Mais alors que va-t-il se passer lors d'une nouvelle panne complexe, dans un contexte différent, touchant d'autres systèmes et pour d'autres raisons si les pilotes se disent : "Ne faisons rien !"
Des crash en perspective ...
J'ai eu une double panne des PA sur un A310 et l'avion était trop difficile à piloter. Nous sommes descendu au FL 280 et là c'était pilotable sans y consommer trop de ressources.
Mais notre chance a été que mis à part cette double panne, l'avion était intègre ...
Ce qui a noyé les pilotes de l'AF 447 c'est le cumul d'évènements dont la description des 3 premières secondes à déjà pris quelques centaines de lignes sur AF 447, un accident d'une extraordinaire complexité
Porter la discussion sur l'entrainement des pilotes à haute altitude (évènement rarissime et sur panne simple sans conséquence grave) est une manière adroite pour exonérer l'avion et déplacer le débat de fond.
le raisonnement par l'absurde :
(ne pas oublier que l'on ne peut pas déconnecter l'Automatic Pilot en croisière pour entrainement, il n'y aurait pas assez de sacs vomitoires à bord ...)
(Le Simu rend mal le pilotage à haute altitude)
(Sur Airbus, effectivement, la Loi de Pilotage par facteur de charge C* dont on reparlera permet de déconnecter l'AP et l'avion reste en manuel pil poil sur sa trajectoire ... sauf si le pilote touche au Sidestick ... et là il bondit comme les autres ...)
(Alors, si pour garder un Airbus stable en manuel il ne faut pas toucher aux commandes, à quoi sert de s'y entrainer ?... )
Dernière édition par eolien le Ven 20 Juin 2014 - 17:06, édité 1 fois