... alors que cela crée une autre situation inextricable : pour les y laisser, il faudrait donner les codes aux états uniens, ce qui n'est pas tout à fait la définition d'un système autonome.
Vector- Whisky Quebec
L'armée britannique a toujours été un modèle de cohésion, c'est ce qui fait sa force. Leur problème, c'est plutôt la politique étrangère et la réalisation qu'ils n'ont plus d'empire.
À cela s'ajoute le fait que le Brexit ne plait pas à l'Irlande du Nord qui n'a pas envie de rejouer son tango avec l'IRA, mais qui est la clé du gouvernement de Theresa May. Les Boris Johnson et autres Farage, il y en a partout et quand ils voient qu'ils ne peuvent pas imposer leurs idées, ils retournent dans leur terrier jusqu’à la prochaine crise, peu importe les dommages.
À cela s'ajoute le fait que le Brexit ne plait pas à l'Irlande du Nord qui n'a pas envie de rejouer son tango avec l'IRA, mais qui est la clé du gouvernement de Theresa May. Les Boris Johnson et autres Farage, il y en a partout et quand ils voient qu'ils ne peuvent pas imposer leurs idées, ils retournent dans leur terrier jusqu’à la prochaine crise, peu importe les dommages.
Laurent Simon- Whisky Quebec
Oui, très bien vu !
Laurent Simon- Whisky Quebec
Vector, que penses tu de cette hypothèse ? Faisable ? intéressante ?
Je suis en train de me demander si une solution, la moins perdante possible à la fois pour l'UE et le RU, ne serait pas de faire une liste de secteurs hyper stratégiques et extrêmement mondialisés, dont l'aéronautique, qui resteraient en libre échange
alors que le reste devraient faire l'objet d'un accord différent. Je ne sais pas si c'est faisable techniquement, mais si c'était le cas, cela limiterait la casse des deux côtés de la Manche.'
Vector- Whisky Quebec
Oui, c'est une possibilité. En anglais ça s'appelle du " damage control ", mais le meilleur pour toutes les parties serait de mettre fin à ce qui n,est qu'un jeu politique qui va mal tourner (plus ou moins mal, mais sûrement pas bien).
Laurent Simon- Whisky Quebec
Vector,
j'aimerais être d'accord, mais les britanniques ont voté. Comment faire alors ?
Sinon, Airbus se prépare au pire et va accumuler des pièces détachées
https://www.boursier.com/actualites/economie/brexit-comment-airbus-se-prepare-au-pire-39256.html?rss
j'aimerais être d'accord, mais les britanniques ont voté. Comment faire alors ?
Sinon, Airbus se prépare au pire et va accumuler des pièces détachées
https://www.boursier.com/actualites/economie/brexit-comment-airbus-se-prepare-au-pire-39256.html?rss
Laurent Simon- Whisky Quebec
Quant aux articles mentionnés plus haut
https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/sports/article/deschamps-zidane-henry-generation-206022
https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/une-equipe-de-foot-peut-elle-etre-206030#forum5259960
qui sont les 7e et 8e articles les plus lus sur les 30 derniers jours (rubrique Sports).
j'ai prolongé la réflexion, et j'obtiens sur les 3 compétitions analysées, des résultats étonnants par leur 'puissance'. Il faudrait compléter l'analyse avec les données des 8 autres compétitions pertinentes, pour enlever certains biais, mais les résultats définitifs risquent fort d'être dans le même sens, un peu atténués :
si l'on répartit les pays en 4 catégories : zone euro, UE sans euro (UK p. ex), UEFA non UE (Russie, Turquie p ex), non UEFA (Am Latine p. ex), dans tous les cas l'avantage est aux pays de la zone euro
- les buts marqués par les attaquants
- les buts marqués par les défenseurs
- les buts encaissés (résultats inversés)
- le classement général
Et plus on s'éloigne de la zone euro, moins bons sont les résultats, la catégorie ayant les moins bons résultats étant généralement UEFA non UE (les pays d'Amérique latine sont très bons, il faudrait d'ailleurs probablement faire une 5e catégorie), sauf pour les buts marqués par les défenseurs, auquel cas ce sont les non UEFA (dont l'Am Lat) qui ont les moins bons résultats.
Comme les pays où se jouent les Coupes comptent, il faudrait élargir l'échantillon ("le 12e homme", les supporters jouent un grand rôle).
Y a t il un ou deux volontaires ? (il faut compter 2h par compétition, il y en a encore 8, mais déjà avec deux autres, non en Europe on aurait des résultats moins biaisés) (ce qui est le plus long, c'est de détecter qui sont les défenseurs qui ont marqué des buts, le reste cela peut aller très vite)
Si je mentionne cela sur ce forum, c'est pour montrer que dans le foot aussi le patriotisme est plus fort que le nationalisme (pas seulement pour éviter la guerre, la récession, la guerre commerciale), et que la zone euro apporte beaucoup d'avantages, jusqu'au foot (je n'y aurais pas pensé spontanément !), et que la solidarité entre pays d'une même zone compte beaucoup, pas seulement en matière économique.
Ah oui, j'oubliais, un point très intéressant : les pays UE non zone euro (dont l'Angleterre et le Pays de Galles) ont des résultats toujours intermédiaires entre (UEFA non UE) et (zone euro), souvent à mi chemin.
EDIT Au passage, cet article écrit avant les deux finale et petite finale
https://www.touteleurope.eu/actualite/france-croatie-un-mondial-sous-influence-europeenne.html
qui rappelle des éléments de contexte importants.
Edit2 : et sur la crise politique au RU, site à la démission des 2 ministres pro Brexit (dont B. Johnson, qui ne brille encore pas par son esprit de responsabilité, devant un Brexit encore et toujours inextricable)
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/10/brexit-sursis-pour-theresa-may-apres-deux-demissions-retentissantes_1665586
Theresa May a aussi dû faire face à une motion pro 'marché unique', à laquelle il a manqué 6 voix.
On en m'enlèvera pas de l'idée que demander à un Premier Ministre de conduire une négociation Brexit, alors qu'elle y était opposée, n'est pas la meilleure idée !
https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/sports/article/deschamps-zidane-henry-generation-206022
https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/une-equipe-de-foot-peut-elle-etre-206030#forum5259960
qui sont les 7e et 8e articles les plus lus sur les 30 derniers jours (rubrique Sports).
j'ai prolongé la réflexion, et j'obtiens sur les 3 compétitions analysées, des résultats étonnants par leur 'puissance'. Il faudrait compléter l'analyse avec les données des 8 autres compétitions pertinentes, pour enlever certains biais, mais les résultats définitifs risquent fort d'être dans le même sens, un peu atténués :
si l'on répartit les pays en 4 catégories : zone euro, UE sans euro (UK p. ex), UEFA non UE (Russie, Turquie p ex), non UEFA (Am Latine p. ex), dans tous les cas l'avantage est aux pays de la zone euro
- les buts marqués par les attaquants
- les buts marqués par les défenseurs
- les buts encaissés (résultats inversés)
- le classement général
Et plus on s'éloigne de la zone euro, moins bons sont les résultats, la catégorie ayant les moins bons résultats étant généralement UEFA non UE (les pays d'Amérique latine sont très bons, il faudrait d'ailleurs probablement faire une 5e catégorie), sauf pour les buts marqués par les défenseurs, auquel cas ce sont les non UEFA (dont l'Am Lat) qui ont les moins bons résultats.
Comme les pays où se jouent les Coupes comptent, il faudrait élargir l'échantillon ("le 12e homme", les supporters jouent un grand rôle).
Y a t il un ou deux volontaires ? (il faut compter 2h par compétition, il y en a encore 8, mais déjà avec deux autres, non en Europe on aurait des résultats moins biaisés) (ce qui est le plus long, c'est de détecter qui sont les défenseurs qui ont marqué des buts, le reste cela peut aller très vite)
Si je mentionne cela sur ce forum, c'est pour montrer que dans le foot aussi le patriotisme est plus fort que le nationalisme (pas seulement pour éviter la guerre, la récession, la guerre commerciale), et que la zone euro apporte beaucoup d'avantages, jusqu'au foot (je n'y aurais pas pensé spontanément !), et que la solidarité entre pays d'une même zone compte beaucoup, pas seulement en matière économique.
Ah oui, j'oubliais, un point très intéressant : les pays UE non zone euro (dont l'Angleterre et le Pays de Galles) ont des résultats toujours intermédiaires entre (UEFA non UE) et (zone euro), souvent à mi chemin.
EDIT Au passage, cet article écrit avant les deux finale et petite finale
https://www.touteleurope.eu/actualite/france-croatie-un-mondial-sous-influence-europeenne.html
qui rappelle des éléments de contexte importants.
Edit2 : et sur la crise politique au RU, site à la démission des 2 ministres pro Brexit (dont B. Johnson, qui ne brille encore pas par son esprit de responsabilité, devant un Brexit encore et toujours inextricable)
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/10/brexit-sursis-pour-theresa-may-apres-deux-demissions-retentissantes_1665586
Theresa May a aussi dû faire face à une motion pro 'marché unique', à laquelle il a manqué 6 voix.
On en m'enlèvera pas de l'idée que demander à un Premier Ministre de conduire une négociation Brexit, alors qu'elle y était opposée, n'est pas la meilleure idée !
Dernière édition par Laurent Simon le Lun 23 Juil 2018 - 17:05, édité 2 fois
Laurent Simon- Whisky Quebec
Beo signale (merci !) un 'coup de pied de la fourmilière" de la Pologne sur le Brexit
http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/brexit-la-pologne-se-desolidarise-du-bloc-europeen-21-07-2018-2238053_1897.php
Tout l'article, très intéressant, est à lire.d
Extrait cependant :
"Jusqu'ici, les 27 Européens avaient présenté un front uni face au Royaume-Uni dans la négociation du Brexit. Mais une première fissure est apparue, vendredi matin, au Conseil européen des affaires générales, lorsque Michel Barnier a présenté aux ministres des Affaires européennes des 27 les récentes propositions de Theresa May pour achever l'accord de retrait et préparer les relations futures entre le Royaume-Uni et l'UE. Les Polonais sont les premiers à se désolidariser de l'appréciation générale des 27 qui jugent qu'en l'état, le Livre blanc de Theresa May demeure inacceptable, malgré des progrès.
Inacceptable parce que Londres propose tout simplement de rompre avec l'intégrité du marché unique en proposant un accord de libre-échange qui ne concernerait que les biens tandis que les services, les capitaux et la libre circulation des personnes en seraient exclus. De la même façon, les Européens ne jugent pas satisfaisante la solution proposée par Londres pour éviter le rétablissement des frontières physiques en Irlande. Le Livre blanc de May entame également l'autonomie de décision de l'Union européenne. « Il faut donc continuer à faire pression tout en reconnaissant que Londres avance dans la bonne direction, souffle une source diplomatique. Il ne faut pas tirer sur l'ambulance.
Mais voilà que le représentant de la Pologne estime, pour sa part, qu'il faut se montrer dorénavant indulgent avec Londres, et tant pis pour l'Irlande et l'intégrité du marché unique. Un revirement qui a choqué mais qui s'inscrit tout à fait dans la logique de ses positions sur d'autres dossiers. Par exemple : sur les migrants, la Pologne n'entend faire aucun effort et considère que le problème de l'Italie, l'un des pays les plus exposés au flux méditerranéen, ne la concerne pas. « Quand il s'agit de se dresser contre la Russie et de lui infliger des sanctions, la Pologne, là, est bien contente de trouver de la solidarité européenne, relève-t-on au sein du Conseil européen. Elle ne conçoit la solidarité qu'à sens unique. » Une situation qui ne sera guère tenable à terme..»
Les 27 ont encore quelques mois avant le terme convenu des négociations, en octobre 2018, pour se prononcer officiellement.
... La déclaration politique, quant à elle, a fait l'objet d'un débat tactique entre les Européens. Quelle tonalité doit-on lui donner ? La France, les Pays-Bas et les pays du Nord sont partisans d'une ligne claire vis-à-vis de Londres, soulignant qu'à l'avenir, dès lors que le Royaume-Uni devient un État tiers, il ne bénéficiera pas des avantages du « club Europe ». Il s'agit de ne pas laisser prospérer l'illusion que le fait de quitter l'UE soit indolore
... D'autres pays, comme l'Italie et quelques pays de l'Est, sont dans une autre optique. Pour eux, l'essentiel consiste à faire passer l'accord de retrait qui garantira une transition ordonnée. Pour obtenir la ratification de cet accord de retrait, ils se disent prêts à concéder une « déclaration politique » qui laisse planer l'ambiguïté. Les Irlandais tiennent évidemment à obtenir un accord de retrait pour régler leur problème de frontière.
Entre les deux options, la clarté et l'ambiguïté, les Allemands se montrent hésitants, toujours soucieux de l'impact économique pour leurs propres industries exportatrices d'une déclaration politique trop raide vis-à-vis du Royaume-Uni..."
http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/brexit-la-pologne-se-desolidarise-du-bloc-europeen-21-07-2018-2238053_1897.php
Tout l'article, très intéressant, est à lire.d
Extrait cependant :
"Jusqu'ici, les 27 Européens avaient présenté un front uni face au Royaume-Uni dans la négociation du Brexit. Mais une première fissure est apparue, vendredi matin, au Conseil européen des affaires générales, lorsque Michel Barnier a présenté aux ministres des Affaires européennes des 27 les récentes propositions de Theresa May pour achever l'accord de retrait et préparer les relations futures entre le Royaume-Uni et l'UE. Les Polonais sont les premiers à se désolidariser de l'appréciation générale des 27 qui jugent qu'en l'état, le Livre blanc de Theresa May demeure inacceptable, malgré des progrès.
Inacceptable parce que Londres propose tout simplement de rompre avec l'intégrité du marché unique en proposant un accord de libre-échange qui ne concernerait que les biens tandis que les services, les capitaux et la libre circulation des personnes en seraient exclus. De la même façon, les Européens ne jugent pas satisfaisante la solution proposée par Londres pour éviter le rétablissement des frontières physiques en Irlande. Le Livre blanc de May entame également l'autonomie de décision de l'Union européenne. « Il faut donc continuer à faire pression tout en reconnaissant que Londres avance dans la bonne direction, souffle une source diplomatique. Il ne faut pas tirer sur l'ambulance.
Mais voilà que le représentant de la Pologne estime, pour sa part, qu'il faut se montrer dorénavant indulgent avec Londres, et tant pis pour l'Irlande et l'intégrité du marché unique. Un revirement qui a choqué mais qui s'inscrit tout à fait dans la logique de ses positions sur d'autres dossiers. Par exemple : sur les migrants, la Pologne n'entend faire aucun effort et considère que le problème de l'Italie, l'un des pays les plus exposés au flux méditerranéen, ne la concerne pas. « Quand il s'agit de se dresser contre la Russie et de lui infliger des sanctions, la Pologne, là, est bien contente de trouver de la solidarité européenne, relève-t-on au sein du Conseil européen. Elle ne conçoit la solidarité qu'à sens unique. » Une situation qui ne sera guère tenable à terme..»
Les 27 ont encore quelques mois avant le terme convenu des négociations, en octobre 2018, pour se prononcer officiellement.
... La déclaration politique, quant à elle, a fait l'objet d'un débat tactique entre les Européens. Quelle tonalité doit-on lui donner ? La France, les Pays-Bas et les pays du Nord sont partisans d'une ligne claire vis-à-vis de Londres, soulignant qu'à l'avenir, dès lors que le Royaume-Uni devient un État tiers, il ne bénéficiera pas des avantages du « club Europe ». Il s'agit de ne pas laisser prospérer l'illusion que le fait de quitter l'UE soit indolore
... D'autres pays, comme l'Italie et quelques pays de l'Est, sont dans une autre optique. Pour eux, l'essentiel consiste à faire passer l'accord de retrait qui garantira une transition ordonnée. Pour obtenir la ratification de cet accord de retrait, ils se disent prêts à concéder une « déclaration politique » qui laisse planer l'ambiguïté. Les Irlandais tiennent évidemment à obtenir un accord de retrait pour régler leur problème de frontière.
Entre les deux options, la clarté et l'ambiguïté, les Allemands se montrent hésitants, toujours soucieux de l'impact économique pour leurs propres industries exportatrices d'une déclaration politique trop raide vis-à-vis du Royaume-Uni..."
Laurent Simon- Whisky Quebec
Et un autre article qui signale un comportement pas tout à fait 'd'équipe' du RU : il fait traduire son livre blanc, pour contourner les services de la Commission européenne, mais fait de très nombreuses erreurs de traduction
https://www.ouest-france.fr/europe/grande-bretagne/brexit/brexit-la-traduction-du-livre-blanc-sur-la-position-britannique-tourne-au-fiasco-5888858
De plus le gouvernement UK refuserait de payer la facture du divorce (ou plus exactement de ses engagements passés, avant Brexit) en l'absence d'un DEAL (no deal) avec l'UE
http://www.lepoint.fr/monde/brexit-londres-refuse-de-payer-la-facture-sans-accord-commercial-22-07-2018-2238143_24.php
Et cet article, au titre inutilement racoleur, et pas vraiment conforme au contenu
https://www.challenges.fr/monde/brexit-majorite-ecrasante-de-britanniques-opposes-au-plan-de-may_602798
Si 10% seulement soutiennent le plan de May, il n'y a aucune majorité franche pour une façon ou une autre
"la moitié des personnes interrogées pensent qu'une rupture complète serait meilleure pour le Royaume-Uni, l'autre moitié demeurant à l'inverse favorable au maintien dans l'UE - une ligne de fracture qui n'a pratiquement pas évolué depuis le référendum de juin 2016.
En revanche, le sondage publié par le Sunday Times montre que les électeurs se détachent de plus en plus des deux grands partis qui dominent le paysage politique, les conservateurs de Theresa May et les travaillistes.
Trente-huit pour cent se disent prêts à voter pour un parti défendant un Brexit dur et 25% soutiendraient un parti d'extrême droite explicitement anti-immigration et anti-islam, selon les chiffres de YouGov."
et :
https://www.euractiv.fr/section/royaume-uni-en-europe/news/barnier-gives-tepid-welcome-to-uk-brexit-paper/
... Après une semaine de pourparlers avec des responsables britanniques, et sa première rencontre avec le nouveau ministre du Brexit, Dominic Raab, Michel Barnier a insisté sur le fait que la priorité était de conclure l’accord de retrait, finalisé à 80 % selon lui.
La finalisation de l’accord de divorce est « un prérequis pour un retrait ordonné et pour établir la confiance dont nous avons besoin pour un futur partenariat », a déclaré Michel Barnier.
Le négociateur en chef de la Commission a ajouté que les ministres européens avaient besoin de plus de temps pour analyser les implications du Livre blanc. Ce dernier souhaite maintenir le Royaume-Uni dans un marché unique des biens, avec un accord commercial séparé pour les services et un nouveau traité sur la sécurité et la défense.
...
Comme toujours, le principal point d’achoppement est de savoir comment éviter un Brexit total entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande.
À Belfast le 20 juillet dernier, Theresa May a répété que la proposition de l’UE pour une frontière dans la mer d’Irlande était « infaisable » et a appelé l’équipe de Michel Barnier à soumettre de nouvelles propositions.
Résoudre la question de la frontière irlandaise est le « problème le plus complexe et délicat », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « nous ne voulons pas de frontières, mais nous voulons des contrôles sur les biens puisque le Royaume-Uni veut quitter le marché unique. »
La fragilité du gouvernement May a considérablement multiplié les chances d’un Brexit sans accord. Un message repris par la Commission, qui a accéléré sa préparation pour un tel scénario, en publiant un document de conseils à l’intention des entreprises et des citoyens.
« Nous devons continuer à nous préparer pour tous les scénarios », a déclaré Michel Barnier, qui prédit un revers économique pour les 27 États membres restants à moins que le Royaume-Uni opte pour un modèle « Norvège Plus » en restant dans le marché unique. « Je fais tout mon possible pour trouver un accord », a-t-il rappelé.
ainsi que la reprise en main par TH. MAY
http://www.lepoint.fr/monde/brexit-theresa-may-reprend-les-renes-des-negociations-24-07-2018-2238749_24.php
avec quelques précisions supplémentaires dans
https://www.minutenews.fr/actualite/theresa-may-reprend-les-renes-des-negociations-sur-le-brexit-394651.html
Un point de vue intéressant :
Pour Olivier de France, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris),
le temps presse car, malgré la publication du « plan de Chequers », le Brexit piétine.
https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Le-Brexit-impasse-2018-07-24-1200957371
Le ministre allemand des affaires étrangères intervient à son tour
https://www.lopinion.fr/edition/international/brexit-berlin-met-pression-londres-157633
"... Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères, rappelle mercredi 25 juillet que des avancées doivent être faites dans ces négociations, notamment sur la question de la frontière irlandaise.
« Pour que (le Brexit) se fasse de la manière la plus ordonnée possible, le gouvernement britannique doit accélérer », a-t-il déclaré dans un entretien donné aux journaux du groupe Funke et publié mercredi. « D’une part sur la question de la frontière irlandaise et d’autre part sur le marché commun, question pour laquelle la Grande-Bretagne ne peut pas choisir des dispositions à la carte », a-t-il ajouté.
... Selon le ministre chargé du Brexit, il sera difficile de sceller un accord complet d’ici à mars 2019. Dominic Raab s’est toutefois dit prêt à relever le défi. « Nous ne nous laisserons pas mettre sous pression » malgré la contrainte du temps, a déclaré Heiko Maas. « Nous n’accepterons aucun accord qui se ferait au détriment de l’Europe », a-t-il ajouté."
https://www.ouest-france.fr/europe/grande-bretagne/brexit/brexit-la-traduction-du-livre-blanc-sur-la-position-britannique-tourne-au-fiasco-5888858
De plus le gouvernement UK refuserait de payer la facture du divorce (ou plus exactement de ses engagements passés, avant Brexit) en l'absence d'un DEAL (no deal) avec l'UE
http://www.lepoint.fr/monde/brexit-londres-refuse-de-payer-la-facture-sans-accord-commercial-22-07-2018-2238143_24.php
Et cet article, au titre inutilement racoleur, et pas vraiment conforme au contenu
https://www.challenges.fr/monde/brexit-majorite-ecrasante-de-britanniques-opposes-au-plan-de-may_602798
Si 10% seulement soutiennent le plan de May, il n'y a aucune majorité franche pour une façon ou une autre
"la moitié des personnes interrogées pensent qu'une rupture complète serait meilleure pour le Royaume-Uni, l'autre moitié demeurant à l'inverse favorable au maintien dans l'UE - une ligne de fracture qui n'a pratiquement pas évolué depuis le référendum de juin 2016.
En revanche, le sondage publié par le Sunday Times montre que les électeurs se détachent de plus en plus des deux grands partis qui dominent le paysage politique, les conservateurs de Theresa May et les travaillistes.
Trente-huit pour cent se disent prêts à voter pour un parti défendant un Brexit dur et 25% soutiendraient un parti d'extrême droite explicitement anti-immigration et anti-islam, selon les chiffres de YouGov."
et :
https://www.euractiv.fr/section/royaume-uni-en-europe/news/barnier-gives-tepid-welcome-to-uk-brexit-paper/
... Après une semaine de pourparlers avec des responsables britanniques, et sa première rencontre avec le nouveau ministre du Brexit, Dominic Raab, Michel Barnier a insisté sur le fait que la priorité était de conclure l’accord de retrait, finalisé à 80 % selon lui.
La finalisation de l’accord de divorce est « un prérequis pour un retrait ordonné et pour établir la confiance dont nous avons besoin pour un futur partenariat », a déclaré Michel Barnier.
Le négociateur en chef de la Commission a ajouté que les ministres européens avaient besoin de plus de temps pour analyser les implications du Livre blanc. Ce dernier souhaite maintenir le Royaume-Uni dans un marché unique des biens, avec un accord commercial séparé pour les services et un nouveau traité sur la sécurité et la défense.
...
Comme toujours, le principal point d’achoppement est de savoir comment éviter un Brexit total entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande.
À Belfast le 20 juillet dernier, Theresa May a répété que la proposition de l’UE pour une frontière dans la mer d’Irlande était « infaisable » et a appelé l’équipe de Michel Barnier à soumettre de nouvelles propositions.
Résoudre la question de la frontière irlandaise est le « problème le plus complexe et délicat », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « nous ne voulons pas de frontières, mais nous voulons des contrôles sur les biens puisque le Royaume-Uni veut quitter le marché unique. »
La fragilité du gouvernement May a considérablement multiplié les chances d’un Brexit sans accord. Un message repris par la Commission, qui a accéléré sa préparation pour un tel scénario, en publiant un document de conseils à l’intention des entreprises et des citoyens.
« Nous devons continuer à nous préparer pour tous les scénarios », a déclaré Michel Barnier, qui prédit un revers économique pour les 27 États membres restants à moins que le Royaume-Uni opte pour un modèle « Norvège Plus » en restant dans le marché unique. « Je fais tout mon possible pour trouver un accord », a-t-il rappelé.
ainsi que la reprise en main par TH. MAY
http://www.lepoint.fr/monde/brexit-theresa-may-reprend-les-renes-des-negociations-24-07-2018-2238749_24.php
avec quelques précisions supplémentaires dans
https://www.minutenews.fr/actualite/theresa-may-reprend-les-renes-des-negociations-sur-le-brexit-394651.html
Un point de vue intéressant :
Pour Olivier de France, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris),
le temps presse car, malgré la publication du « plan de Chequers », le Brexit piétine.
https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Le-Brexit-impasse-2018-07-24-1200957371
Le ministre allemand des affaires étrangères intervient à son tour
https://www.lopinion.fr/edition/international/brexit-berlin-met-pression-londres-157633
"... Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères, rappelle mercredi 25 juillet que des avancées doivent être faites dans ces négociations, notamment sur la question de la frontière irlandaise.
« Pour que (le Brexit) se fasse de la manière la plus ordonnée possible, le gouvernement britannique doit accélérer », a-t-il déclaré dans un entretien donné aux journaux du groupe Funke et publié mercredi. « D’une part sur la question de la frontière irlandaise et d’autre part sur le marché commun, question pour laquelle la Grande-Bretagne ne peut pas choisir des dispositions à la carte », a-t-il ajouté.
... Selon le ministre chargé du Brexit, il sera difficile de sceller un accord complet d’ici à mars 2019. Dominic Raab s’est toutefois dit prêt à relever le défi. « Nous ne nous laisserons pas mettre sous pression » malgré la contrainte du temps, a déclaré Heiko Maas. « Nous n’accepterons aucun accord qui se ferait au détriment de l’Europe », a-t-il ajouté."
Laurent Simon- Whisky Quebec
Sur ces questions de l'impasse du Brexit, cet excellentissime article, qui pourrait intéresser Vector,
il n'y a pas que Blair qui est interviewé, mais 4 ou personnes, dont un petit fils de Winston Churchill, et des personnes qui ne voeint pas d'autre issue qu'un nouveau référendum
https://www.vanityfair.fr/pouvoir/politique/story/tony-blair-un-second-referendum-est-possible-/3205#theresa-may-trop-molle-pour-les-durs-trop-dure-pour-les-mous-7
Quelques extraits, mais il faut vraiment lire l'article, si on s'intéresse un peu à ces questions
... Winston Churchill n’est plus là pour voir le gigantesque foutoir tragi-comique qu’est devenue la vie politique anglaise, mais son arrière-petit-fils est à la manœuvre. Il s’active à l’intérieur d’un de ces charmants mews londoniens, ... depuis deux ans, il a fait de son loft bordé de chèvrefeuille un véritable cabinet de guerre anti-Brexit, qui accueille des réunions, produit quotidiennement des éditos tranchants et démonte un à un sur son site web les mensonges et les absurdités avancés depuis le début par les tenants du leave. In Facts (Dans les faits) est le nom de l’organisation qu’a créée pour l’occasion ce journaliste philosophe, ancien de The Economist, fondateur de l’agence Breaking Views (qu’il a vendue à Reuters). « On était partis pour corriger des erreurs factuelles, mais on s’est retrouvé face à des milliers de mensonges délibérés de la part des brexiters », dit Hugo Dixon
.... Le 19 septembre 1946, à l’université de Zurich, Churchill – qui avait vainement tenté avec Jean Monnet une alliance franco-britannique en juin 1940 face au nazisme – exprimait à la sortie de la guerre la nécessité d’une Europe unie, et sa crainte visionnaire qu’elle ne soit pas durable. Soixante-dix ans plus tard, les tentations nationalistes l’emportent sur l’idée d’une union solidaire, les populismes font leur sel des peurs de la mondialisation et de la pression migratoire, l’alliance atlantique est ébranlée. Hugo Dixon, deux générations plus tard, s’attache à tenter de recoller les premiers morceaux d’une catastrophe possible.
... Tony Blair éclate d’un long rire infini. Je viens de lui dire que tout notre malheur, à nous Européens, procède de ce que la Grande-Bretagne n’a pas perdu la Seconde Guerre mondiale. L’ancien premier ministre travailliste me dévisage comme une Martienne et se remet à rire sans s’arrêter, tout bronzé et en bras de chemise, dans le grand bureau minimaliste de son Institute for Global Change, à Londres. Mais si, j’insiste. L’arrogance britannique et sa crise d’indépendance digne d’un adolescent viennent de ce que nos voisins excentrés et excentriques n’ont jamais eu besoin de personne face à Hitler. « Vous, les Anglais, lui dis-je, vous regardez l’Europe de haut parce qu’elle a été vaincue alors que vous, non. Du coup, vous vivez dans l’illusion que l’Union européenne ne vous sert à rien, sauf éventuellement à arranger vos affaires commerciales. » Il ne rit plus. « Les Britanniques ont tendance à oublier la richesse de leur héritage européen, admet-il : ils n’ont voulu rejoindre la Communauté économique qu’en 1973 et n’ont pas compris qu’ils auraient dû être un membre fondateur, en 1951 ou en 1957. Cela aurait tout changé. » Il poursuit : « Ma vision de l’Europe a toujours été politique autant qu’économique. Nous avons signé la charte sociale européenne et c’est moi qui ai posé les bases d’une politique européenne de défense en 2000. L’Europe ne doit pas être seulement un marché, mais plus largement un projet qui prend en compte la dimension sociale du marché. » L’ennui, c’est que, même à l’époque, il était à peu près le seul Anglais à le penser.
... (Tony Blair) est le premier à l’avoir décrit comme un « dilemme » : « Le gouvernement veut croire qu’il s’agit d’une négociation avec l’UE, or ce n’est pas le cas. Soit on reste proche de l’UE, et alors on se demande pourquoi en partir, soit on la quitte et on assume de perdre les bénéfices du marché unique. Il n’y a pas d’alternative. » En cas de Brexit, l’inévitable rétablissement des frontières entre les deux Irlande est pour lui, qui fut l’artisan de leur paix historique, une « métaphore de l’impasse ».
Il est aussi le premier avoir plaidé en faveur d’un nouveau référendum. Les brexiters y voyaient un coup fourré de Merkel-Macron-Bruxelles, les remainers trouvaient l’idée farfelue. Blair insistait : « Nous avons le droit de reconsidérer la question une fois que l’accord entre Londres et Bruxelles sera connu, me disait-il dès novembre 2017. Il ne s’agirait pas d’un second référendum, mais d’un nouveau référendum qui porterait sur le constat d’une nouvelle situation : le Brexit tel qu’il se dessine n’a rien à voir avec ce pour quoi les gens ont voté. Jusqu’au 29 mars 2019 [date de la sortie effective de l’Union européenne], il n’est pas trop tard. »
... Un autre ancien occupant de Downing Street est entré activement dans la danse. Aussi sympathique et brillant que difficilement audible : Nick Clegg, ex-vice-premier ministre libéral démocrate, est comme Tony Blair, trop Européen pour ne pas être suspect. ... « À part Tony Blair, tous les derniers dirigeants du Royaume-Uni ont instillé une musique anti-européenne. Gordon Brown n’est même pas arrivé à l’heure pour signer le traité de Lisbonne ! [Il a fini par le faire du bout des doigts, le 13 décembre 2007.] Pendant la campagne, le débat était lobotomisé ; on laissait dire des mensonges ahurissants sans répondre. C’est même un miracle que 48 % aient voté pour rester… Pour le prochain scrutin, on sera moins bêtes », promet Clegg.
... Les sondages indiquent un pays toujours divisé en deux, mais de plus en plus d’électeurs du leave disent regretter leur choix. À cela, Peter Kellner ajoute un autre calcul : dans la mesure où les jeunes sont majoritairement favorables au remain, la balance démographique entre l’arrivée des jeunes en âge de voter et la disparition des plus âgés joueraient en faveur du retour dans l’UE en cas de nouveau référendum. Il revient sur son triangle, pose ses multiplications : « Il y a 60 % de chances, dit-il, que Theresa May n’obtienne pas de deal acceptable et qu’il y ait une crise. S’il y a une crise, il y a 60 % de chances qu’il y ait un référendum. S’il y en a un, il y a 60 % de chance que le peuple décide de rester. Total : il y a 22 % de chances que le Brexit soit annulé. » Le Brexit aura lieu si les trois parties (gouvernement, Parlement, Union européenne) s’accordent sur un deal – ou pire, sans aucun deal.
... « Un deal ? » Peter Mandelson lève un sourcil affligé et effleure d’un doigt sa mèche de cheveux. « Pardon, mais de quel deal me parlez-vous ? » L’ancien conseiller de Tony Blair et ingénieur du New Labour devenu membre de la chambre des lords me reçoit dans les bureaux londoniens de Global Counsel, le cabinet de conseil qu’il préside. Il répète : « Quel deal ? Rester dans le marché unique suppose d’intégrer la libre circulation des personnes, ce que les brexiters durs considèrent comme inacceptable. Ne rester que dans l’union douanière suppose de ne plus avoir notre mot à dire sur les règles, ce que les brexiters mous considèrent comme inutile. » Lord Mandelson, resté proche de Tony Blair, ne voit pas d’autre solution vraisemblable que celle d’un nouveau référendum pour sortir de la paralysie. « Il n’y a pas de majorité possible au gouvernement ni au Parlement, poursuit-il. La crise est inévitable. Elle est là. Je ne vois aucune question politique depuis la guerre qui soit aussi lourde de conséquences et aussi clivante. Vraiment, je ne vois pas… »
Matt Kelly ne s’était même pas posé la question quand, au lendemain du référendum, il a décidé de lancer The New European, un hebdomadaire contre le Brexit. Sa femme, Écossaise et indépendantiste, avait voté « leave » comme un geste de mauvaise humeur contre le gouvernement britannique. Lui-même, qui n’a d’écossais que d’être le sosie de Sean Connery, avait voté mollement « remain ». ... Chargé de projets dans le groupe de presse Archant, il a envoyé un e-mail à son patron le lendemain du scrutin : « Une nouvelle communauté est née : 48 % d’électeurs ont voté “remain”. On sait où ils habitent ; on sait ce qu’ils pensent ; on sait qu’ils sont en colère ; et hier encore, ils ne savaient pas eux-mêmes ce qui les reliait. » Le 8 juillet, Matt Kelly lançait son premier numéro, avec l’idée de n’en faire que quatre. Deux ans plus tard, il fêtait son centième numéro, son employé unique, ses contributeurs souvent bénévoles ([url=http://www.theneweuropean.co.uk/topic/Person/Marion Van Renterghem]dont moi-même[/url]), ses 25 000 exemplaires hebdomadaires. Il est désormais un des plus fougueux chevaliers d’un second vote. Même sa femme a changé d’avis.
... De vieux crocodiles politiques ressurgissent de leur torpeur. Même l’ancien premier ministre conservateur John Majors’est retrouvé une virulence qu’on ne lui connaissait pas. « Je suis en colère, gronde-t-il. Je ne vais pas rester assis à ne rien faire alors qu’on joue à la roulette russe l’avenir de nos enfants ! » En juillet, il s’est lancé à son tour dans l’insurrection du Bounty. Au vu du nombre de « promesses fantoches » faites par les tenants du Brexit aux électeurs, a-t-il déclaré, « un second référendum est moralement justifié ».
... Les durs abandonnent le navire les uns après les autres. L’un des leaders du leave, Nigel Farage, a quitté la politique pour devenir intervieweur radio. L’ancien négociateur du Brexit, David Davis, a démissionné. Le clownesque et cynique Boris Johnson a quitté son poste de ministre des affaires étrangères. Jacob Rees-Mogg transfère ses investissements en Irlande. Theresa May est jugée trop « molle » par ses « durs », trop « dure » par ses « mous », trop capricieuse pour les Européens qu’elle exaspère avec ses demandes de marché unique à la carte. Les Britanniques ont voté à l’aveuglette sur la promesse d’un paradis qui n’existait pas. L’impasse est totale. E la nave va. Dans le film de Fellini, le paquebot Gloria N coule et les passagers l’évacuent en chantant des airs d’opéra, après avoir déclenché la Première Guerre mondiale.
_____
Désolé, même en utilisant l'icone pour ne pas conserver la police plus large (sens interdit), les caractères restent 'bizarres".
il n'y a pas que Blair qui est interviewé, mais 4 ou personnes, dont un petit fils de Winston Churchill, et des personnes qui ne voeint pas d'autre issue qu'un nouveau référendum
https://www.vanityfair.fr/pouvoir/politique/story/tony-blair-un-second-referendum-est-possible-/3205#theresa-may-trop-molle-pour-les-durs-trop-dure-pour-les-mous-7
Quelques extraits, mais il faut vraiment lire l'article, si on s'intéresse un peu à ces questions
... Winston Churchill n’est plus là pour voir le gigantesque foutoir tragi-comique qu’est devenue la vie politique anglaise, mais son arrière-petit-fils est à la manœuvre. Il s’active à l’intérieur d’un de ces charmants mews londoniens, ... depuis deux ans, il a fait de son loft bordé de chèvrefeuille un véritable cabinet de guerre anti-Brexit, qui accueille des réunions, produit quotidiennement des éditos tranchants et démonte un à un sur son site web les mensonges et les absurdités avancés depuis le début par les tenants du leave. In Facts (Dans les faits) est le nom de l’organisation qu’a créée pour l’occasion ce journaliste philosophe, ancien de The Economist, fondateur de l’agence Breaking Views (qu’il a vendue à Reuters). « On était partis pour corriger des erreurs factuelles, mais on s’est retrouvé face à des milliers de mensonges délibérés de la part des brexiters », dit Hugo Dixon
.... Le 19 septembre 1946, à l’université de Zurich, Churchill – qui avait vainement tenté avec Jean Monnet une alliance franco-britannique en juin 1940 face au nazisme – exprimait à la sortie de la guerre la nécessité d’une Europe unie, et sa crainte visionnaire qu’elle ne soit pas durable. Soixante-dix ans plus tard, les tentations nationalistes l’emportent sur l’idée d’une union solidaire, les populismes font leur sel des peurs de la mondialisation et de la pression migratoire, l’alliance atlantique est ébranlée. Hugo Dixon, deux générations plus tard, s’attache à tenter de recoller les premiers morceaux d’une catastrophe possible.
... Tony Blair éclate d’un long rire infini. Je viens de lui dire que tout notre malheur, à nous Européens, procède de ce que la Grande-Bretagne n’a pas perdu la Seconde Guerre mondiale. L’ancien premier ministre travailliste me dévisage comme une Martienne et se remet à rire sans s’arrêter, tout bronzé et en bras de chemise, dans le grand bureau minimaliste de son Institute for Global Change, à Londres. Mais si, j’insiste. L’arrogance britannique et sa crise d’indépendance digne d’un adolescent viennent de ce que nos voisins excentrés et excentriques n’ont jamais eu besoin de personne face à Hitler. « Vous, les Anglais, lui dis-je, vous regardez l’Europe de haut parce qu’elle a été vaincue alors que vous, non. Du coup, vous vivez dans l’illusion que l’Union européenne ne vous sert à rien, sauf éventuellement à arranger vos affaires commerciales. » Il ne rit plus. « Les Britanniques ont tendance à oublier la richesse de leur héritage européen, admet-il : ils n’ont voulu rejoindre la Communauté économique qu’en 1973 et n’ont pas compris qu’ils auraient dû être un membre fondateur, en 1951 ou en 1957. Cela aurait tout changé. » Il poursuit : « Ma vision de l’Europe a toujours été politique autant qu’économique. Nous avons signé la charte sociale européenne et c’est moi qui ai posé les bases d’une politique européenne de défense en 2000. L’Europe ne doit pas être seulement un marché, mais plus largement un projet qui prend en compte la dimension sociale du marché. » L’ennui, c’est que, même à l’époque, il était à peu près le seul Anglais à le penser.
... (Tony Blair) est le premier à l’avoir décrit comme un « dilemme » : « Le gouvernement veut croire qu’il s’agit d’une négociation avec l’UE, or ce n’est pas le cas. Soit on reste proche de l’UE, et alors on se demande pourquoi en partir, soit on la quitte et on assume de perdre les bénéfices du marché unique. Il n’y a pas d’alternative. » En cas de Brexit, l’inévitable rétablissement des frontières entre les deux Irlande est pour lui, qui fut l’artisan de leur paix historique, une « métaphore de l’impasse ».
Il est aussi le premier avoir plaidé en faveur d’un nouveau référendum. Les brexiters y voyaient un coup fourré de Merkel-Macron-Bruxelles, les remainers trouvaient l’idée farfelue. Blair insistait : « Nous avons le droit de reconsidérer la question une fois que l’accord entre Londres et Bruxelles sera connu, me disait-il dès novembre 2017. Il ne s’agirait pas d’un second référendum, mais d’un nouveau référendum qui porterait sur le constat d’une nouvelle situation : le Brexit tel qu’il se dessine n’a rien à voir avec ce pour quoi les gens ont voté. Jusqu’au 29 mars 2019 [date de la sortie effective de l’Union européenne], il n’est pas trop tard. »
... Un autre ancien occupant de Downing Street est entré activement dans la danse. Aussi sympathique et brillant que difficilement audible : Nick Clegg, ex-vice-premier ministre libéral démocrate, est comme Tony Blair, trop Européen pour ne pas être suspect. ... « À part Tony Blair, tous les derniers dirigeants du Royaume-Uni ont instillé une musique anti-européenne. Gordon Brown n’est même pas arrivé à l’heure pour signer le traité de Lisbonne ! [Il a fini par le faire du bout des doigts, le 13 décembre 2007.] Pendant la campagne, le débat était lobotomisé ; on laissait dire des mensonges ahurissants sans répondre. C’est même un miracle que 48 % aient voté pour rester… Pour le prochain scrutin, on sera moins bêtes », promet Clegg.
... Les sondages indiquent un pays toujours divisé en deux, mais de plus en plus d’électeurs du leave disent regretter leur choix. À cela, Peter Kellner ajoute un autre calcul : dans la mesure où les jeunes sont majoritairement favorables au remain, la balance démographique entre l’arrivée des jeunes en âge de voter et la disparition des plus âgés joueraient en faveur du retour dans l’UE en cas de nouveau référendum. Il revient sur son triangle, pose ses multiplications : « Il y a 60 % de chances, dit-il, que Theresa May n’obtienne pas de deal acceptable et qu’il y ait une crise. S’il y a une crise, il y a 60 % de chances qu’il y ait un référendum. S’il y en a un, il y a 60 % de chance que le peuple décide de rester. Total : il y a 22 % de chances que le Brexit soit annulé. » Le Brexit aura lieu si les trois parties (gouvernement, Parlement, Union européenne) s’accordent sur un deal – ou pire, sans aucun deal.
... « Un deal ? » Peter Mandelson lève un sourcil affligé et effleure d’un doigt sa mèche de cheveux. « Pardon, mais de quel deal me parlez-vous ? » L’ancien conseiller de Tony Blair et ingénieur du New Labour devenu membre de la chambre des lords me reçoit dans les bureaux londoniens de Global Counsel, le cabinet de conseil qu’il préside. Il répète : « Quel deal ? Rester dans le marché unique suppose d’intégrer la libre circulation des personnes, ce que les brexiters durs considèrent comme inacceptable. Ne rester que dans l’union douanière suppose de ne plus avoir notre mot à dire sur les règles, ce que les brexiters mous considèrent comme inutile. » Lord Mandelson, resté proche de Tony Blair, ne voit pas d’autre solution vraisemblable que celle d’un nouveau référendum pour sortir de la paralysie. « Il n’y a pas de majorité possible au gouvernement ni au Parlement, poursuit-il. La crise est inévitable. Elle est là. Je ne vois aucune question politique depuis la guerre qui soit aussi lourde de conséquences et aussi clivante. Vraiment, je ne vois pas… »
Matt Kelly ne s’était même pas posé la question quand, au lendemain du référendum, il a décidé de lancer The New European, un hebdomadaire contre le Brexit. Sa femme, Écossaise et indépendantiste, avait voté « leave » comme un geste de mauvaise humeur contre le gouvernement britannique. Lui-même, qui n’a d’écossais que d’être le sosie de Sean Connery, avait voté mollement « remain ». ... Chargé de projets dans le groupe de presse Archant, il a envoyé un e-mail à son patron le lendemain du scrutin : « Une nouvelle communauté est née : 48 % d’électeurs ont voté “remain”. On sait où ils habitent ; on sait ce qu’ils pensent ; on sait qu’ils sont en colère ; et hier encore, ils ne savaient pas eux-mêmes ce qui les reliait. » Le 8 juillet, Matt Kelly lançait son premier numéro, avec l’idée de n’en faire que quatre. Deux ans plus tard, il fêtait son centième numéro, son employé unique, ses contributeurs souvent bénévoles ([url=http://www.theneweuropean.co.uk/topic/Person/Marion Van Renterghem]dont moi-même[/url]), ses 25 000 exemplaires hebdomadaires. Il est désormais un des plus fougueux chevaliers d’un second vote. Même sa femme a changé d’avis.
... De vieux crocodiles politiques ressurgissent de leur torpeur. Même l’ancien premier ministre conservateur John Majors’est retrouvé une virulence qu’on ne lui connaissait pas. « Je suis en colère, gronde-t-il. Je ne vais pas rester assis à ne rien faire alors qu’on joue à la roulette russe l’avenir de nos enfants ! » En juillet, il s’est lancé à son tour dans l’insurrection du Bounty. Au vu du nombre de « promesses fantoches » faites par les tenants du Brexit aux électeurs, a-t-il déclaré, « un second référendum est moralement justifié ».
... Les durs abandonnent le navire les uns après les autres. L’un des leaders du leave, Nigel Farage, a quitté la politique pour devenir intervieweur radio. L’ancien négociateur du Brexit, David Davis, a démissionné. Le clownesque et cynique Boris Johnson a quitté son poste de ministre des affaires étrangères. Jacob Rees-Mogg transfère ses investissements en Irlande. Theresa May est jugée trop « molle » par ses « durs », trop « dure » par ses « mous », trop capricieuse pour les Européens qu’elle exaspère avec ses demandes de marché unique à la carte. Les Britanniques ont voté à l’aveuglette sur la promesse d’un paradis qui n’existait pas. L’impasse est totale. E la nave va. Dans le film de Fellini, le paquebot Gloria N coule et les passagers l’évacuent en chantant des airs d’opéra, après avoir déclenché la Première Guerre mondiale.
_____
Désolé, même en utilisant l'icone pour ne pas conserver la police plus large (sens interdit), les caractères restent 'bizarres".
Laurent Simon- Whisky Quebec
Une bonne nouvelle, sur le Brexit
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0302030111672-galileo-bientot-100-operationnel-et-a-labri-du-brexit-2194433.php
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0302030111672-galileo-bientot-100-operationnel-et-a-labri-du-brexit-2194433.php
Laurent Simon- Whisky Quebec
Un article 'technique' sur les questions en suspens
https://www.ouest-france.fr/europe/grande-bretagne/brexit/analyse-huit-mois-du-brexit-ou-en-est-des-negociations-avec-le-royaume-uni-5895916
et en particulier
"4. À quels risques économiques ou juridiques ces différences exposent-elles ?
Compte tenu de l’intensité des relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union dans son ensemble, comme du niveau d’imbrication caractérisant certaines chaînes de production, l’aspiration à réduire l’impact du Brexit et à permettre la poursuite d’un « frictionless trade » est compréhensible.
Mais cet objectif n’a été atteint au sein du marché unique que par un alignement réglementaire complet, supervisé par la Commission et sous le contrôle de la Cour de justice. Ainsi, s’agissant du commerce des marchandises, c’est l’alignement des règles et disciplines en matière de concurrence, de contrôle des aides d’État, de normes sociales, environnementales ou fiscales, qui assure l’équité des conditions de concurrence et la loyauté des échanges. Se limiter aux seules règles nécessaires à l’absence de contrôles aux frontières, qui concernent pour l’essentiel les normes et spécifications applicables aux produits, et que doivent respecter en toute hypothèse toutes les marchandises importées dans l’Union, ce serait créer les conditions d’un risque de distorsion de concurrence massive entre le Royaume-Uni et le territoire du marché unique. La non-reconnaissance formelle de l’autorité de la Cour de Justice dans son interprétation du droit de l’Union serait de nature à augmenter encore ce risque. Il en résulterait une rupture du principe d’égalité des droits et obligations, mis justement en exergue par les 27.
Par ailleurs, le principe d’autonomie de décision de l’UE, qui est l’un de ses fondements, n’a pas seulement un caractère institutionnel : un État tiers qui participerait à l’élaboration d’une décision, et dès lors influencerait son contenu, tout en étant exonéré de son respect serait placé dans une position d’avantage injustifié par rapport à ses partenaires et concurrents."
Le RU cherche encore et toujours le beurre et l'argent du beurre...
et le bilan, très intéressant, pour comprendre pourquoi c'est si difficile de donner satisfaction au RU
"Bilan
Il reste certainement préférable de parvenir dans les délais à un accord de sortie en bonne et due forme, dans l’intérêt de toutes les parties même si le Royaume-Uni serait, de loin, le plus affecté par les perturbations engendrées par une sortie « sèche ».
La responsabilité première pour y parvenir incombe au Royaume-Uni, dans un contexte d’extrême difficulté politique nationale, pour les raisons suivantes.
Il incombe au gouvernement britannique de faire ses choix, en termes de statut futur, et de se résoudre à faire les arbitrages auxquels il se montre si réticent entre souveraineté nationale et continuité des relations avec l’UE.
L’UE de son côté, fondée sur un état de droit, attachée aux principes constitutifs de l’UE et du droit de l’Union, ne peut que tirer les conséquences des choix britanniques : vouloir devenir pays tiers, cesser d’être un État membre entraîne des conséquences nécessaires et inéluctables.
Pour cette raison fondamentale, il n’est pas pertinent d’en appeler, comme on le fait souvent à Londres, à une « négociation » avec l’UE et ses États membres, car c’est chacune des options choisies par le Royaume-Uni lui-même qui appelle obligatoirement une réponse institutionnelle et juridique précise : les fondements du droit de l’Union ne seront pas l’objet d’une négociation.
Il serait tout aussi hasardeux de spéculer, et de chercher à en tirer profit, sur une prétendue opposition entre les « principes », qui fonderaient une position dogmatique de l’UE, et ses « intérêts », qui la conduiront in fine à davantage de pragmatisme. En réalité, il existe une identité profonde entre ces principes (l’intégrité du marché unique, l’autonomie de décision de l’UE) et les intérêts économiques de l’UE, dont le bon fonctionnement du marché unique, où les conditions d’une concurrence équitable sont assurées, constitue le principal actif.
Telles sont également les raisons pour lesquelles la tentation de minimiser l’importance de la question irlandaise, ou les tentatives d’introduire des divisions entre les 27, ou entre la Commission et ces derniers, se sont révélées vaines et seront très contre-productives par rapport à l’objectif, qui reste le plus souhaitable, de parvenir à une sortie aussi ordonnée que possible."
----
Edit, le 27 juillet : les négociations avancent, même si la question irlandaise, majeure, n'avance pas
https://www.lesechos.fr/monde/europe/0302037974181-brexit-des-progres-sur-la-securite-lirlande-en-suspens-2194766.php
et un referendum sur les conditions de l'accord
https://www.challenges.fr/monde/brexit-une-majorite-de-britanniques-pour-un-referendum-sur-l-accord_603858
et...
Si un second référendum devait avoir lieu sur l'appartenance de la Grande-Bretagne au bloc communautaire, 45% voteraient pour le maintien, 42% pour le Brexit, 4% ne voteraient pas et 9% seraient indécis.
Un autre article donne quelques précisions
https://www.challenges.fr/monde/brexit-le-plan-de-theresa-may-plombe-par-bruxelles_603946
https://www.ouest-france.fr/europe/grande-bretagne/brexit/analyse-huit-mois-du-brexit-ou-en-est-des-negociations-avec-le-royaume-uni-5895916
et en particulier
"4. À quels risques économiques ou juridiques ces différences exposent-elles ?
Compte tenu de l’intensité des relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union dans son ensemble, comme du niveau d’imbrication caractérisant certaines chaînes de production, l’aspiration à réduire l’impact du Brexit et à permettre la poursuite d’un « frictionless trade » est compréhensible.
Mais cet objectif n’a été atteint au sein du marché unique que par un alignement réglementaire complet, supervisé par la Commission et sous le contrôle de la Cour de justice. Ainsi, s’agissant du commerce des marchandises, c’est l’alignement des règles et disciplines en matière de concurrence, de contrôle des aides d’État, de normes sociales, environnementales ou fiscales, qui assure l’équité des conditions de concurrence et la loyauté des échanges. Se limiter aux seules règles nécessaires à l’absence de contrôles aux frontières, qui concernent pour l’essentiel les normes et spécifications applicables aux produits, et que doivent respecter en toute hypothèse toutes les marchandises importées dans l’Union, ce serait créer les conditions d’un risque de distorsion de concurrence massive entre le Royaume-Uni et le territoire du marché unique. La non-reconnaissance formelle de l’autorité de la Cour de Justice dans son interprétation du droit de l’Union serait de nature à augmenter encore ce risque. Il en résulterait une rupture du principe d’égalité des droits et obligations, mis justement en exergue par les 27.
Par ailleurs, le principe d’autonomie de décision de l’UE, qui est l’un de ses fondements, n’a pas seulement un caractère institutionnel : un État tiers qui participerait à l’élaboration d’une décision, et dès lors influencerait son contenu, tout en étant exonéré de son respect serait placé dans une position d’avantage injustifié par rapport à ses partenaires et concurrents."
Le RU cherche encore et toujours le beurre et l'argent du beurre...
et le bilan, très intéressant, pour comprendre pourquoi c'est si difficile de donner satisfaction au RU
"Bilan
Il reste certainement préférable de parvenir dans les délais à un accord de sortie en bonne et due forme, dans l’intérêt de toutes les parties même si le Royaume-Uni serait, de loin, le plus affecté par les perturbations engendrées par une sortie « sèche ».
La responsabilité première pour y parvenir incombe au Royaume-Uni, dans un contexte d’extrême difficulté politique nationale, pour les raisons suivantes.
Il incombe au gouvernement britannique de faire ses choix, en termes de statut futur, et de se résoudre à faire les arbitrages auxquels il se montre si réticent entre souveraineté nationale et continuité des relations avec l’UE.
L’UE de son côté, fondée sur un état de droit, attachée aux principes constitutifs de l’UE et du droit de l’Union, ne peut que tirer les conséquences des choix britanniques : vouloir devenir pays tiers, cesser d’être un État membre entraîne des conséquences nécessaires et inéluctables.
Pour cette raison fondamentale, il n’est pas pertinent d’en appeler, comme on le fait souvent à Londres, à une « négociation » avec l’UE et ses États membres, car c’est chacune des options choisies par le Royaume-Uni lui-même qui appelle obligatoirement une réponse institutionnelle et juridique précise : les fondements du droit de l’Union ne seront pas l’objet d’une négociation.
Il serait tout aussi hasardeux de spéculer, et de chercher à en tirer profit, sur une prétendue opposition entre les « principes », qui fonderaient une position dogmatique de l’UE, et ses « intérêts », qui la conduiront in fine à davantage de pragmatisme. En réalité, il existe une identité profonde entre ces principes (l’intégrité du marché unique, l’autonomie de décision de l’UE) et les intérêts économiques de l’UE, dont le bon fonctionnement du marché unique, où les conditions d’une concurrence équitable sont assurées, constitue le principal actif.
Telles sont également les raisons pour lesquelles la tentation de minimiser l’importance de la question irlandaise, ou les tentatives d’introduire des divisions entre les 27, ou entre la Commission et ces derniers, se sont révélées vaines et seront très contre-productives par rapport à l’objectif, qui reste le plus souhaitable, de parvenir à une sortie aussi ordonnée que possible."
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Edit, le 27 juillet : les négociations avancent, même si la question irlandaise, majeure, n'avance pas
https://www.lesechos.fr/monde/europe/0302037974181-brexit-des-progres-sur-la-securite-lirlande-en-suspens-2194766.php
et un referendum sur les conditions de l'accord
https://www.challenges.fr/monde/brexit-une-majorite-de-britanniques-pour-un-referendum-sur-l-accord_603858
et...
Si un second référendum devait avoir lieu sur l'appartenance de la Grande-Bretagne au bloc communautaire, 45% voteraient pour le maintien, 42% pour le Brexit, 4% ne voteraient pas et 9% seraient indécis.
Un autre article donne quelques précisions
https://www.challenges.fr/monde/brexit-le-plan-de-theresa-may-plombe-par-bruxelles_603946
Dernière édition par Laurent Simon le Ven 27 Juil 2018 - 18:09, édité 3 fois
Laurent Simon- Whisky Quebec
Vector, je t'ai envoyé un message dans ta messagerie, mais il semble coincé dans la boite d'envoi.
Peux tu m'envoyer un message, on avait vu récemment que cela permettait de faire partir un message ?
EDIT : en fait le message vient de partir, 10 mn après l'avoir transmis.
Excusez moi pour le dérangement.
Peux tu m'envoyer un message, on avait vu récemment que cela permettait de faire partir un message ?
EDIT : en fait le message vient de partir, 10 mn après l'avoir transmis.
Excusez moi pour le dérangement.
Laurent Simon- Whisky Quebec
Un article, qui fait partie d'un dossier du Monde,
« 2008-2018, une décennie perdue » (5/5)
https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/05/19/europe-le-marche-unique-a-fait-bondir-les-echanges-entre-les-pays-membres_5301581_3234.html
Pour Vincent Vicard, spécialiste du commerce international au Cepii, « le marché unique a durablement gonflé le PIB des pays européens de 4,4 % en moyenne ».
Qu’a changé l’instauration du marché unique, en 1987, pour les pays de l’Union européenne ?
Elle a fait bondir de façon spectaculaire les échanges entre les Etats européens. En moyenne, on estime qu’ils ont progressé de 109 % pour les biens et de 58 % pour les services depuis 1987. Cette hausse est trois fois plus importante que celle apportée par les accords commerciaux classiques. Et ce, car l’intégration européenne, de loin la plus poussée au monde, comporte de nombreux éléments non tarifaires, tels que la reconnaissance mutuelle des normes ou les quatre libertés de circulation (biens, services, personnes, capitaux), qui se renforcent les unes les autres.
Le marché unique a durablement gonflé le produit intérieur brut (PIB) des pays européens de 4,4 % en moyenne. Cela ne prend pas en compte les bénéfices non économiques, par exemple liés aux politiques communes. En cas de délitement de ce marché, ces gains seraient effacés. Aucun pays n’en sortirait gagnant.
Certaines capitales ont-elles profité plus que d’autres de cette intégration commerciale ?
Oui. Les bénéfices économiques liés à la hausse des échanges ont été plus importants pour les petites économies les plus ouvertes, notamment en Europe de l’Est, comme la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie ou encore la République tchèque. Ces pays ont vu leur PIB croître de 10 % sous le seul effet du marché unique.
Les grands Etats tels que la France en ont aussi profité, mais dans une proportion...
« 2008-2018, une décennie perdue » (5/5)
https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/05/19/europe-le-marche-unique-a-fait-bondir-les-echanges-entre-les-pays-membres_5301581_3234.html
Pour Vincent Vicard, spécialiste du commerce international au Cepii, « le marché unique a durablement gonflé le PIB des pays européens de 4,4 % en moyenne ».
Qu’a changé l’instauration du marché unique, en 1987, pour les pays de l’Union européenne ?
Elle a fait bondir de façon spectaculaire les échanges entre les Etats européens. En moyenne, on estime qu’ils ont progressé de 109 % pour les biens et de 58 % pour les services depuis 1987. Cette hausse est trois fois plus importante que celle apportée par les accords commerciaux classiques. Et ce, car l’intégration européenne, de loin la plus poussée au monde, comporte de nombreux éléments non tarifaires, tels que la reconnaissance mutuelle des normes ou les quatre libertés de circulation (biens, services, personnes, capitaux), qui se renforcent les unes les autres.
Le marché unique a durablement gonflé le produit intérieur brut (PIB) des pays européens de 4,4 % en moyenne. Cela ne prend pas en compte les bénéfices non économiques, par exemple liés aux politiques communes. En cas de délitement de ce marché, ces gains seraient effacés. Aucun pays n’en sortirait gagnant.
Certaines capitales ont-elles profité plus que d’autres de cette intégration commerciale ?
Oui. Les bénéfices économiques liés à la hausse des échanges ont été plus importants pour les petites économies les plus ouvertes, notamment en Europe de l’Est, comme la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie ou encore la République tchèque. Ces pays ont vu leur PIB croître de 10 % sous le seul effet du marché unique.
Les grands Etats tels que la France en ont aussi profité, mais dans une proportion...
Laurent Simon- Whisky Quebec
des infos sur le contexte du Brexit
http://www.businessinsider.fr/craintes-de-ue-espions-britanniques-negociations-brexit-sur-ecoute
Des fonctionnaires de l'UE craignent d'être "écoutés" par les services secrets britanniques après que le Royaume-Uni a obtenu des documents sensibles dans les heures qui ont suivi leur présentation en réunion, selon des révélations de la presse.
Ces inquiétudes ont été soulevées lors d'une réunion du Conseil européen, le 13 juillet dernier, par Sabine Weyand, l'adjointe du négociateur en chef en charge du Brexit pour l'UE, Michel Barnier, a déclaré une source "haut placée" de l'UE au quotidien britannique Telegraph.
Elle aurait dit aux fonctionnaires participant à la réunion du "Groupe de travail Article 50" du Conseil européen qu'"on ne peut pas exclure" que le renseignement britannique a infiltré leurs réunions.
Ces craintes ont émergé après l'obtention, par les négociateurs britanniques, du contenu d'une présentation "politiquement explosive" juste après avoir été transmise aux fonctionnaires européennes, le 5 juillet, soit un jour avant que Theresa May ne convoque son gouvernement pour les pourparlers de Chequers, détaille l'article.
La présentation contiendrait des évaluations économiques "très négatives" du projet britannique de rester dans le marché unique européen en matière de libre circulation des marchandises.
Dans les heures qui ont suivi, le Royaume-Uni avait fait pression "au plus haut niveau" pour empêcher la Commission européenne de publier les slides de la présentation, qui auraient pu être interprétées comme une attaque préventive sur les propositions de May à Chequers, a déclaré la source au Telegraph.
Les slides n'ont pas été rendues publiques, mais elles soulèveraient de sérieuses questions sur la viabilité du projet de Theresa May pour le Brexit, alors qu'elle propose que le Royaume-Uni reste au sein du marché unique pour les biens physiques, mais en sorte dans d'autres domaines.
http://www.businessinsider.fr/craintes-de-ue-espions-britanniques-negociations-brexit-sur-ecoute
Des fonctionnaires de l'UE craignent d'être "écoutés" par les services secrets britanniques après que le Royaume-Uni a obtenu des documents sensibles dans les heures qui ont suivi leur présentation en réunion, selon des révélations de la presse.
Ces inquiétudes ont été soulevées lors d'une réunion du Conseil européen, le 13 juillet dernier, par Sabine Weyand, l'adjointe du négociateur en chef en charge du Brexit pour l'UE, Michel Barnier, a déclaré une source "haut placée" de l'UE au quotidien britannique Telegraph.
Elle aurait dit aux fonctionnaires participant à la réunion du "Groupe de travail Article 50" du Conseil européen qu'"on ne peut pas exclure" que le renseignement britannique a infiltré leurs réunions.
Ces craintes ont émergé après l'obtention, par les négociateurs britanniques, du contenu d'une présentation "politiquement explosive" juste après avoir été transmise aux fonctionnaires européennes, le 5 juillet, soit un jour avant que Theresa May ne convoque son gouvernement pour les pourparlers de Chequers, détaille l'article.
La présentation contiendrait des évaluations économiques "très négatives" du projet britannique de rester dans le marché unique européen en matière de libre circulation des marchandises.
Dans les heures qui ont suivi, le Royaume-Uni avait fait pression "au plus haut niveau" pour empêcher la Commission européenne de publier les slides de la présentation, qui auraient pu être interprétées comme une attaque préventive sur les propositions de May à Chequers, a déclaré la source au Telegraph.
Les slides n'ont pas été rendues publiques, mais elles soulèveraient de sérieuses questions sur la viabilité du projet de Theresa May pour le Brexit, alors qu'elle propose que le Royaume-Uni reste au sein du marché unique pour les biens physiques, mais en sorte dans d'autres domaines.
Laurent Simon- Whisky Quebec
L'exemple des médicaments pourrait probablement être étendu à d'autres types de marchandises.
Par exemple les pièces (ailes) des Airbus ?
https://www.romandie.com/news/Brexit-sans-accord-Londres-envisage-un-alignement-temporaire-sur-l-UE/947608.rom
"Londres s'est dit jeudi disposé à s'aligner temporairement sur certaines règles de l'UE, notamment dans le domaine des médicaments, pour assurer la fluidité des échanges dans le cas "improbable" d'une absence d'accord sur le Brexit.
... Trouver un accord avec l'UE sur le divorce "reste notre toute première priorité", a-t-il assuré, avançant qu'"environ 80% de l'accord de retrait avait été approuvé", notamment en ce qui concerne la facture du divorce et les droits des citoyens expatriés, mais pas l'épineux contentieux de la future frontière entre les deux Irlande.
Mais puisqu'"il n'y a d'accord sur rien tant qu'il n'y a pas d'accord sur tout", Londres estime nécessaire de parer à l'éventualité d'une absence d'accord en publiant des notes "pratiques et proportionnées" destinées à "éviter, atténuer ou gérer le risque de toute perturbation potentielle à court terme", a expliqué Dominic Raab.
"Notre but premier est de faciliter la continuité et le bon déroulement des affaires, des transports, des infrastructures, de la recherche, des programmes d'aides et des flux de financement provenant précédemment de l'UE", a-t-il dit.
Dans certains cas, cela signifie prendre des mesures unilatérales pour maintenir la plus grande continuité possible à court terme, en cas d'absence d'accord - même si l'UE ne le fait pas de son côté", a-t-il ajouté.
Il a cité l'exemple d'un alignement temporaire sur l'UE dans le domaine des médicaments, en reconnaissant les essais sur lots des médicaments produits au sein de l'UE, demandant à Bruxelles de faire de même pour les médicaments produits au Royaume-Uni.
... Une fois sortis de l'UE, "nous serons libres de diverger" des règles communes, a affirmé Dominic Raab. "Mais nous ne le ferons que quand nous serons prêts. A nos conditions, dans l'intérêt national du Royaume-Uni, quand c'est le bon moment pour le peuple britannique". "
----------------------
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/brexit-sans-accord-londres-envisage-un-alignement-sur-l-ue_2032194.html
"Mais selon Bruxelles, il y aura des perturbations quoi qu'il arrive. "Nous travaillons de manière constructive pour atteindre un accord", a commenté un porte-parole, Alexander Winterstein. Mais "il est évident également que le retrait du Royaume-Uni va de toutes façons causer des perturbations - avec ou sans accord" et "c'est pourquoi tout le monde, et particulièrement les opérateurs économiques, doit être prêt". "
Par exemple les pièces (ailes) des Airbus ?
https://www.romandie.com/news/Brexit-sans-accord-Londres-envisage-un-alignement-temporaire-sur-l-UE/947608.rom
"Londres s'est dit jeudi disposé à s'aligner temporairement sur certaines règles de l'UE, notamment dans le domaine des médicaments, pour assurer la fluidité des échanges dans le cas "improbable" d'une absence d'accord sur le Brexit.
... Trouver un accord avec l'UE sur le divorce "reste notre toute première priorité", a-t-il assuré, avançant qu'"environ 80% de l'accord de retrait avait été approuvé", notamment en ce qui concerne la facture du divorce et les droits des citoyens expatriés, mais pas l'épineux contentieux de la future frontière entre les deux Irlande.
Mais puisqu'"il n'y a d'accord sur rien tant qu'il n'y a pas d'accord sur tout", Londres estime nécessaire de parer à l'éventualité d'une absence d'accord en publiant des notes "pratiques et proportionnées" destinées à "éviter, atténuer ou gérer le risque de toute perturbation potentielle à court terme", a expliqué Dominic Raab.
"Notre but premier est de faciliter la continuité et le bon déroulement des affaires, des transports, des infrastructures, de la recherche, des programmes d'aides et des flux de financement provenant précédemment de l'UE", a-t-il dit.
Dans certains cas, cela signifie prendre des mesures unilatérales pour maintenir la plus grande continuité possible à court terme, en cas d'absence d'accord - même si l'UE ne le fait pas de son côté", a-t-il ajouté.
Il a cité l'exemple d'un alignement temporaire sur l'UE dans le domaine des médicaments, en reconnaissant les essais sur lots des médicaments produits au sein de l'UE, demandant à Bruxelles de faire de même pour les médicaments produits au Royaume-Uni.
... Une fois sortis de l'UE, "nous serons libres de diverger" des règles communes, a affirmé Dominic Raab. "Mais nous ne le ferons que quand nous serons prêts. A nos conditions, dans l'intérêt national du Royaume-Uni, quand c'est le bon moment pour le peuple britannique". "
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https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/brexit-sans-accord-londres-envisage-un-alignement-sur-l-ue_2032194.html
"Mais selon Bruxelles, il y aura des perturbations quoi qu'il arrive. "Nous travaillons de manière constructive pour atteindre un accord", a commenté un porte-parole, Alexander Winterstein. Mais "il est évident également que le retrait du Royaume-Uni va de toutes façons causer des perturbations - avec ou sans accord" et "c'est pourquoi tout le monde, et particulièrement les opérateurs économiques, doit être prêt". "
Laurent Simon- Whisky Quebec
https://www.courrierinternational.com/article/brexit-le-royaume-uni-prepare-des-mesures-anti-panique
"Alors que le ministre des Affaires étrangères, Liam Fow, a estimé au cœur de l’été la probabilité d’un no deal à 60 %,
Dominic Raab prévoit d’assurer qu’une telle issue est “peu probable”, à en croire des extraits du discours obtenus par le quotidien de Londres. À moins de trois mois du sommet européen censé entériner le divorce, le remplaçant de David Davis, qui a claqué la porte en juillet, et son homologue européen Michel Barnier ont annoncé en début de semaine que les négociations allaient désormais se dérouler “en continu” pour optimiser les chances d’un Brexit ordonné"
---------------
Des précisions complémentaires, très intéressantes, dans cet article du Monde
https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/08/23/brexit-londres-se-prepare-au-scenario-noir_5345503_3214.html
"L’autre objectif de ces documents est de faire pression sur Bruxelles. Londres souhaiterait que la Commission européenne apporte de la « clarté » sur ce qu’elle ferait en cas de non-accord. Celle-ci a bien diffusé le 19 juillet une communication décrivant « les travaux en cours sur la préparation à toutes les issues possibles » et invitant les capitales et les acteurs privés à « intensifier leurs travaux, pour se préparer, à tous les niveaux et à toutes les issues », ainsi que soixante communications sectorielles, mais ces documents se contentent de pointer les problèmes, sans dessiner de scénarios.
L’accès aux retraites en est un exemple. La législation européenne nécessite que les retraites soient versées sur des comptes en banque européens. Qu’arrivera-t-il aux deux cent cinquante mille Britanniques retraités qui vivent en Espagne ? M. Raab espère que le bon sens prévaudra. « Ce n’est pas dans l’intérêt de l’Espagne d’aller contre les retraités qui y résident. »
Mais une fois encore, cela nécessite la bonne volonté de Bruxelles et des Etats membres. Or, en cas d’échec des négociations, les relations entre le Royaume-Uni et l’UE risquent d’être exécrables."
-----------------
http://fr.euronews.com/2018/08/23/brexit-l-ue-veut-se-concentrer-sur-les-negociations-et-non-sur-les-scenarios
"Alors que le ministre des Affaires étrangères, Liam Fow, a estimé au cœur de l’été la probabilité d’un no deal à 60 %,
Dominic Raab prévoit d’assurer qu’une telle issue est “peu probable”, à en croire des extraits du discours obtenus par le quotidien de Londres. À moins de trois mois du sommet européen censé entériner le divorce, le remplaçant de David Davis, qui a claqué la porte en juillet, et son homologue européen Michel Barnier ont annoncé en début de semaine que les négociations allaient désormais se dérouler “en continu” pour optimiser les chances d’un Brexit ordonné"
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Des précisions complémentaires, très intéressantes, dans cet article du Monde
https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/08/23/brexit-londres-se-prepare-au-scenario-noir_5345503_3214.html
"L’autre objectif de ces documents est de faire pression sur Bruxelles. Londres souhaiterait que la Commission européenne apporte de la « clarté » sur ce qu’elle ferait en cas de non-accord. Celle-ci a bien diffusé le 19 juillet une communication décrivant « les travaux en cours sur la préparation à toutes les issues possibles » et invitant les capitales et les acteurs privés à « intensifier leurs travaux, pour se préparer, à tous les niveaux et à toutes les issues », ainsi que soixante communications sectorielles, mais ces documents se contentent de pointer les problèmes, sans dessiner de scénarios.
L’accès aux retraites en est un exemple. La législation européenne nécessite que les retraites soient versées sur des comptes en banque européens. Qu’arrivera-t-il aux deux cent cinquante mille Britanniques retraités qui vivent en Espagne ? M. Raab espère que le bon sens prévaudra. « Ce n’est pas dans l’intérêt de l’Espagne d’aller contre les retraités qui y résident. »
Mais une fois encore, cela nécessite la bonne volonté de Bruxelles et des Etats membres. Or, en cas d’échec des négociations, les relations entre le Royaume-Uni et l’UE risquent d’être exécrables."
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http://fr.euronews.com/2018/08/23/brexit-l-ue-veut-se-concentrer-sur-les-negociations-et-non-sur-les-scenarios
Beochien- Whisky Charlie
C'est bel et bien une guerre à "Outrance" qui est contemplée ...
Et un nouveau vote chez les GB, pourrait aussi être une surprise, donc à éviter pour le gvt en place.
On ne peut que comprendre que Airbus, et la majorité des "Corp's" EU aient les 2 pieds sur les freins, en attendant de voir comment ça va (Mal) se passer !
Et un nouveau vote chez les GB, pourrait aussi être une surprise, donc à éviter pour le gvt en place.
On ne peut que comprendre que Airbus, et la majorité des "Corp's" EU aient les 2 pieds sur les freins, en attendant de voir comment ça va (Mal) se passer !
Poncho (Admin)- Whisky Charlie
En repassant (ben ouais)
Je matais ça
https://youtu.be/LFzRtOuj5GQ
Avec une musique bien flippante au début...
Et je me disais que les anglais avaient su faire seuls de drôles d'avions très spécialisés pour de petits portes avions...
(aucun lien avec le brexit ? si le c'était mieux avant)
Je matais ça
https://youtu.be/LFzRtOuj5GQ
Avec une musique bien flippante au début...
Et je me disais que les anglais avaient su faire seuls de drôles d'avions très spécialisés pour de petits portes avions...
(aucun lien avec le brexit ? si le c'était mieux avant)
_________________
@avia.poncho
Laurent Simon- Whisky Quebec
http://aviationweek.com/commercial-aviation/iata-warns-brexit-could-be-highly-disruptive-air-travel
IATA said Oct. 24 it sees great risk of disruption to air travel in most of the scenarios conceivable for Brexit less than six months ahead of the Mar. 29 UK exit from the European Union.
The global airline lobby group stated that a hard Brexit in which the EU and the UK do not reach an agreement on the terms and which is becoming increasingly possible “is likely to lead to significant disruption to air services.” But even if the two sides agree on a transition phase that kicks in immediately after Brexit, “a high degree of uncertainty and risk to air services remains,” IATA wrote.
The association also published an extensive study on the effects of Brexit in the areas of air services, safety, flight operations and border management
“These are the most critical areas because there are no fallback agreements such as the WTO framework available in a ‘no-deal’ Brexit scenario. Without any contingency planning being made transparent to the industry, the risks of not addressing these issues could mean chaos for travelers and interrupted supply chains. With less than six months to go, we have little more certainty than we did in June 2016,” Alexandre de Juniac, IATA’s Director General and CEO, said. He criticized “the lack of transparency concerning any contingency planning for [a hard Brexit] has left airlines completely in the dark as to what measures to take.”
According to the study, the most likely scenario is that the UK will have to negotiate many new bilateral air service agreements rather than staying inside the European Common Aviation Area (ECAA) like Norway and being treated as if it was still part of the EU. Talks with the U.S. are already well underway for an open skies deal that would ensure liberal access to both markets. The researchers argue that there will be little to no effect on the EU’s own air services agreements with third countries, including the U.S., because no side has an interest in further complicating the situation.
The biggest open question though, remains how restrictive air service agreement between the EU and the UK will become and whether it will even be one deal or many with individual EU member states. The IATA study concludes that only “in the unlikely event of a total loss of good will between the UK and the EU, as well as each of the member states” an EU-wide and liberal deal cannot be reached. In that case, however, the consequences would be severe. If the current limits that apply for air services between the EU and Russia were to be translated to the UK and Spain, an equivalent agreement “would allow fewer than 5% of current weekly flights to continue operating.”
IATA believes the UK should remain a member of the European Aviation Safety Agency (EASA) ensuring that common safety and certification rules still apply
....
The airlines are also increasingly concerned that border controls will create chaos at UK airport when EU passengers have to queue up for checks in addition to non-EU nationals at the checkpoints
...
IATA said Oct. 24 it sees great risk of disruption to air travel in most of the scenarios conceivable for Brexit less than six months ahead of the Mar. 29 UK exit from the European Union.
The global airline lobby group stated that a hard Brexit in which the EU and the UK do not reach an agreement on the terms and which is becoming increasingly possible “is likely to lead to significant disruption to air services.” But even if the two sides agree on a transition phase that kicks in immediately after Brexit, “a high degree of uncertainty and risk to air services remains,” IATA wrote.
The association also published an extensive study on the effects of Brexit in the areas of air services, safety, flight operations and border management
“These are the most critical areas because there are no fallback agreements such as the WTO framework available in a ‘no-deal’ Brexit scenario. Without any contingency planning being made transparent to the industry, the risks of not addressing these issues could mean chaos for travelers and interrupted supply chains. With less than six months to go, we have little more certainty than we did in June 2016,” Alexandre de Juniac, IATA’s Director General and CEO, said. He criticized “the lack of transparency concerning any contingency planning for [a hard Brexit] has left airlines completely in the dark as to what measures to take.”
According to the study, the most likely scenario is that the UK will have to negotiate many new bilateral air service agreements rather than staying inside the European Common Aviation Area (ECAA) like Norway and being treated as if it was still part of the EU. Talks with the U.S. are already well underway for an open skies deal that would ensure liberal access to both markets. The researchers argue that there will be little to no effect on the EU’s own air services agreements with third countries, including the U.S., because no side has an interest in further complicating the situation.
The biggest open question though, remains how restrictive air service agreement between the EU and the UK will become and whether it will even be one deal or many with individual EU member states. The IATA study concludes that only “in the unlikely event of a total loss of good will between the UK and the EU, as well as each of the member states” an EU-wide and liberal deal cannot be reached. In that case, however, the consequences would be severe. If the current limits that apply for air services between the EU and Russia were to be translated to the UK and Spain, an equivalent agreement “would allow fewer than 5% of current weekly flights to continue operating.”
IATA believes the UK should remain a member of the European Aviation Safety Agency (EASA) ensuring that common safety and certification rules still apply
....
The airlines are also increasingly concerned that border controls will create chaos at UK airport when EU passengers have to queue up for checks in addition to non-EU nationals at the checkpoints
...
Beochien- Whisky Charlie
Oh que oui, démembrer l'EASA, serait une belle erreur ... Surtout si ça provient de l'EU
Laurent Simon- Whisky Quebec
https://www.nouvelobs.com/economie/20181026.OBS4541/le-brexit-coute-deja-un-milliard-d-euros-a-airbus-et-a-ses-sous-traitants.html
A la question "Quels sont les défis économiques majeurs des cinq prochaines années ?", posée en ouverture de la 11e World Policy Conference organisée par l'Institut français des relations internationales du 26 au 28 octobre à Rabat (Maroc), Patrick de Castelbajac a répondu très clairement : le Brexit. Le directeur général délégué à la stratégie et à l'international d'Airbus est ensuite entré dans le détail, en prenant son entreprise en exemple.
Le groupe aéronautique est sans doute la société la plus intégrée sur le plan européen, mais ses inquiétudes sont partagées presque à l'identique par les constructeurs automobiles (Volkswagen, BMW et Toyota en tête) et par les entreprises pharmaceutiques qui utilisent les mêmes méthodes de production, décentralisées sur tout le continent.
D'abord, l'avionneur s'inquiète pour la circulation des personnes. Le groupe emploie 14.000 personnes au Royaume-Uni et comptabilise 80.000 aller-retours par an entre le continent et l'île britannique. Mais la vraie préoccupation, c'est l'approvisionnement en composants indispensables pour la construction des Airbus
... Pour faire un avion, il faut 2 millions de pièces. Nous sortons 3 avions par jour. Si nous prenons une semaine de retard parce qu'il manque une pièce, nous ne pouvons pas la rattraper et nous perdons un milliard d'euros."
... "Nous faisons des réserves, des stocks tampons. Cela nous coûte un milliard d'euros. Une somme qui pourrait peut-être être utilisée à des projets plus utiles."
Ces coûts sont répartis entre Airbus et ses sous-traitants. Et ils pèsent surtout sur la partie anglaise… Le Royaume-Uni était jusqu'à présent le pays le plus compétitif de l'univers Airbus, il ne le sera plus.
"Nous ne sommes pas les seuls à avoir cette préoccupation, insiste Patrick de Castebajac. Aujourd'hui, tout le monde cherche des capacités et des locaux de stockage dans le nord de la France."
Airbus a beau expliquer aux élus britanniques qu'ils doivent répondre à l'urgence et au danger de la situation pour leur industrie, rien n'y fait : les Britanniques ne semblent pas mesurer l'ampleur du danger potentiel pour leur économie.
La question de la certification des pièces post-Brexit n'est pas non plus encore résolue. Pour que les pièces soient certifiées, il faut appartenir à l'Agence européenne de la sécurité aérienne ; et pour cela, il faut reconnaître l'autorité de la Cour de justice de l'Union européenne. Ce dont ne veulent plus les "Brexiters", qui en ont fait un point de fixation, obsédés par la souveraineté et le slogan "take back control" ("reprenons le contrôle"). Un beau sac de nœuds en perspective si c'est la version "no deal" qui l'emporte.
A la question "Quels sont les défis économiques majeurs des cinq prochaines années ?", posée en ouverture de la 11e World Policy Conference organisée par l'Institut français des relations internationales du 26 au 28 octobre à Rabat (Maroc), Patrick de Castelbajac a répondu très clairement : le Brexit. Le directeur général délégué à la stratégie et à l'international d'Airbus est ensuite entré dans le détail, en prenant son entreprise en exemple.
Le groupe aéronautique est sans doute la société la plus intégrée sur le plan européen, mais ses inquiétudes sont partagées presque à l'identique par les constructeurs automobiles (Volkswagen, BMW et Toyota en tête) et par les entreprises pharmaceutiques qui utilisent les mêmes méthodes de production, décentralisées sur tout le continent.
D'abord, l'avionneur s'inquiète pour la circulation des personnes. Le groupe emploie 14.000 personnes au Royaume-Uni et comptabilise 80.000 aller-retours par an entre le continent et l'île britannique. Mais la vraie préoccupation, c'est l'approvisionnement en composants indispensables pour la construction des Airbus
... Pour faire un avion, il faut 2 millions de pièces. Nous sortons 3 avions par jour. Si nous prenons une semaine de retard parce qu'il manque une pièce, nous ne pouvons pas la rattraper et nous perdons un milliard d'euros."
... "Nous faisons des réserves, des stocks tampons. Cela nous coûte un milliard d'euros. Une somme qui pourrait peut-être être utilisée à des projets plus utiles."
Ces coûts sont répartis entre Airbus et ses sous-traitants. Et ils pèsent surtout sur la partie anglaise… Le Royaume-Uni était jusqu'à présent le pays le plus compétitif de l'univers Airbus, il ne le sera plus.
"Nous ne sommes pas les seuls à avoir cette préoccupation, insiste Patrick de Castebajac. Aujourd'hui, tout le monde cherche des capacités et des locaux de stockage dans le nord de la France."
Airbus a beau expliquer aux élus britanniques qu'ils doivent répondre à l'urgence et au danger de la situation pour leur industrie, rien n'y fait : les Britanniques ne semblent pas mesurer l'ampleur du danger potentiel pour leur économie.
La question de la certification des pièces post-Brexit n'est pas non plus encore résolue. Pour que les pièces soient certifiées, il faut appartenir à l'Agence européenne de la sécurité aérienne ; et pour cela, il faut reconnaître l'autorité de la Cour de justice de l'Union européenne. Ce dont ne veulent plus les "Brexiters", qui en ont fait un point de fixation, obsédés par la souveraineté et le slogan "take back control" ("reprenons le contrôle"). Un beau sac de nœuds en perspective si c'est la version "no deal" qui l'emporte.
Laurent Simon- Whisky Quebec
https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/brexit-les-grands-industriels-inquiets-et-confrontes-a-d-immenses-difficultes-1555052.html
Le directeur général à la stratégie d’Airbus en est à espérer un « mauvais » accord de sortie du Royaume-Unis de l’Union européenne (UE), plutôt qu’une absence d’accord. Ces craintes d’une rupture sans acte de divorce ont été exprimées au cours de la World Policy Conference, organisée du 26 au 28 octobre à Rabat (Maroc) par l’Institut français des relations internationales. Patrick de Castelbajac n’a pas vraiment cherché à ménager les autorités britanniques.
Pour lui, non seulement le « niveau de charge administrative est énorme pour l’outil de travail » mais , en plus, cette charge s’exerce sur fond « d’une impréparation » suscitant chez l’avionneur européen de très fortes inquiétudes.
La plus significative porte sur l’approvisionnement en composants. Patrick de Castelbajac explique que cela conduit a 80 000 allers-retours annuels entre la Grande-Bretagne et le continent. « Il faut 2 à 3 millions de pièces pour fabriquer un avion, souligne-t-il, si l’une d’elles est bloquée dans le circuit durant ne serait-ce qu’une semaine, le temps devient alors impossible à rattraper pour continuer à sortir 3 avions par jour ».
Le directeur général à la stratégie d’Airbus en est à espérer un « mauvais » accord de sortie du Royaume-Unis de l’Union européenne (UE), plutôt qu’une absence d’accord. Ces craintes d’une rupture sans acte de divorce ont été exprimées au cours de la World Policy Conference, organisée du 26 au 28 octobre à Rabat (Maroc) par l’Institut français des relations internationales. Patrick de Castelbajac n’a pas vraiment cherché à ménager les autorités britanniques.
Pour lui, non seulement le « niveau de charge administrative est énorme pour l’outil de travail » mais , en plus, cette charge s’exerce sur fond « d’une impréparation » suscitant chez l’avionneur européen de très fortes inquiétudes.
La plus significative porte sur l’approvisionnement en composants. Patrick de Castelbajac explique que cela conduit a 80 000 allers-retours annuels entre la Grande-Bretagne et le continent. « Il faut 2 à 3 millions de pièces pour fabriquer un avion, souligne-t-il, si l’une d’elles est bloquée dans le circuit durant ne serait-ce qu’une semaine, le temps devient alors impossible à rattraper pour continuer à sortir 3 avions par jour ».
Laurent Simon- Whisky Quebec
après la publication du projet d'accord
qui reste suspendu à son approbation par la chambre des communes
https://www.zonebourse.com/AIRBUS-SE-4637/actualite/Airbus-Pour-Airbus-le-scenario-de-base-est-un-Brexit-sans-accord-27619700/?utm_content=20181116
qui reste suspendu à son approbation par la chambre des communes
https://www.zonebourse.com/AIRBUS-SE-4637/actualite/Airbus-Pour-Airbus-le-scenario-de-base-est-un-Brexit-sans-accord-27619700/?utm_content=20181116
Laurent Simon- Whisky Quebec
les britanniques semblent déboussolés,
et malgré leurs critiques sur le projet d'accord, ne semblent pas souhaiter le départ de T. May
En fait, depuis le referendum, les leaders en faveur du brexit ont disparu !
(voir cet avis d'un britannique qui compare les brexiters à des enfants de 6 ans, qui ne veulent pas le pouvoir, parce qu'ils ne sauraient pas quoi faire)
http://www.europe1.fr/international/brexit-si-theresa-may-demissionne-cela-parait-impossible-darriver-a-un-accord-coherent-estime-un-partisan-dun-brexit-dur-3802151
et malgré leurs critiques sur le projet d'accord, ne semblent pas souhaiter le départ de T. May
En fait, depuis le referendum, les leaders en faveur du brexit ont disparu !
(voir cet avis d'un britannique qui compare les brexiters à des enfants de 6 ans, qui ne veulent pas le pouvoir, parce qu'ils ne sauraient pas quoi faire)
http://www.europe1.fr/international/brexit-si-theresa-may-demissionne-cela-parait-impossible-darriver-a-un-accord-coherent-estime-un-partisan-dun-brexit-dur-3802151
Laurent Simon- Whisky Quebec
L'avis de Tony Blair,
(je n'ai accès qu'au début de l'article, mais c'est déjà intéressant)
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/11/19/tony-blair-l-accord-sur-le-brexit-ne-tiendra-pas_5385342_3232.html
"...
Theresa May a fait preuve de courage et de résilience en concluant cet « accord », et les négociateurs, tant britanniques qu’européens, méritent le respect pour les immenses efforts qu’ils ont déployés dans des circonstances particulièrement difficiles. Ils ont, elle et eux, toute ma sympathie. Mais deux grosses failles ont miné ces négociations : l’une est d’ordre technique, l’autre de nature politique.
La faille technique repose sur le projet d’accord. Celui-ci fait croire qu’il est possible pour le Royaume-Uni d’être simultanément en dehors du marché unique et de l’union douanière tout en ayant accès aux marchés européens sans aucune friction aux frontières. Autrement dit, il pourrait continuer à échanger librement des biens en Europe comme il le fait aujourd’hui, mais sans être juridiquement contraint de se conformer aux règles européennes.
Lire aussi Que contient l’accord sur le Brexit ?
Theresa May, en tout cas lorsqu’elle s’adresse à un auditoire britannique, affirme que son accord réussit à concilier les deux. L’Europe sait que ce n’est pas le cas.
Une divergence fondamentale
De la même façon, les complexes arrangements du backstop, nécessaires pour que la frontière irlandaise reste ouverte, sont présentés au Royaume-Uni comme signifiant que celui-ci restera dans l’union douanière pendant une période déterminée par Londres. L’Europe sait bien que ce n’est pas vrai. Le pays restera dans l’union douanière jusqu’à ce que les deux parties conviennent qu’il ne doit plus y rester. Autrement dit, l’Union européenne dispose d’un veto.
Il s’agit là de formulations astucieuses – un véritable travail d’orfèvre – qui cherchent en réalité à occulter une divergence fondamentale. Ce n’est pas raisonnable. Cela nous mènera au chaos
...
"
Et cet article de HuffingtonPost, qui fait la synthèse des réactions dans plusieurs pays européens.
https://www.huffingtonpost.fr/2018/11/18/brexit-ce-que-pense-le-reste-de-l-europe-pendant-que-le-royaume-uni-se-dechire_a_23592775/
Lecture édifiante, dont voici l'extrait concernant l'Italie :
'Le quotidien italien La Repubblica considère comme une "guerre d'usure psychologique" les récents événements de Westminster. "Le problème est qu'en attendant [leur résolution], le chaos pourrait s'abattre sur la Grande-Bretagne."
Tout en pointant la responsabilité de la presse d'extrême droite dans l'issue du référendum, il en souligne l'évident changement de ton face aux tensions croissantes dans les négociations.
D'après l'éditorial, "Suite à la victoire du 'Leave', le Sun [très favorable au Brexit, le Sun avait largement contribué à répandre les mensonges grossiers sur les supposés avantages du Brexit] titrait sur un incroyable 'Jour de l'Indépendance'. Mais la dure réalité a considérablement compliqué les choses, et sa dernière une voit maintenant le pays 'in the Brexshit'".
Pour l'autre publication Il Foglia, il y a dans le projet d'accord "plus de trous que [dans] du gruyère" en ce qui concerne les citoyens britanniques installés sur le continent.
Angela Mauro, journaliste au HuffPost italien, porte de Rome un regard des plus étonnants sur la situation:
--------
Du côté des 27, l'unité semble préservée
https://www.romandie.com/news/Brexit-unite-des-27-en-faveur-du-projet-d-accord_RP/972565.rom
"Les ministres des affaires européennes des 27 ont donné leur feu vert au projet d'accord sur le Brexit, a déclaré lundi à l'issue d'une réunion à Bruxelles, le ministre autrichien des Affaires européennes Gernot Blümel, lors d'une conférence de presse.
"La première étape difficile est franchie. Nous avons réussi à préserver l'unité", a ajouté à propos de l'accord de divorce le ministre, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE.
"Je suis satisfait que les ministres soutiennent aujourd'hui tout le paquet", a ajouté de son côté le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, six jours avant un sommet exceptionnel des chefs d'Etat et de gouvernement dimanche à Bruxelles entre les 27.
La dirigeante britannique Theresa May, qui fait face dans son pays à de vives oppositions sur ce projet, doit également être présente.
Selon les Européens, la possibilité d'étendre la période de transition post-Brexit, pendant laquelle le Royaume-Uni resterait de fait dans le giron de l'UE, fait partie des seuls points encore ouverts aux discussions concernant les modalités du divorce.
"Je pense que durant cette semaine nous ferons une proposition définitive pour une date. Cette décision sera prise d'un commun accord entre le Royaume Uni et les 27", a dit M. Barnier.
Celle-ci est actuellement prévue jusqu'à fin 2020 dans l'accord provisoire de retrait, mais le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier aurait proposé qu'elle puisse être prolongée de deux ans, selon une source européenne.
"Evidemment si on prolonge (...) il y aura un accord à trouver sur le plan de la contribution financière" du Royaume-Uni, a souligne M. Barnier.
(AFP / 19 novembre 2018 11h06) "
-----------------
Des précisions complémentaires :
https://www.lapresse.ca/international/europe/201811/19/01-5204709-brexit-feu-vert-des-27-a-laccord-de-divorce.php
...
Des pays comme la France, qui auraient souhaité un meilleur résultat sur la question de la pêche, n'en feront pas un point de blocage, conscients que les Britanniques pourraient à leur tour présenter de nouvelles demandes.
« Nous ne souhaitons pas rouvrir l'accord, mais nous serons très vigilants sur sa mise en oeuvre », a expliqué lundi la ministre française Nathalie Loiseau, après la réunion. « Les 27 sont allés au bout de leurs marges de manoeuvre ».
...
La ratification parlementaire britannique est loin d'être acquise, sur fond de profondes divisions de la classe politique du pays sur le type de Brexit qu'elle souhaite.
Theresa May se retrouve ainsi sous la menace d'une motion de censure, et sous pression de l'aile dure des partisans du Brexit qui exigent de pouvoir renégocier le texte, inacceptable à leurs yeux.
Certains estiment qu'elle a sacrifié la souveraineté du pays en acceptant la perspective d'une union douanière avec l'UE, d'une durée indéfinie, comme solution de dernier recours pour empêcher le retour d'une frontière physique entre les deux Irlandes.
« En fait, nous sommes en train d'abandonner le contrôle à l'UE, et cette feuille de vigne de 585 pages ne fait rien pour couvrir l'embarras de notre défaite totale », a jugé l'ex-chef de la diplomatie britannique Boris Johnson dans un texte publié lundi."
Mon avis, sur ce dernier point : Ben oui, Boris Johnson, à quoi sert-il de clamer haut et fort des contre vérités flagrantes AVANT le vote ??!!!
(je n'ai accès qu'au début de l'article, mais c'est déjà intéressant)
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/11/19/tony-blair-l-accord-sur-le-brexit-ne-tiendra-pas_5385342_3232.html
"...
Theresa May a fait preuve de courage et de résilience en concluant cet « accord », et les négociateurs, tant britanniques qu’européens, méritent le respect pour les immenses efforts qu’ils ont déployés dans des circonstances particulièrement difficiles. Ils ont, elle et eux, toute ma sympathie. Mais deux grosses failles ont miné ces négociations : l’une est d’ordre technique, l’autre de nature politique.
La faille technique repose sur le projet d’accord. Celui-ci fait croire qu’il est possible pour le Royaume-Uni d’être simultanément en dehors du marché unique et de l’union douanière tout en ayant accès aux marchés européens sans aucune friction aux frontières. Autrement dit, il pourrait continuer à échanger librement des biens en Europe comme il le fait aujourd’hui, mais sans être juridiquement contraint de se conformer aux règles européennes.
Lire aussi Que contient l’accord sur le Brexit ?
Theresa May, en tout cas lorsqu’elle s’adresse à un auditoire britannique, affirme que son accord réussit à concilier les deux. L’Europe sait que ce n’est pas le cas.
Une divergence fondamentale
De la même façon, les complexes arrangements du backstop, nécessaires pour que la frontière irlandaise reste ouverte, sont présentés au Royaume-Uni comme signifiant que celui-ci restera dans l’union douanière pendant une période déterminée par Londres. L’Europe sait bien que ce n’est pas vrai. Le pays restera dans l’union douanière jusqu’à ce que les deux parties conviennent qu’il ne doit plus y rester. Autrement dit, l’Union européenne dispose d’un veto.
Il s’agit là de formulations astucieuses – un véritable travail d’orfèvre – qui cherchent en réalité à occulter une divergence fondamentale. Ce n’est pas raisonnable. Cela nous mènera au chaos
...
"
Et cet article de HuffingtonPost, qui fait la synthèse des réactions dans plusieurs pays européens.
https://www.huffingtonpost.fr/2018/11/18/brexit-ce-que-pense-le-reste-de-l-europe-pendant-que-le-royaume-uni-se-dechire_a_23592775/
Lecture édifiante, dont voici l'extrait concernant l'Italie :
'Le quotidien italien La Repubblica considère comme une "guerre d'usure psychologique" les récents événements de Westminster. "Le problème est qu'en attendant [leur résolution], le chaos pourrait s'abattre sur la Grande-Bretagne."
Tout en pointant la responsabilité de la presse d'extrême droite dans l'issue du référendum, il en souligne l'évident changement de ton face aux tensions croissantes dans les négociations.
D'après l'éditorial, "Suite à la victoire du 'Leave', le Sun [très favorable au Brexit, le Sun avait largement contribué à répandre les mensonges grossiers sur les supposés avantages du Brexit] titrait sur un incroyable 'Jour de l'Indépendance'. Mais la dure réalité a considérablement compliqué les choses, et sa dernière une voit maintenant le pays 'in the Brexshit'".
Pour l'autre publication Il Foglia, il y a dans le projet d'accord "plus de trous que [dans] du gruyère" en ce qui concerne les citoyens britanniques installés sur le continent.
Angela Mauro, journaliste au HuffPost italien, porte de Rome un regard des plus étonnants sur la situation:
'"Le chaos entourant le Brexit laisse le gouvernement populiste italien désarmé.
Lui-même est actuellement en conflit avec Bruxelles sur le budget du pays après son rejet par la Commission européenne, qui semble devoir entraîner des sanctions financières. C'est pourquoi le Premier ministre Giuseppe Conte et ses deux vice-premiers ministres, Luigi di Maio et Matteo Salvini, gardent un silence prudent sur la question britannique.
Le tumulte londonien actuel évoque un scénario familier en Italie: à long terme, une confrontation avec l'UE ne semble pas si profitable.
Il y a deux ans, la Ligue comme le Mouvement cinq étoiles saluaient tous deux la victoire du 'Leave' comme un vrai désaveu pour l'Europe... Mais ils n'ont aujourd'hui plus rien à fêter."
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Du côté des 27, l'unité semble préservée
https://www.romandie.com/news/Brexit-unite-des-27-en-faveur-du-projet-d-accord_RP/972565.rom
"Les ministres des affaires européennes des 27 ont donné leur feu vert au projet d'accord sur le Brexit, a déclaré lundi à l'issue d'une réunion à Bruxelles, le ministre autrichien des Affaires européennes Gernot Blümel, lors d'une conférence de presse.
"La première étape difficile est franchie. Nous avons réussi à préserver l'unité", a ajouté à propos de l'accord de divorce le ministre, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE.
"Je suis satisfait que les ministres soutiennent aujourd'hui tout le paquet", a ajouté de son côté le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, six jours avant un sommet exceptionnel des chefs d'Etat et de gouvernement dimanche à Bruxelles entre les 27.
La dirigeante britannique Theresa May, qui fait face dans son pays à de vives oppositions sur ce projet, doit également être présente.
Selon les Européens, la possibilité d'étendre la période de transition post-Brexit, pendant laquelle le Royaume-Uni resterait de fait dans le giron de l'UE, fait partie des seuls points encore ouverts aux discussions concernant les modalités du divorce.
"Je pense que durant cette semaine nous ferons une proposition définitive pour une date. Cette décision sera prise d'un commun accord entre le Royaume Uni et les 27", a dit M. Barnier.
Celle-ci est actuellement prévue jusqu'à fin 2020 dans l'accord provisoire de retrait, mais le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier aurait proposé qu'elle puisse être prolongée de deux ans, selon une source européenne.
"Evidemment si on prolonge (...) il y aura un accord à trouver sur le plan de la contribution financière" du Royaume-Uni, a souligne M. Barnier.
(AFP / 19 novembre 2018 11h06) "
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Des précisions complémentaires :
https://www.lapresse.ca/international/europe/201811/19/01-5204709-brexit-feu-vert-des-27-a-laccord-de-divorce.php
...
Des pays comme la France, qui auraient souhaité un meilleur résultat sur la question de la pêche, n'en feront pas un point de blocage, conscients que les Britanniques pourraient à leur tour présenter de nouvelles demandes.
« Nous ne souhaitons pas rouvrir l'accord, mais nous serons très vigilants sur sa mise en oeuvre », a expliqué lundi la ministre française Nathalie Loiseau, après la réunion. « Les 27 sont allés au bout de leurs marges de manoeuvre ».
...
La ratification parlementaire britannique est loin d'être acquise, sur fond de profondes divisions de la classe politique du pays sur le type de Brexit qu'elle souhaite.
Theresa May se retrouve ainsi sous la menace d'une motion de censure, et sous pression de l'aile dure des partisans du Brexit qui exigent de pouvoir renégocier le texte, inacceptable à leurs yeux.
Certains estiment qu'elle a sacrifié la souveraineté du pays en acceptant la perspective d'une union douanière avec l'UE, d'une durée indéfinie, comme solution de dernier recours pour empêcher le retour d'une frontière physique entre les deux Irlandes.
« En fait, nous sommes en train d'abandonner le contrôle à l'UE, et cette feuille de vigne de 585 pages ne fait rien pour couvrir l'embarras de notre défaite totale », a jugé l'ex-chef de la diplomatie britannique Boris Johnson dans un texte publié lundi."
Mon avis, sur ce dernier point : Ben oui, Boris Johnson, à quoi sert-il de clamer haut et fort des contre vérités flagrantes AVANT le vote ??!!!
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