par eolien Jeu 22 Jan 2015 - 9:50
Bonjour,
Tiré des Echos :
2014, année de tous les records pour l'avionneurATR
Bruno Trévidic
Le fabricant d'avions régionaux à hélices n'a jamais autant livré ni vendu. Son PDG prévoit une poursuite de la montée en cadence en 2015 et 2016.
Pour sa première année aux commandes d'ATR, Patrick de Castelbajac aurait pu plus mal tomber. Jamais le constructeur d'avions régionaux à hélices n'a autant livré ni pris autant de commandes qu'en 2014 ! Avec 160 commandes fermes et 120 options, la filiale à 50/50 de Finmeccanica et d'Airbus Group a littéralement explosé le précédent record de 89 commandes (fermes) de 2013. Et pour la quatrième année consécutive, ATR a encore augmenté sa production, avec 83 livraisons, contre 74 en 2013. L'avionneur affiche aussi un chiffre d'affaires sans précédent de 1,8 milliard de dollars. Son carnet de commandes atteint également un nouveau sommet, avec 280 commandes, d'une valeur de 6,8 milliards de dollars.
Depuis 2010, le petit avionneur toulousain aura réussi à faire grossir son carnet de commandes de 25 %, tout en accroissant sa production de 60 %. Et à en croire son PDG, la montée en cadence se poursuivra au moins jusqu'en 2016, avec un objectif de 90 livraisons cette année - ce qui devrait permettre de dépasser les 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires - et « plus de 100 en 2016 ». En revanche, le record de commandes ne devrait pas être battu. L'année 2014 fut en effet marquée par une commande record de 100 appareils par la compagnie indonésienne Lion Air. « De plus, nous n'avons plus beaucoup de créneaux de livraison disponibles avant 2018 », explique Patrick de Castelbajac.
Pas de nouveau modèle
Le PDG d'ATR ne croit pas que la chute du pétrole puisse impacter les ventes, bien que le principal argument de ses avions à hélices est une consommation de carburant inférieure de moitié à celle des jets régionaux. « Quand on achète un avion, c'est pour vingt-cinq ans et nul ne peut croire que le prix du pétrole sera au même niveau dans vingt-cinq ans », explique-t-il.
La baisse du pétrole pourrait même encourager les achats d'avions en redonnant du cash aux compagnies. De même, la baisse de l'euro face au dollar rendra également plus compétitifs les ATR fabriqués en euros, mais vendus en dollars. Mais pas dans l'immédiat, précise son PDG, du fait des couvertures de change.
Par ailleurs, 2015 ne sera probablement pas non plus l'année du changement de gouvernance ni du lancement d'un nouveau modèle. Si une évolution de l'ATR 72 est à l'étude, la décision prendra encore du temps, indique Patrick de Castelbajac. Quant au passage du statut de GIE à celui de société anonyme, maintes fois évoqué, il bute toujours sur un problème fiscal entre la France et l'Italie.
Les chiffres clefs d'ATR en 2014
160 commandes fermes (et 120 options) contre 89 en 2013.
83 livraisons contre 74 en 2013.
1,8 milliard de dollars de chiffre d'affaires contre 1,63 milliard en 2013.
280 appareils en carnet de commandes d'une valeur totale de 6,8 milliards de dollars.
80 % de part de marché mondial sur le segment des avions régionaux à hélices, contre 20 % pour le Q400 de Bombardier.