Bonjour !
Ca commence à être largement commenté , la Tribune (Journal du web maintenant) s'y met avec Reuters, excellent article !
Airbus certainement un peu désepéré avec ses pauvres 2% de bénéf , et encore ...
Se décide à se lancer sur les contrats d'entretien (lucratifs) avec les exploitants !
"Qui peut connaître votre Airbus mieux que Airbus"
La lutte des concessionnaires contre les garagistes qq part !
Trés intéressant et un terrain sacrément glissant aussi , tout le monde est assis entre 4 chaises, Airliners, Constructeurs, Equipementiers, et MRO !
La part du gâteau "Maintenance", tout le monde la veut ... on a vu récemment le PB RR/ AF-AFI pour les A350 et les 787 au passage !
Et là ça va coincer et ça coince déjà pour qq raisons sur des points fondamentaux !
- Le Risk sharing avec les sous traitants ...
- La vente (Et le développement) séparés des moteurs!
- L'implication des motoristes dans certains coûts de développement ...les pylônes par exemple !
- Font que les prix des pièces détachées, et des services sont devenus incontrôlables par Airbus ! Et prohibitifs pour les clients ...
Vu un article , où Airbus se plaignait amérement des coûts de maintenance imposés par Messier Bugatti, sur les trains, et c'est difficile d'avoir 2 fournisseurs ... alors on sépare la partie freins ... on les assigne à Goodrich ...la roulette avant à d'autres ... diviser pour essayer de régnier
Airbus est bien coincé, entre les chers "Risk Sharing partners" qui baissent les coûts de développement, et se refont une santé sur les pièces détachées et les services,mais grévent sérieusement les coûts de possession des airliners et certains clients eux savent compter !
Ce n'est pas fini, l'équilibre est difficile à trouver .. Boeing sur le 737, semble mieux s'en sortir côté coûts de possession, et le fait bruyamment savoir, le terrain US lui est plus favorable, car plus compétitif (Pièces non OEM, MRO avec des solutions propres sous supervision FAA etc ...) !
Mais quand on a demandé et donné la main aux Risk Partners , c'est difficile de reprendre le contrôle des coûts quand ils veulent manger votre bras , vos chers associés !
Les motoristes l'ont déjà fait, au point de décider eux, s'ils suivaient ou pas tel ou tel avion en fonction de leurs intérêts sur le marché ...
Alors pourquoi pas moi, et moi, disent les autres sous traitants ... ça n'a plus de fin, au niveau des Tier 1 du moins, encore heureux que les Tier XX ne s'en mêlent pas trop (Sauf pour proposer leurspièces directement aux MRO si ils se font certifier) !
Bonne chance à Airbus, s'ils veulent reprendre le contrôle pour réguler le marché et aussi faire de meileurs résultats au passage ... et ça ne va pas être si facile de mettre de l'ordre dans cette pétaudière!
Noter que Airbus emploie déjà 4200 personnes dans les servicesà la clientèle, en tirer une meilleure rentabilité, pourquoi pas ! Mieux vaut qu'ils contribuent au CA, qu'à aider seulement des tiers ...
C'était mon édito ...
---------- La Tribune / Reuters, un extrait et le lien ----------
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20120222trib000684299/pourquoi-airbus-va-se-tailler-la-part-du-lion-dans-le-business-des-services-aux-compagnies.html
Pourquoi Airbus va se tailler la part du lion dans le business des services aux compagnies
Copyright Reuters
Par Michel Cabirol
L'avionneur mène une large offensive pour entrer sur le marché des services auprès des compagnies aériennes. Ses nouveaux programmes (A380,A320 Neo et A350) vont permettre à Airbus de s'imposer dans ce business.
Une irruption qui fait grincer les dents de ses principaux équipementiers, les Safran, Thales et Zodiac...
Le gâteau est gros. Très gros. D’où l’appétit naissant mais solide d’Airbus de se lancer dans le lucratif business des services auprès des compagnies aériennes (support, maintenance, formation…). Rien que pour la MRO (maintenance, réparation, refonte d’avions), qui représente environ
15 % du coût de possession d’un avion sur la durée de sa vie (entre 25 et 30 ans), le marché était déjà estimé en 2008, selon une étude publique du Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (Pipame), à 45,1 milliards de dollars, dont 35 % à 40 % sont générés par les moteurs.
Et ce marché est appelé à croître rapidement sur les huit prochaines années. Selon le cabinet de consultants américains
AlixPartners, il devrait progresser de 3,7 % par an pour atteindre 61 milliards de dollars en 2019. Une activité qui a l’avantage de donner de la visibilité à moyen et long terme en termes de chiffre d’affaires et qui permet d’amortir plus facilement les bas de cycle du marché aéronautique. Airbus vise un objectif de
10 % à 20 % de son chiffre d’affaires dans les services en 2020 (environ 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011). En outre, point non négligeable, les marges sont élevées.
Un virage très fort d'Airbus
« Airbus entre dans ce marché où il n’était pas et nous commençons à vendre des services sur tout le cycle de la vie des avions, notamment dans le périmètre de la maintenance, confirme le vice-président exécutif en charge des services aux clients chez Airbus, Didier Lux. On souhaite être « pro-actif plus fortement dans ces métiers-là. Ce n’était pas le cas il y a peu de temps encore, les services ne rentraient pas dans la stratégie cœur d’Airbus »... Même si le constructeur mobilisait déjà 4.200 personnes pour s’occuper du suivi technique des flottes en exploitation, de la documentation technique des avions et de la formation des équipages…
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JPRS